
- •La logique du fantasme 66-67
- •2. Le second, au rappel du rapport de cette structure du fantasme - que je vous aurai d'abord rappelée - à la structure comme telle du signifiant.
- •7. Rapport à l'Autre et en tant qu'il V a là cet autre terme, qu'il peut s'agir de distinguer un endroit d'un envers, ce n'est mas encore distinguer réalité et désir.
- •16. Ce mot. Mais si je le choisis, c'est bien qu'il doit avoir, avec ce que nous avons à énoncer,quelque rapport.
- •24. Supposons qu'il apparaisse un autre catalogue qui ne se contient pas lui-même, nous l'ajoutons : e.
- •35. ... Assuré, enfin, n'est-ce pas ... La parfaite aisance de son exposé - est ce qui correspond, étaye, fonde ce que la dernière fois, j'ai introduit comme étant le point
- •36. Vous avez pu, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés ici, entendre ce que vous a proposé Jacques-Alain Miller.
- •37. Aujourd'hui Pour, en quelque sorte, l'écarter du champ où nous allons procéder, Pour autant que nous avons annoncé logique du fantasme.)
- •39. Et ces normes - ça finiesse par se présenter avec la même "lisse", qui permette de filer du doigt de l'une sur l'autre, autrement dit de manier tout ça à l'aveugle.
- •77. Tant plus de soin qu'ils savaient très bien qu'il n'en avait plus pour longtemps, étant donné leurs propres desseins. Donc, ce n'est pas de n'importe quelle foire qu'il s'agit.
- •81. Et par ce ressort qui lui est essentiel, joint (1) ce qu'on appelle le raisonnement par récurrence, ou encore, pour employer le terme de Poincaré, "l'induction complète".
- •89. Pense" au "je suis", dans ce qui, seul, se supporte comme être de cogitation : cet ergo, donc, à cette place même quelque chose apparaît, qui se sustente de n'être pas-je.
- •90. Encore quelque chose qui ne donne pas assez son relief à ce dont il s'agit.
- •103. Connaître l'instance du Ich, sous un masque ; mais, aussi bien, que c'est en tant qu'il ne s'y articule pas comme Ich, qu'il s'y masque - qu'il y est présent.
- •106. Un homme - Ich bin ein Mann -, und du ein Weib - et toi une femme.
- •110. Plus d'accent que je ne lui donne d'ordinaire)
- •115. Pas toujours erreur - certainement à une date où je n'avais pas, peut-être, encore à ses oreilles, assez fait retentir ce qu'il en est véritablement de ce qu'il faut penser du terme . Aliénation.
- •120. Quel suspens le statut du désir est laissé si l'Autre, justement, peut être dit n'exister pas ?
- •124. Nous, sûrement, vous le sentez - dans les chemins où je m'avance, qui sont ceux de l'Autre barré - pose une question.
- •147. Voie moyenne - c'est : medeor , d'où vient à la fois la médecine qu'à l'instant j'évoque et la méditation . )
- •153. Une fois introduite ainsi la question devient littéralement insoluble, en tout cas à jamais exclue de tout ce qui se propose à la praxis de l'analyse.
- •Il est curieux qu'il faille rappeler ces choses qui font l'âme même de ce que je vous ai proposé de percevoir dans l'expérience analytique.
- •155. L'introduire - j'en ai simplement marqué-là le "petit caillou blanc" destiné à vous dire que la signification du phallus c'est déjà à ça que c'était repéré.
- •156. - Petit a : l'aimable produit d'une copulation précédente, qui, comme elle se trouvait être un acte sexuel, ont créé le sujet, qui est là en train de le reproduire - l'acte sexuel.
- •Introduire, là, la fonction de la répétition, qu'est-ce y ajouter ?
- •170. S'appelle l'amour, qui est - comme je l'ai défini - le don de ce qu'on n'a pas.
- •193. Latent comme nécessaire au départ - au départ-même, j'entends - de l'économie politique.
- •196. "C'est qu'il n'y a pas de Purgatoire".
- •198. Pour qu'il produise deux résultats entre lesquels est suspendue aujourd'hui notre question ?
- •211. L'opération de ce qui se réalise dans la voie de la pulsion ' sexuelle, sous le nom de sublimation.
- •225. Tous les logiciens ont l'habitude d'exemplifier les différents types de relations qu'ils distinguent comme transitives, intransitives, réfléchies, etc. ... À les illustrer par exemple
- •229. N'est pas là que j'ai encore à m'avancer aujourd'hui, quoi qu'il en soit.
- •230. De la valeur de jouissance, c'est-à-dire de ce qui la transforme, en quelque chose d'un autre ordre.
- •233. (Que quelqu'un écrive : 1° Etre rejeté, tout à fait dans le coin, en haut, à droite.
- •235. Sauver soi-même de l'engloutissement du partenaire maternel.
- •236. L'Autre : lieu où se déploie dans l'occasion une parole qui est une parole de contrat.
- •237. Je veux dire que ce qui lie les hommes entre eux, ce qui les oppose, est précisément à motiver de ce dont nous essayons pour l'instant d'articuler la logique.
- •238. Voilà pourquoi il est tout à fait nécessaire de reprendre les choses comme j'entends le faire cette année et, puisque nous y sommes, de rappeler que si je suis parti,
- •241. De cette année)- que ce phallus, d'autre part, devient l'être du partenaire qui ne l'a pas.
- •245. Il est un fait qu'on n'a pas prouvé, de l'acte sexuel, la possibilité, dans aucun système formel. Vous voyez j'insiste, hein ? j'y reviens!
- •253. Bref, c'est l'intérêt de l'introduction du mot acte, d'ouvrir la question, qui vaut bien après tout d'être ouverte
- •266. Il n'y a de jouissance que du corps. Ceci répond très précisément à l'exigence de vérité qu'il y a dans le freudisme.
- •268 . Où il nous intéresse, nous analystes, c'est précisément pour
- •273. Femme” ; ce qui n'a même pas besoin d'être redoublé d'une autre annonce ; ce qui rend presque purement formel qu'on lui demande, si elle est d'accord
- •Vous allez me dire : "Pourquoi est-ce que c'est au niveau de la femme qu'elle fait question ?"
- •278. Phore de la jouissance du maître pour que sa jouissance, à lui, ne continue pas sa petite vie! Comme tout le prouve!
- •279. ... Et ça ressemble à mes petites plaques, sur lesquelles, dans un de mes articles, j'ai écrit . "Hommes", "Dames" ; ça se voit à l'entrée des urinoirs...
- •288. Beaucoup de choses. On pourrait s'y arrêter.
- •290. Le rapport de Un sur un plus a est aussi égal à ce rapport fondamental que désigne le petit a qui veut dire ici, je l'ai rappelé en son temps : a sur un.
- •301. Qui permette de faire la même assertion sur un autre énoncé,
290. Le rapport de Un sur un plus a est aussi égal à ce rapport fondamental que désigne le petit a qui veut dire ici, je l'ai rappelé en son temps : a sur un.
Que ce dont il s'agit au niveau de la perversion est ceci : c'est que c'est dans la mesure où le Un, présumé, non pas de l'acte mais de l'union - du pacte si vous voulez - sexuelle, dans la mesure où ce Un est laissé intact, où la partition ne s’y établit pas, que le sujet dit pervers, vient à trouver - au niveau de cet irréductible qu'il est, de ce petit a originel - sa jouissance.
Ce qui le rend concevable est ceci qu'il ne saurait y avoir d'acte sexuel, non plus qu'aucun autre acte, si ce n'est dans la référence signifiante qui, seule, peut la constituer comme acte ; que cette référence signifiante, ici, n'interesse pas - de ce seul fait - deux entités naturelles, le male et la femelle ; que du seul fait qu'elle domine, parce que c'est un champ bas de l’acte sexuel, cette référence signifiante n'introduit ces êtres. . . - que nous ne pouvons d'aucune façon maintenir à l'état d'êtres naturels - les introduit sous la forme d'une fonction de sujet, que cette fonction de sujet - c'est ce que j'ai articulé les fois précédentes - a pour effet la disjopnction du corps et de la jouissance, et que c'est là, c'est au niveau de cette partition, qu'intervient le plus typiquement la perversion.
Ce qu'elle met en valeur, pour essayer de les reconjoindre, cette jouissance et ce corps, séparés du fait de l'intervention signifiante, c'est là ce par quoi elle se situe sur la voie d'une résolution de la question de l'acte sexuel.
est parce que dans l'acte sexuel,. comme je vous l'ai montré de mon schéma de la dernière fois, il y a, pour quel que soit - des deux partenaires - lequel, une jouissance, celle de l'autre, qui reste en suspens.
C'est parce que l'entrecroisement, le chiasma exigible - qui ferait de plein droit de chacun des corps la métaphore,
le signifiant de la jouissance de l’autre - c'est parce que ce chiasma est en suspens, que nous ne pouvons, de quelque côté que nous l'abordions, que voir ce déplacement qui, en effet, met une jouissance dans la dépendance du corps de l'autre. Moyennant quoi la jouissance de l'autre reste, comme je l’ai dit, à la dérive.
L’homme, pour la raison structurale qui fait que c'est sur la sienne, de jouissance, qu'est pris un prélèvement qui l’élève à la fonction d'une valeur de jouissance, l'homme se trouve, plus électivement que la femme, pris dans les conséquences de cette soustraction structurale d’une part de sa jouissance. L'homme est effectivement le premier à supporter la réalité de ce trou introduit dans la jouissance. C'est bien pourquoi, aussi-, c’est lui, pour lequel cette question de la jouissance est, non pas bien sûr du plus de poids - c'est tout autant pour son partenaire - mais telle qu'il peut y donner des solutions articulées. Il le peut,à la faveur de ceci : qu'il y a, dans la nature de cette chose qui s'appelle le corps, quelque chose qui redouble cette aliénation, qui est – de la structure du sujet – aliénation de la jouissance.
291. A côté de l’aliénation subjective - je veux dire dépendante de l’introduction de la fonction du sujet – qui porte sur la jouissance, il y en a une autre qui est celle qui est incarnée dans la fonction de l’objet a.
Eurydice, si l'on peut deux fois perdue, la jouissance, cette jouissance que le pervers retrouve, où va-t-il la retrouver ? Non pas dans la totalité de son corps, celle où une jouissance est parfaitement concevable et peut être exigible, mais où il est clair que c'est là qu'elle fait problème quand il s'agit de l'acte sexuel.
La jouissance de l'acte sexuel ne saurait d'aucune façon se comparer à celle que peut éprouver le coureur, de cette démarche libre et altière. Nulle part plus que dans le champ de la jouissance sexuelle - et ce n'est pas pour rien que c'est là qu'elle apparaît prévalente - nulle part plus que dans ce champ, le principe du plaisir - qui est proprement la limite, l'achoppement, le terme mis à toute forme qui se situe comme d'excès de la jouissance - nulle part il n'apparaît mieux que la loi de la jouissance est soumise à cette limite. Et que c’est là que va se trouver tout spécialement pour l'homme - en tant que je l'ai dit : pour lui, le complexe de castration articule déjà le problème - va trouver son champ ; je veux dire qu'il est des objets qui, dans le corps, se définissent d'être, en quelque sorte - au regard du principe de plaisir..
C'est là ce que sont les objets a. Le petit a est ce quelque chose d'ambigu, qui, si peu qu'il soit du corps, de l'objet même individuel, c'est dans le champ de l’Autre, et pour cause, parce que c'est là le champ où se dessine le sujet, qu'il a à en faire la requête, à en trouver la trace.
Le sein, cet objet dont il faut bien le définir comme étant ce quelque chose qui, pour être plaqué, accroché, comme en surface, comme parasitairement, à la façon d’un placenta, reste ce quelque chose que peut légitimement revendiquer comme son appartenance, le corps de l'enfant. On le voit bien appartenance énigmatique ; bien sûr, j'entends que par un accident d'évolution des êtres vivants, il apparaît qu'ainsi, pour certains d'entre eux, quelque chose d’eux resté appendu au corps de l’être qui les a engendrés.
Et puis les autres ... nous l’avons dit déjà, l'excrément, à peine besoin de souligner ce que celui-ci a au regard du corps de marginal, mais non mas sans être extrêmement lié à son fonctionnement ; il est assez clair de voir dans tout son poids ce que les êtres vivants ajoutent au domaine naturel de ces produits de leurs fonctions.
Et puis, ceux que j'ai désignés sous les termes du regard et de la voix. Cherchant au moins pour le premier de ces deux termes,… ayant déjà ici articulé abondamment ce que comporte le fait dans le rapport de vision ; la question reste toujours suspendue qui est celle, si simple à articuler - dont on peut dire que, malgré tout, l'abord phénoménologique, comme le prouve la dernière heure... oeuvre de Merleau-Ponty, ne peut pas le résoudre - c'est à savoir ce qu'il en est de cette racine du visible, laquelle doit être retrouvée dans la question de ce que c’est radicalement que le regard.
292. Le regard qui ne peut, plus, être saisi comme reflet du corps, qu'aucun des autres objets en question ne peut titre ressaisi dans l'âme. Je veux dire dans cette esthésie régulatrice du principe du plaisir, dans cette esthésie représentative, où l'individu se retrouve et s'appuie, identifié à lui-même, dans le rapport narcissique où il s'affirme comme individu.
Ce reste - et ce reste qui ne surgit que du moment où est conçue la limite que fonde le sujet - ce reste qui s'appelle l'objet a, c'est là que se réfugie la jouissance qui ne tombe pas sous le coup du principe de plaisir. C'est aussi là, c'est d'être là, c'est de ce que le Dasein, non seulement du pervers mais de tout sujet, est à situer dans cet hors-corps ; cette partie que dessine déjà ce quelque chose de pressentiment qu'il y a quelque part dans le Philèbe (dans ce passage que je vous ai demandé d'aller rechercher) et que Socrate appelle, dans la relation de l'âme au corps, cette partie anesthésique. C'est justement dans cette partie anesthésique que la jouissance gîte, comme le montre la structure de la position du sujet dans ces deux termes exemplaires, qui sont définis comme celui du sadique et du masochiste.
Pour vous apprivoiser, si je puis dire, avec cette voie d'accès, ai-je besoin d'évoquer pour vous la marionnette la plus élémentaire de ce que nous pouvons imaginer de l'acte sadique ? A ceci près, bien sûr, que j'ai pris au départ mes garanties, et que je vous demande de bien saisir que là je vous demande de vous arrêter à autre chose qu'à ce que, pour vous - tous, je l'ai dit - plus ou moins vacillants sur les bords de la névrose, peut éveiller en vous de vague empathie, le moindre petit fantasme de cet ordre. Il ne s'agit pas de "comprendre" ce que peut avoir d'émouvant telle pratique imaginée ou pas, qui soit de ce registre ; il s'agit bien d'articuler ceci - qui vous évitera des questions sur l'économie, dans cette fonction, de la douleur par exemple, sur lequel ''espere bien on a fini de se casser la tète - ce avec quoi joue le sadique c’est avec le sujet, dirons-nous. Je ne vais pas faire là-dessus de prosopopée ... d'abord j'ai déjà écrit quelque chose là-dessus qui s'appelle Kant avec Sade, pour montrer qu'ils sont de la même veine.
Il joue avec le sujet. Quel sujet ? Le sujet, dirai-je, comme j'ai dit quelque part : “qu’on est sujet à la pensée ou sujet au vertige" le sujet à la jouissance . Ce qui, vous le voyez bien, introduit cette inflexion qui, du sujet, nous fait passer à ce que j'ai marqué comme en étant le reste, à l'objet petit a.
C'est au niveau de l'Autre, avec un grand A bien sûr, qu'il opère cette subversion, en réglant - je dis en réglant ce que depuis toujours les philosophes ont senti comme digne de qualifier ce qu'ils appelaient dédaigneusement les rapports du corps., à l'âme, et qui dans Spinoza s'appelle, de son vrai nom : "titillatio", le chatouillement.
Il jouit du corps de l’Autre, apparemment. Mais vous voyez bien que la question est à déplacer au niveau de celle que j'ai formulée dans un champ où les choses sont moins captivantes, quand j'ai imagé ce rapport du maître et de l'esclave
292. en demandant : ce dont on jouit, cela jouit-il ? Donc, vous voyez bien, le rapport immédiat avec le champ de l'acte sexuel.
Seulement, la question au niveau du sadique, est celle-ci : c'est qu'il ne sait pas que c'est à cette question en tant que telle, qu'il est attaché, qu'il en devient l'instrument
pur et simple; qu'il ne sait pas ce qu'il fait lui-même comme sujet; qu'il est essentiellement dans la Verleugnung; qu'il peut le sentir, l'interpréter de mille façons; ce qu'il ne manque pas de faire.
Il faut, bien sûr, qu'il ait quelque puissance articulante, ce qui fut le cas du marquis de Sade, moyennant quoi, légitimement, son nom reste attaché à la chose.
Sade reste essentiel pour avoir bien masqué les rapports de l'acte sadique à ce qu'il en est de la jouissance et pour avoir -quand il en a tenté. dérisoirement d'articuler la loi, sous la forme d'une règle universelle digne des articulations de Kant, dans ce morceau célèbre : "Français, encore un effort pour être républicains" (.objet de mon commentaire dans l'article que j'ai évoqué tout à l'heure) - montré que cette loi ne saurait s'articuler qu'en terme, non pas de jouissance du corps - notez-le bien, dans le texte – mais de parties du corps. Chacun - dans cet Etat (avec un grand E) fantasmatique, qui serait fondé sur le droit à la jouissance - chacun étant tenu d' offrir à quiconque en marque le dessein, la jouissance de telle “partie”, écrit l'auteur (ce n’est pas là en vain), de son corps.
Refuge de la jouissance, cette partie, dont le sujet sadique ne sait pas que, cette partie, c'est cela très exactement qui est, à lui,son Dasein, qu'il en réalise l'essence.
Voilà ce qui est déjà donné comme clé par le texte de Sade. Bien sûr... je n'ai pas le temps -parce que, mon Dieu, le temps avance- de ré-articuler ce qui résulte de cette reprise, de ce reclassement l'un par rapport à l'autre, de la jouissance et du sujet, et combien proche elle est du fantasme, bien entendu, immédiatement articulé par Sade, de la jouissance là où elle est, portée à l'absolu dans l'Autre, (très précisément dans cette part du 1 qui est ici le plus à droite) là où nous avions vu glisser, au début du problème, la jouissance, laissée sans support, celle dont il s'agit, et pour laquelle Sade doit construire, lui athée, cette figure, pourtant la plus manifeste et la plus manifestement vraisemblable de Dieu : celle de la jouissance d’une méchanceté absolue.
Ce mal essentiel et souverain, dont alors et alors seulement - emporté, si l'on peut dire, par la logique du fantasme - Freud... Sade avoue que le sadique n'est que le servant ; qu'il doit, au mal radical que constitue la nature, frayer les voies d'un maximum de destruction.
Mais, ne l'oublions pas, il ne s'agit-là que de la logique de la chose. Si je l'ai développée... dans - ou indiqué de vous reporter à ses sources - dans le caractère si manifestement futile, bouffon, dans le caractère toujours misérablement avorté des entreprises sadiques , c'est parce que c'est à partir de cette apparence que s'en fera mieux voir
294. la vérité. La vérité qui est proprement donnée par la pratique où il est-là évident due le masochiste - pour... soutirer, si l'on peut dire, dérober, au seul coin où manifestement il est saisissable, qui est l'objet petit a - se livre, lui délibérément, à cette identification à cet objet comme rejeté : il est moins que rien même pas animal, l'animal qu'on maltraite, et aussi bien sujet qui, de sa fonction de sujet, a abandonné par contrat tous les privilèges.
Cette recherche, cette construction en quelque sorte acharnée, d'une identification impossible avec ce qui se réduit au plus extrême du déchet, et que ceci soit lié pour lui à la captation de la jouissance : voilà où apparaît nue, exemplaire, l'économie dont il s'agit.
Là, observons..., sans nous arrêter au vers sublime (petit rire ironique de J. Lacan) qui humanise, si je TJuis dire, cette manœuvre :
Tandis que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,...
Tout ça c'est de la blague ! C'est le reflet porté sur la loi du plaisir ; le plaisir n'est pas un "bourreau sans merci". Le plaisir vous mainti dans une limite assez tamponnée, précisément, pour être le plaisir. Mais, ce dont il s'agit, quand le poète s'exprime ainsi, c'est très précisément de marquer sa distance
... Ma Douleur, donne moi la main ; vient par ici,
Loin d'eux. etc...
Chant de flûte !... pour nous montrer les charmes d'un certain chemin, et qui s'obtient, par ces couleurs, ainsi inversé.
Si nous avons affaire au masochiste, au masochiste sexuel observons la nécessité de notre schéma
Ce que Reik souligne - avec une maladresse, qu'on peut vraiment dire : à vous faire tourner la tête - du caractère de ce qu'il appelle "imaginaire" ou "fantaisiste" exactement (phantasiert) du masochisme : il n'a pas vraiment saisi (encore que tout ce qu'il apporte comme exemples le désigne suffisamment) que ce dont il"s'agit c'est justement ce que nous avons projeté, là, au niveau du Un, à droite, à savoir le Un – absolu – de l’union sexuelle ; ... pour autant que, d'une part, elle est cette jouissance pure – mais détachée – du corps féminin... (Ceci, Sacher Masoch - aussi exemplaire que l' autre a nous avoir livré, du rapport masochiste, les structures - incarne dans une femme, essentiellement dans la figure d’une femme, cet Autre, auquel il a à dérober sa jouissance ; cette Autre jouissance, absolue mais complètement énigmatique, il n'est pas un instant question, même, que cette jouissance puisse, à la femme – si je puis dire- lui faire -plaisir ! C'est bien le cadet des soucis du masochiste ! C'est bien pourquoi, aussi bien, sa femme - qu'il avait affublée d'un nom qu'elle n'avait pas, du nom de Wanda de la Vénus aux fourrures - sa femme, quand elle écrit ses mémoires, nous montre à quel point, de ses requêtes, elle est à peu près aussi embarrassée qu'un poisson d'une pomme.)
... Par contre, à quoi bon se casser la tête sur le fait qu'il faut que cette jouissance -comme je vous le dis : purement
295. imaginaire - il faut qu'elle soit incarnée, à l'occasion par un couple, nécessité justement -ceci -est manifeste - de la structure de cet Autre, en tant qu'il n'est que le rabattement de cet Un non encore réparti dans la division sexuelle. On n'a pas, pour tout dire, a se casser la tète, à entrer dans des évocations œdipiennes, pour voir qu'il est nécessaire que cet être, qui représente cette jouissance mythique - ici que je réfère à la jouissance féminine - soit à l'occasion représenté par deux partenaires prétendus sexuels, qui sont là pour le théâtre, pour le guignol, et alternent.
Le masochiste donc, lui d'une façon manifeste, se situe et ne peut se situer que par rapport à une représentation de l'acte sexuel, et définit, par sa place, le lieu où s'en réfugie la jouissance.
C'est même ce que ça a de dérisoire. Et ça n'est pas simplement dérisoire pour nous, c'est dérisoire pour lui. C'est par là que s'explique ce double aspect de dérision - je veux dire : vers l'extérieur -en tant que jamais il ne manque, de mettre dans la mise en scène - comme l'a remarqué quelqu'un qui s'y connaît : M. Jean Genet - cette petite chose qui marque, non pas pour un public éternel, mais pour quiconque survenant ne s'y trompe pas (ça fait partie de la jouissance), que tout ça c’est du truc, voire de la rigolade. . Et cette autre face qu'on peut appeler, à proprement parler, moquerie, qui est tournée vers lui-même... qu'il suffit d'avoir relu (puisque vous l'avez maintenant à votre portée à la suite de l'admirable Présentation de Gilles Deleuze) la Vénus aux fourrures, ... vous voyez ce moment où ce personnage, quand même assez seigneur qu'était Sacher-Masoch, imagine ce personnage de son roman - dont il fait, lui, alors, un grand seigneur - qui, pendant qu'il joue le rôle de valet à courater derrière sa dame, a toutes les peines du monde à ne pas éclater de rire, encore qu'il prenne l'air le plus triste possible. Il ne retient qu'avec peine son rire.
Et c'est encore y introduire - donc : comme essentiel – ceci : le côté que j'appellerai... - et qui a aussi frappé, sans qu'il en rende complètement compte, Reik, à ce propos - ... le côté démonstration de la chose ; qui fait partie de cette position du masochiste ; qu'il démontre - comme moi, au tableau noir : ça a la même valeur - qu'il démontre que là seulement est le lieu de la jouissance. Cela fait partie de sa jouissance, de le démontrer. Et la démonstration n'est pas pour cela moins valable.
La perversion toute entière a toujours cette dimension démonstrative. Je veux dire non pas qu'elle démontre pour nous, mais que le pervers est lui-même démonstrateur. Et c'est lui qui a l'intention, c'est pas la. perversion bien sûr.
Voilà, à partir de quoi peuvent se poser sainement les questions de ce qu'il en est de ce que nous appelons, plus ou moins prudemment, le masochisme moral. Avant d'introduire le terme de masochisme à chaque tournant de nos propos, il faut d'abord avoir bien compris ce qu'est le masochisme au niveau du pervers.
Je vous ai suffisamment indiqué tout à l'heure que dans -
296. la névrose, ce par quoi elle est reliée à la perversion - qui n'est rien d'autre que ce fantasme qui à l'intérieur de son champ à elle, névrose, remplit une fonction bien spéciale, sur laquelle, semble-t-il, on ne s'est jamais vraiment interrogé - c'est uniquement à partir de là que nous pourrons donner juste valeur à ce que nous introduirons à plus ou moins juste titre, en tel tournant de la névrose, en l'appelant "masochisme".
Je suis pris de court aujourd'hui et littéralement ce que je vous dis est - de ne pouvoir continuer sur la névrose - cassé en deux ; ça c'est lié au fait que, bien sûr, toujours, je mesure mal ce que je peux vous dire en une fois. Mais aujourd'hui, j'ai bien articulé ce qui tait le ressort de la perversion en elle-même, et du même coup vous ai montré que le sadisme n'est nullement à voir comme un retournement du masochisme. Car il est bien clair que tous les deux opèrent de la même façon, à ceci près que le sadique opère d'une façon plus naïve. Intervenant sur le champ du sujet, en tant qu'il est sujet à la jouissance, le masochiste, après tout, sait bien que peu lui chaut de ce qui se passe au champ de l'Autre, bien sûr il faut que l'autre se prête au jeu, mais lui, sait la jouissance qu'il a à soutirer. Pour le sadique, il se trouve en vérité serf de cette passion, de cette nécessité, de ramener sous le joug de la jouissance, ce qu'il vise comme étant le sujet. Mais, il ne se rend pas compte que dans ce jeu, il est lui-même la dupe, se faisant serf de quelque chose qui est tout entier hors de lui, et la plupart du temps restant à mi-chemin de ce qu'il vise ; mais par contre, ne manquant pas de réaliser en fait -je veux dire lui sans le savoir, sans le chez cher, sans s'y situer, sans s'y placer - la fonction de l'objet a, c'est-à-dire : d'être objectivement, réellement, dans une position masochiste, comme la biographie de notre divin Marquis - je l'ai souligné, dans mon article nous le démontre assez - quoi de plus de masochiste que de s'être entièrement remis entre les mains de la Marquise de Montreuil (1).
(1) Exactement : Jacques Lacan a prononcé très distinctement "Merdeuil".
21 J U I N 1967
Il me faut bien... il me faut bien, aujourd'hui, tourner court. Je vous ai annoncé, la dernière fois, que ce serait, pour cette année scolaire, mon dernier cours ; il faudra clore ce sujet sans avoir fait rien de plus que l'ouvrir. Je souhaite que d'aucuns le reprennent, si j'ai pu de ce désir les animer.
Pour tourner court, j'ai l'intention de terminer sur ce qu'on peut appeler un rappel clinique. Non pas, certes, que lorsque je parle de logique et nommément de logique du fantasme je quitte, fût-ce un instant, le champ de la clinique. Chacun sait, chacun témoigne, parmi ceux qui sont praticiens, que c'est dans l'au jour le jour des déclarations de leurs malades qu'ils retrouvent, très communément, mes principaux termes. Aussi bien moi-même n'ai-je pas été les chercher ailleurs.
Ce que je place - par ce que j'appelle ces termes-repères de mon enseignement - ce que je place, je veux dire ce dont j'ordonne la place, c'est le discours psychanalytique lui-même.
Pas plus tard qu'au début de cette semaine...- là, c'est un témoignage inverse en quelque sorte que celui qui m'est donné très souvent ; à savoir que tel malade a semblé donner
à son analyste, l'après-midi même ou le lendemain de mon séminaire, quelque chose qui semble en être une répétition, au point qu'on se demanderait s'il a pu en avoir écho et si on s'émerveille d'autant plus des cas où c'est vraiment impossible - inversement je pourrais dire que, pas plus tard qu'au début de cette semaine, je trouvais, dans les propos de trois séances qui m'étaient apportées, d'une psychanalyse - peu importe qu'elle fût didactique ou thérapeutique - les termes mêmes que je savais (puisqu'on était lundi) que j'avais... "excogités" la veille, dans ce lieu de campagne où je prépare pour vous mon-séminaire.
Donc, ce discours analytique, je ne fais rien que de donner en quelque sorte des coordonnées où il se situe. Mais qu'est-ce à dire ? puisque je peux rapprocher, puisque chacun, si fréquemment, peut rapprocher ce discours , et il ne suffit pas de dire que c'est le discours d'un névrosé : ça ne le spé-
298. cifie pas, ce discours ; c'est le discours d'un névrosé dans les conditions, même dans le conditionnement, que lui donne le fait de se tenir dans le cabinet de l'analyste. Et dès maintenant, ce n'est pas pour rien que j'avance cette condition de local.
Est-ce à dire que ces échos, voire ces décalques, signifieraient quelque chose de bien étrange ?
Chacun sait, chacun peut voir, chacun peut avoir éprouvé, que mon discours, bien sûr, ici, n'est pas celui de l'association libre.
Est-ce donc à dire que ce discours auquel nous recommandons la méthode, la voie, de l'association libre, ce discours des patients, fait, recouvre celui qui est ici le mien, qu'au moment où il y manque en quelque sorte et où il spécule... où il introspecte..., où il élucubre, où il "intellectualise", comme nous disons si aimablement. Non, sans doute. Il doit bien y avoir autre chose qui, encore, puisse dire que le patient obéit à la recommandation de l'association libre en tant qu'elle est la voie que nous lui proposons, peut tout de même, en quelque sorte légitimement, dire ces choses, et, en effet, chacun sait bien que si on le prie de passer par la voie des associations libres, ce n'est pas dire que ceci commande un discours lâche, ni un discours rompu. Mais tout de ''même, pour que quelque chose atteigne, parfois jusque dans les finesses, à telle distinction sur les incidences de son rapport à sa propre demande, à sa question sur son désir, c'est tout de même bien là quelque chose de nature à nous faire un instant réfléchir à ce qui conditionne ce discours au-delà de nos consignes.
Et, là, il nous faut bien sûr faire intervenir cet élément (aujourd'hui, je resterai vraiment au niveau des évidences les plus communes) et qui s'appelle l'interprétation.
Avant de se demander ce que c'est, comment, quand; il faut la faire... ce qui n'est pas sans provoquer, de plus en plus, chez l'analyste, quelque embarras, faute peut-être de poser la question au temps préalable à celui auquel je vais la poser. C'est celui-ci : comment le discours, le discours libre, le discours libre qui est recommandé au sujet, est-il conditionné de ce qu'il est en quelque sorte en passe d'être interprété ? Et c'est là ce qui nous amène à évoquer simplement quelques repères que les logiciens, ici, depuis longtemps nous donnent et c'est bien ce qui m'a poussé, cette année, à parler de logique. Ce n'est certes pas qu'ici j'aie pu faire un cours de logique. Ce n'était pas, avec ce que j'avais à recouvrir, compatible. J'ai essayé de donner l'armature d'une certaine logique, qui nous intéresse au niveau de ces deux registres : de l'aliénation, d'une part, de la répétition de l'autre. Ces deux schémas en quadrangle et foncièrement superposés, dont j'espère qu'une partie d'entre vous au moins se souviendra. Mais j'espère aussi avoir incité certains à ouvrir, comme ça, à entrouvrir, à lorgner un peu - quelques bouquins de logique, ne serait-ce que pour se rappeler les distinctions de valeur que le logicien introduit dans le discours, quand il distingue, par exemple, les phrases qu'on appelle
299. assertives, des phrases impératives ou imploratives. Simplement, pour signaler qu'il se passe, qu'il peut se passer, il peut se poser, il se localise, au niveau des premières, des questions que les autres... - qui ne sont bien sur pas moins des paroles pleines d'incidences, et qui pourraient aussi les intéresser, les logiciens, mais, chose curieuse, qu'ils n'abordent qu'à les contourner et en quelque sorte de biais, et qui fait que, ce champ, ils l'ont laissé jusqu'à ce jour assez intact... Ces phrases que j'ai appelées impératives, implorative pour autant qu'après tout, quoi ? Elles sollicitent bien quelque chose qui, si nous nous en référons à ce que j'ai défini comme acte, ne peut qu'intéresser la logique; si elles sollicitent des interventions actives ce peut être quelquefois au titre d’actes -... Néanmoins, seules les premières seraient, aux dires--des logiciens, susceptibles d'être soumises à ce qu'on peut appeler la critique.
Définissons celle-ci comme cette critique, qui exige une référence aux conditions nécessaires pour que, d'un énoncé, puisse se déduire un autre énoncé.
Celui qui, aujourd'hui, serait ici parachuté pour la première fois et qui n'aurait jamais, bien sûr, oui parler de .ces choses, trouverait qu'il y a là quelque chose de bien .plat ; mais enfin, je suppose quand même que, pour tous, à -vos oreilles, résonne ici la distinction de l'énonciation et de l'énoncé.
Et ceci. que l'énoncé, pour m'entendre - pour m'entendre dans ce que je viens de dire - est constitué par une chaîne signifiante. C'est dire que ce qui est, dans le discours, objet de la logique, est donc limité au départ par des conditions formelles, et c'est bien ce qui la rait désigner de ce nom, cette logique, de logique formelle.
Bon, eh bien, là, au départ - non pas certes énoncée au départ par celui qui est ici le grand initiateur, à savoir Aristote, énoncée seulement par lui d'une façon ambiguë, partielle, mais assurément dégagée dans les progrès ultérieurs - ,nous voyons, au niveau de ce que j'ai appelé les "conditions nécessaires", mise en valeur la fonction de la négation en tant qu'elle exclut le tiers.
Ceci veut dire que quelque chose ne peut être affirmé et nié en même temps sous le même point de vue. C'est là, au moins, ce que nous énonce Aristote. Ceci, expressément.
Après tout, nous pouvons bien là, tout de suite, mettre en marge ce que Freud nous affirme : que ce n'est pourtant
pas là ce principe qu'on appelle de "non-contradiction", limite à arrêter... à arrêter quoi ? - Ce qui s'énonce... dans l'inconscient.
Vous le savez, Freud, dès La Science des Rêves, le souligne : contradiction - c'est-à-dire qu'une même chose soit affirmée et niée très proprement en même temps, sous le même angle - c'est là ce que Freud nous désigne comme étant le privilège, la propriété de l'inconscient.
S'il était besoin de quelque chose pour... confirmer, à
ceux dans la caboche desquels ça n'a encore pas pu entrer, que l'inconscient est structuré comme un langage..., je dirais : - Comment, alors, pouvez-vous même justifier que Freud prenne soin de souligner cette absence, dans l'inconscient, du principe de non-contradiction ? Car le principe de non-contradiction..., ça n'a absolument rien à faire avec le réel ! Ce n'est pas que dans le réel il n'y ait pas de contradiction, il n'est pas question de contradiction dans le réel!
Si l'inconscient. N’est-ce pas ?, comme ceux qui, ayant à parler de l'inconscient, enfin... dans des lieux où, en principe, on donne un enseignement, commencent par dire "que ceux qui sont dans cette salle et qui croient que l'inconscient est structuré comme un langage, sortent !" ; certes, ils ont bien raison, parce que ça prouve qu'ils savent déjà tout !... et qu'en tout cas, pour apprendre que ce soit autre chose, ils n'ont pas besoin de rester ! Mais, cette autre chose, si c'est les "tendances", comme on dit, la tendance pure ou la tension, en tout cas, hein ! il n'est pas question qu'elle soit autre chose que ce qu'elle est ! Elle peut se composer, à l'occasion, selon le parallélogramme des forces, elle peut s'inverser - pour autant que nous y supposons une direction - n'est-ce pas ? Mais c'est dans un champ toujours soumis, si l'on peut dire, à composition!
Mais, dans le principe de contradiction, il s'agit d'autre chose. Il s'agit de négation . La négation, ça ne traîne pas comme ça dans les Yi1Isse-aux ! Vous pouvez aller chercher sous le pied d'un cheval, vous ne trouverez jamais une négation !
Donc, si l'on souligne, si Freud, qui tout de même devait en savoir un bout, prend soin de souligner que l'inconscient n'est pas soumis au principe de contradiction, eh bien ! c'est bien parce qu'il peut être, lui, question qu'il y soit soumis ! Et s'il est question qu'il y soit soumis, c'est bien évidemment à cause de ce qu'on voit : qu'il est structuré comme un langage! Dans un langage..., l'usage d'un langage, c'est interdit. Ce qui, après tout, peut participer d'une certaine convention ; cet interdit a un sens : le principe de contradiction fonctionne ou ne fonctionne pas. Si on remarque que quelque part il ne fonctionne pas, c'est parce qu'il s'agi~ d'un discours ! L'invoquer, ça veut dire que l'inconscient viole cette loi logique et ça prouve, du même coup, qu'il est installé dans le champ logique et qu'il articule des propositions.
Alors, rappeler cela n'est pas, bien sûr - sinon incidemment - pour revenir aux bases, aux principes, mais plutôt pour, à ce propos, vous rappeler que les logiciens nous apprennent que la loi de non-contradiction --encore qu'on a pu s'y tromper assez longtemps - ça n'est pas la même chose, c'est à distinguer, de ce qu'on appelle la loi de bivalence.
Autre chose est d'interdire dans l'usage logique - pour autant qu'il s'est. donné les buts limités que je vous ai dit tout à l'heure, limités dans son champ aux phrases assertives, limités à ceci : de dégager les conditions nécessaires pour que, d'un énoncé, se déduise une chaîne correcte, c'est-à-dire