Sb97574

МИНРОБРНАУКИССИИ

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Санкт-Петербгосуэледарсргсктротехническийвенный университетЛЭТИ«»им.В..УльяЛе( )новаина

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СТРАНОВЕДЕНИЕФРАНЦИИ

Учебноепособие

Санкт-Петербург ИздательствоСПбГЭТУЛЭТИ«»

2019

УДК 811.133.1(07)+910(07) ББКШ 147.11-923+Д89(4Фра)я7

СодтекстыпоржитдисциплинеСтрановедение« Франции». Предработыляназначеносеминарах,такжедлясамостоятельной

подготовкистудентовгуманитарногофакпрактультетазанятиямческим контрольнымрабпкурсу.там

УДК 811.133.1(07)+910(07) ББКШ147.11 -923+Д89(4Фра)я7

Рецензенты: кафедра французского языкаилитературыФГБОУВО РГГМУ; канд.филол.наук ,доц. О.И. Санникова (СПбГУПТиД).

Утверждено редакционно-издательскимсоветомуниверситета

вкачествеучебнпособияго

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Вступительное слово

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UN PEU D’HISTOIRE

Il y a dans la vie des particuliers, comme dans celle des États, de grandes circonstances dignes d'être notées ; ce sont à peu près les seules qui méritent de figurer dans l'histoire et d'être étudiées.

Pierre-Jules Stahl

Les origines. La Gaulle et les Gaulois

Le territoire qui constitue ajourd’hui la France, se trouvant à l’extrémité du continent européen, était celui ou s’arretaient les invasions et où se fixaient les envahisseurs. La région des Alpes était peuplée par les Legures, les Ibères vivaient dans les Pyrénées. Par la Méditerranée venaient des marins phéniciens.

À partir de la fin de l’age de bronze, une autre civilisation, dite « celtique » a pénétré dans les vallées du Rhin et du Rhône. Les tribus Celtes sont venus de l’Est de l’Europe et appartenaient par la langue et les coutumes au groupe indo-européen.

Quant au nom de Gaulois, c’est celui que les Romains donnaient aux Celtes (Galli). Ainsi le sang des Ibères et des Ligures se mêle dans les veines des Français a celui des Celtes, des Romains et de bien d’autres races.

Les Gaulois savaient travailler le bronze, puis le fer. Les outils fabriqués par les forgerons permettaient de défricher plus facilement les terres incultes. Ils forgeaient aussi des épées de fer, la meilleure arme du temps dont ils se servaient pour se défendre contre les envahisseurs ou se battre entre eux.

Les tribus gauloises étaient en effet très querelleuses. Certaines, plus puissantes, cherchaient à imposer aux autres leur domination : les Arvernes, par exemple, qui peuplaient les vastes villes fortifiées (oppida) du massif Central. Ils étaient si riches, qu’ils frappaient des monnaies en or, en argent et en bronze. Les Éduens habitaient la Bourgogne ou étaient nombreuses mines de fer. Ils pratiquaient le grand commerce avec la Méditerranée. Ils vendaient leur blé, ainsi que le célèbre jambon de Gaule et des objets en métal.

Dans les villages, des artisans très habiles tissaient le lin et la laine et fabriquaient des « braies » (sortes de pantalons serres à la cheville) et des manteaux a capuchons.

Les Gaulois avaient du gout, connaissaient les ornements grecs et les utilisaient pour décorer leurs bijoux et leurs épées. Des orfèvres utilisaient l’or pour forger des bijoux. Les Gaulois étaient aussi des éleveurs qui entretenaient sur leurs terres de grands troupeaux de porcs, de moutons et aussi de chevaux, utilisés par leurs chefs pour faire la guerre.

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La religion des Gaulois est mal connue. On sait que les Gaulois adoraient des divinités locales et rustiques. Les prêtres appelés druides, enseignaient que l’esprit survit après la mort et passe dans un autre corps. Ils étaient magiciens et guérisseurs, juges et éducateurs. Ils présidaient a de grandes cérémonies religieuses. Les druides savaient un peu d’astronomie, un peu de médecine et disposaient d’un grand prestige.

Les sociétés celtiques étaient divisées en clans. Plusieurs clans formaient une tribu, plusieurs tribus une nation. Beaucoup de tribus ont donné leurs noms a des villes françaises : les Parisii (Paris), les Bituriges (Bourges), les Lexovii (Lisieux), les Ebrocii (Evreux).

La ville gauloise, « l’oppidum » n’était qu’une enceinte fortifiée a l’intérieur de laquelle se tenait le marché ou on pouvait se réfugier en temps de guerre. Certaines tribus avaient un roi, d’autres un tyran, la plupart étaient des oligarchies.

Les haines de clans étaient parfois si vives que l’aristocratie de certaines tribus appelait les Romains. Les Romains, à leur tour, ne pouvaient éprouver de scrupules à s’emparer d’un pays que ravageaient les guerres et dont les frontières n’étaient pas protégées. Il semblait évident que, le jour ou un général romain déciderait de conquérir les Gaulois, l’opinion publique le soutiendrait.

De 58 à 52 avant Jésus-Christ, le général romain Jules César a conquis la Gaule en une série d’expéditions militaires. C’est à la demande d’un peuple gaulois, les Éduens, que les soldats romains de Jules César ont envahi la «Gaule chevelue», comme on disait à Rome, pour lutter contre le chef germain Arioviste, qui menaçait son territoire. César a lancé ses soldats à la poursuite d’Arioviste vaincu jusque dans la plaine d’Alsace. Les Éduens ont respiré, libérés de la menace d’invasion germanique.

Cependant, en 57, les légions de Jules César ont entrepris d’occuper toute la Gaule, et partout elles maintenaient l’ordre. César traitait les Gaulois avec une dureté, qu’il ne montrait jamais à Rome. Ses atrocités ont fini par une révolte.

L’aristocratie, qui avait appelé les Romains, a regretté son imprudence. Vercingétorix, fils du Chef des Arvernes, héros jeune, beau, fier, tout dévoue aux libertés de son pays a essayé de couper de leurs bases les légions romaines du Nord, mais a échoué et a capitule devant l’armée de Jules César qui l’a exécuté après quatre années de captivité.

La guerre d’indépendance a continué quelque temps encore, mais tous les soulèvements ont été reprîmés par César avec férocité.

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La guerre des Gaulois avait duré dix ans. Elle avait changé la face et l’avenir de l’Europe. Au début, la prospérité de la Gaule avait été grande. On construisait des routes, on élevait des maisons neuves, des villas ornées de colonnes et de portiques, de statues de marbre, des bains publics, des théâtres. On a formé une police militaire. La Gaule est devenue latine.

Les Gallo-Romains labouraient la terre et vendaient leurs produits à Rome. Après la conquête et pendant trois siècles, Rome avait assuré la sécurité des Gaulois et par sa richesse en or, en blé, en chevaux, la Gaule était la province la plus riche, la plus solide de l’immense empire. Pendant un siècle encore, l’Empire garde grande figure, mais il est à bout de forces.

La naissance de Paris

Paris est un des chefs-lieux de la civilisation, mais à sa naissance rien ne distinguait l’ile de Lutèce (lieu de naissance de Paris) de cent îles semblables sur la Seine, rien n’avait encore attiré l’attention sur ce village gaulois avant un jour du printemps de 53 avant Jésus-Christ ou Jules César, venant de l’Amiénois1, cherchait la route la plus brève vers Sens et le Gâtinais2.

Ce printemps-là les tribus des régions de Sens et d’Orléans avaient refusé d’envoyer leurs délègues à l’assemblée de la Gaule. Aussitôt César, considérant cette absence comme un acte d’insoumission, s’était mis en marche avec les légions et avait décidé de transporter l’assemblée dans la Lutèce Parisiorum, agglomération la plus proche des territoires rebelles.

César arrêta son cheval et, désignant de l’index pointe l’île en face ou les toits coniques apparaissaient parmi les arbres feuillus, il dit : « Ce soir j’établirai mon camp là ».

Par ce geste il venait de tirer Paris de ténèbres, comme un numéro gagnant à la loterie de l’Histoire. Et en y installant pour quelques jours l’assemblée de la Gaule, il lui assignait son rôle de capitale.

Quatre ans plus tard, César devenait le maitre de Rome. Mais il avait déjà, sur son passage, marque la ville qui prendrait un jour la relevé de Rome.

Les Romains installent une garnison permanente à Lutèce. Le camp fortifie, le castellum, est établi dans l’ile. Sur la pointe de l’ile à l’emplacement précis de NotreDame s’élevait le pilier consacre à Jupiter. Les blocs de ce pilier étaient retrouves, lors de travaux au XVIII siècle dans les fondations du chœur de la cathédrale. Ce

1Amiénois – ancien pays de France, faisant partie de la Picardie.

2Sens et le Gâtinais – anciens pays de France.

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pilier est le plus ancien monument de la capitale. Il porte sur ses quatre faces, a cote de la représentation des dieux romains, celle des dieux gaulois.

Paris est une ville en forme de navire, ville sur l’eau et qui doit à l’eau sa fortune et son nom qui est forme probablement sur le mot gaulis par qui voulait dire : bateau.

Pendant toute la première période impériale, la ville n’a cessé de grandir et de s’affirmer. Bientôt surpeuplée, elle ne tient plus dans l’ile. Trop de gens veulent y habiter, trop d’activités s’y exercer. C’est sur la rive gauche, que se résout le problème du logement ; c’est de ce côté-là que s’installent les nouveaux quartiers et les nouveaux édifices publics.

Université de Paris

L’Université de Paris, la Sorbonne doit son nom à son fondateur, Robert de Sorbon, chapelain et confesseur du Roi de France Saint-Louis (Louis IX).

Le collège de Robert de Sorbon fonde en 1253 est alors un des nombreux collèges qui héberge sur le flanc de la montagne Sainte-Geneviève des étudiants pauvres et ou la théologie, le droit, la médecine et les arts sont enseignes à des jeunes gens venant des 4 Nations (Française, Picarde, Normande et Anglaise), conférant ainsi à la Sorbonne, dès l’origine, un prestige international.

La rive gauche de la Seine, dite de l’Université, se peuple rapidement et se couvre en peu d’années de maisons, d’écoles et d’églises. L’enseignement universitaire est largement international.

On a pu voir dans le cours de moins d’un siècle, sur les bancs de la Sorbonne, le prince allemand Albert le Grand, l’Ecossais Duns Scot1, l’Espagnol Raymond Lully2, l’Anglais Roger Bacon3, l’Italien Brunetto Latini4 et son élève Dante Alighieri.

On appelle le quartier où se trouve la Sorbonne « le Quartier Latin » parce qu’en entrant l’Université l’écolier recevait la consigne de parler latin. « En classe, hors de classe, il devait parler latin ; d’abord le latin incongru de cuisine, puis le latin perfectionne, autrement dit congru ; mais partout et a tout propos le latin : le latin sortait avec lui dans la rue, entrait avec lui au cabaret ; le latin en un mot, sonnait

toujours à son oreille ; le vent lui parlait latin, la pierre lui répondait en latin. Il fallait bien après tout une langue commune à l’Université cosmopolite »1.

Quoi qu’on puisse dire de l’Université au Moyen Âge, de son pédantisme, de son programme, elle a scolarisé l’étude, a retiré l’intelligence du cloitre, a préparé l’avènement de la classe lettrée et a enfin donne à la royauté la force nécessaire pour renverser l’aristocratie et à la nation là force indispensable pour renverser la royauté.

Au XVI siècle, la Sorbonne est reconstruite par l’architecte Jacques Lemercier à la demande du Cardinal Duc de Richelieu qui en devient le proviseur en 1622. Fermée par la révolution en 1791, puis devenue atelier d’artistes en 1801, la Sorbonne est sous la Restauration, a nouveau réaffectée a l’enseignement par le Roi Louis XVIII qui y fait aussi installer l’Académie de Paris et l’École de Chartes en 1821.

À la fin de XIX siècle la troisième République la reconstruira à son tour pour faire de la Nouvelle Sorbonne le sanctuaire de l’Esprit, le lieu privilégié de la Connaissance.

Le Moyen Âge. La guerre de Cent ans. Jeanne d’Arc

Au début du XV siècle les Anglais et les Français étaient en guerre depuis presque cent ans. Les Anglais avaient gagné plusieurs batailles et ont commencé le siège de la ville d’Orléans.

En 1420, le roi fou Charles VI et sa femme Isabelle de Bavière ont déshérite leur fils Charles au profit du roi d’Angleterre Henri V, car, en épousant une fille du roi fou, Henri V d’Angleterre pouvait ressusciter ses droits au trône de France. Les Anglais jouissaient également d’une précieuse alliance avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Le Dauphin Charles qui sera Charles VII s’est installé en Bourgogne.

Soudain, le roi d’Angleterre meurt au Château de Vincennes avant d’avoir pu se faire sacrer à Reims. Il laisse un fils de neuf mois qui est trop jeune pour régner, mais il est l’héritier légitime du royaume. Mais pour le peuple de France, la légitimité monarchique n’est pas contestable : le vrai roi de France c’est le Dauphin Charles.

Les Anglais à l’aide du duc de Bourgogne, Philippe le Bon commence en 1428 le siège d’Orléans. Sauver Orléans, c’est sauver le roi. Si la ville tombe, on peut facilement conquérir le reste du pays. Mais Orléans ne tombe pas grâce à une paysanne de dix-huit ans : Jeanne d’Arc.

1 D’après E. Pelletin, Histoire de Paris.

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Jeanne d’Arc est née en 1412 à Domremy, un village de Lorraine. Elle ne savait ni lire, ni écrire, mais étant très pieuse, elle fréquentait l’église voisine ou un de ses oncles était prête. À treize ans elle a entendu une voix qui lui disait d’être bonne et d’aller souvent à l’église et puis elle a vu Saint-Michel sous l’apparence d’un chevalier, Sainte Marguerite et Sainte Catherine. L’archange et ses deux saintes lui ont ordonné de conduire le Dauphin à Reims pour le faire sacrer et de « bouter des Anglais hors de France ».

À seize ans, elle a parlé de ses voix à son oncle qui l’escorte auprès de Robert de Baudricourt, capitaine de la forteresse voisine de Domremy. Baudricourt lui a donné une épée et une escorte de six hommes d’armes pour la conduire auprès de Charles à Chinon. Elle y est arrivée le 6 mars 1429 pour se mettre au service du roi de France.

Charles a consenti à la recevoir au bout de deux jours. Il s’est caché parmi les gens de sa cour. Mais Jeanne l’a reconnu sans l’avoir jamais vu et s’est dirigé vers lui sans hésiter. Elle lui a déclaré qu’elle était envoyée par Dieu pour le conduire à Reims, le faire sacrer roi et pour chasser les Anglais. Le Dauphin, méfiant, a demandé à des prélats, de s’assurer qu’elle était bonne chrétienne et non une sorcière.

Alors il a donné à Jeanne une armure, une garde de quelques hommes et l’a autorisée à se joindre au dernier convoi destine à secourir Orléans. Le 8 mai 1429 Orléans est sauve. C’est un miracle ! Pour Jeanne, la prise d’Orléans prouve le caractère divin de sa mission. Pour les Anglais, Jeanne est envoyée par le diable. Après la libération d’Orléans, elle gagne le surnom de « Pucelle d’Orléans ».

Après l’exploit d’Orléans, deux possibilités s’offraient aux Français : attaquer Paris ou aller à Reims comme le veut Jeanne, pour sacrer le roi. Le Dauphin a donné raison à Jeanne. Pour Jeanne, fidèle à la tradition populaire qu’elle a entendue dans son enfance, c’est Saint Remi qui protège les rois de France et c’est à Reims qu’il faut aller trouver la Sainte Ampoule sans laquelle le couronnement n’a aucune signification.

La mission de Jeanne s’est couronnée d’un succès. Pendant la cérémonie, Jeanne se tenait à cote du roi, elle a accompli sa tâche. Mais depuis le sacre, Charles VII traite la jeune Pucelle avec dédain et jalousie. Il décide de s’en débarrasser.

En combattant pour délivrer la ville de Compiègne, Jeanne a été capturée par les soldats du duc de Bourgogne qui était allie des Anglais.

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