
- •Теоретичний матеріал Histoire du français
- •Chapitre 1.
- •1. Les origines latines l'expansionnisme linguistique du monde romain.
- •2 . La Gaule romaine
- •2.1 Les peuples soumis
- •2.2 La langue des Gaulois
- •3. Les méthodes romaines de latinisation
- •3.1 Les facteurs de latinisation
- •3.2 Le bilinguisme
- •4. Les grandes invasions germaniques et le morcellement du latin
- •4.1 La victoire des «barbares»
- •4.2 Les suites de l'effondrement de l'Empire romain d'Occident
- •4.3 Le morcellement du latin
- •Chapitre 2
- •1. La suprématie franque et la germanisation du roman rustique
- •La langue franque
- •1.2 La germanisation du roman rustique
- •2. L'Empire carolingien et la naissance du plus ancien français
- •2.1 Le concile de Tours (813)
- •2.2 Les Serments de Strasbourg (842)
- •2.3 Le traité de Verdun
- •3. Les conséquences linguistiques
- •3.1 La fragmentation linguistique (dialectalisation)
- •3.2 La démarcation du latin au roman
- •3.3 La germanisation du roman
- •4. L'état de la langue romane rustique
- •4.1 Le phonétisme roman
- •4.2 Une grammaire simplifiée
- •4.3 Le vocabulaire
- •Chapitre 3.
- •1. La naissance du français
- •1.1 L'avènement des Capétiens
- •1.2 Le premier «roi de France»
- •1.3 L'expansion du français en Angleterre
- •1.4 La langue du roi de France
- •2. L'état de l'ancien français
- •2.1 Le système phonétique
- •2.2 La grammaire
- •3. Les langues parlées en France
- •4. La dominance culturelle du latin
- •4.1 La langue de prestige
- •4.2 La création des latinismes
- •4.3 Un phénomène ininterrompu
- •1 . L'emploi du français dans les actes officiels
- •2. Les conséquences de la guerre de Cent Ans
- •2.1 L'éviction du français d'Angleterre
- •2.2 La progression du français en France
- •3. L'état du moyen français
- •3.1 Une langue simplifiée
- •3.2 Une langue écrite latinisante
- •1. La prépondérance de l'Italie
- •1.1 Les conflits
- •1.2 Les italianismes
- •2. Les guerres de religion (1562-1598) et le Nouveau Monde
- •2.1 Les conséquences de la Réforme
- •2.2 La découverte du Nouveau Monde
- •3. Le français comme langue officielle?
- •3.1 L'ordonnance de Villers-Cotterêts
- •3.2 L'expansion du français en France
- •4. Les problèmes du français
- •4.1 L'omniprésence des patois
- •4.2 La vogue des latiniseurs et écumeurs de latin
- •4.3 Les défenseurs du français
- •5. Les première descriptions du français
- •Chapitre 6
- •1 Le français s'impose
- •2. Une langue de classe
- •3. Le siècle des «professionnels de la langue»
- •4. L’état de la langue
- •4.1 Le français normalisé : à pas de tortue
- •4.2 Les francisants
- •4.3 Les semi-patoisants
- •4.4 Les patoisants
- •4.5 La Nouvelle-France et les Antilles
- •5. Une langue internationale
- •Chapitre 7
- •1. Un rééquilibrage des forces en présence
- •2. Une civilisation nouvelle
- •3. Le développement du français en France
- •4. L'obstruction de l'école
- •5. L'amorce des changements linguistiques
- •6. La «gallomanie» dans l'Europe aristocratique
- •7. Le début de l'anglomanie
- •Chapitre 8
- •1. La guerre aux «patois» sous la Révolution (1789-1799)
- •1.1 La tour de Babel dialectale
- •1.2 La terreur linguistique
- •2. La langue française
- •2.1 Le calendrier
- •2.2 Les poids et mesures
- •2.3 La toponymie et les prénoms
- •2.4 L'instruction publique
- •3. Les difficultés de la francisation
- •3.1 Un français bourgeois
- •3.2 Vers une langue française nationale
- •4. Le retour au conservatisme sous Napoléon (1799-1815)
- •5. Conservatisme et libéralisme (1815-1870)
- •5.1 Le conservatisme scolaire
- •5.2 La persistance de la diversité linguistique
- •5.3 Le libéralisme littéraire
- •5.4 L’enrichissement du vocabulaire
- •5.5 La récupération politique
- •Chapitre 9 Le français contemporain
- •1. Le rôle de l'Instruction publique dans l'apprentissage du français
- •2. La question de la Charte européenne des langues régionales ou inoritaires
- •2.1 La persistance du discours anti-patois
- •2.2 Les droits des langues régionales
- •3. Les changements contemporains observés
- •3.1 La phonétique
- •3.2 La grammaire et la conjugaison
- •3.3 La féminisation des noms de métiers et professions
- •4. La question de l’orthographe française
- •4.1 La crise des langues
- •4.2 La «réforme» avortée de l'orthographe
- •4.3. Les «rectifications» orthographiques
- •5. La coexistence des usages
- •5.1 Belgique, Suisse et Québec
- •5.2 Les pays créolophones et l'Afrique
- •6. La normalisation et la législation linguistique
- •6.1 La normalisation et les organismes linguistiques
- •6.2 La langue officielle et la loi Toubon
- •6.3 Les autres pays francophones
- •7. Le français dans les organisations internationales
- •7.1 L’Organisation des Nations unies
- •7.2 Les organismes rattachées aux Nations unies
- •7.3 Les grandes organisations internationales indépendantes de l’onu
- •8. L’hégémonie de l’anglais dans les sciences
- •Chapitre 10
- •Методичні рекомендації до самостійної роботи студентів
- •Самостійна робота з додатковою літературою при написанні рефератів.
- •Thème 5: Le français contemporain .
- •Теми рефератів:
- •Інтернет ресурси:
- •Г лосарій персоналій
- •Grand mariage et mauvais présage
- •C ardinal Richelieu
- •N icolas Sarkozy
Grand mariage et mauvais présage
Les efforts de Marie-Thérèse d’Autriche finissent par être récompensés : pour renforcer les relations entre la monarchie française et les Habsbourg, le duc de Choiseul entame les négociations du mariage entre Marie-Antoinette et Louis XVI. Dès sa quinzième année, la jeune autrichienne est conduite à Versailles pour épouser le dauphin. Les festivités qui suivent la cérémonie sont monumentales mais tournent au cauchemar pour le peuple parisien. Alors qu’un feu d’artifice fabuleux et coûteux est lancé au dessus de la capitale, la foule se bouscule et plus de cent personnes périssent étouffées. Délaissée par son époux et peu habituée aux usages de la cour française, Marie-Antoinette se laisse rapidement entraîner dans une vie festive et futile, n’accordant que peu d’attention à l’étiquette et dépensant des fortunes en broutilles. Elle s’entoure d’une coterie de jeunes aristocrates impopulaires, avides et libertins. Les recommandations et conseils maternels n’ont pas beaucoup de poids et Marie-Thérèse noie l’ambassadeur d’Autriche, Mercy d’Argenteau, et sa fille sous une pile de lettres inquiètes.
Lorsque son époux accède au trône, le 10 mai 1774, elle n’envisage pas de changer son comportement, si ce n’est qu’elle s’appuie de plus en plus sur sa nouvelle influence pour chasser certains courtisans ou ministres, selon son humeur. Son impopularité enfle parmi le peuple parisien, d’autant plus que sept ans après son mariage, elle n’a toujours pas donné de descendance au roi. De nombreuses calomnies courent sur ses présupposées infidélités, notamment avec le jeune officier suédois, Axel de Fersen. Ce n’est qu’en 1778 qu’elle met au monde son premier enfant, une fille nommée Marie-Thérèse-Charlotte. Trois ans plus tard, elle donne enfin le jour au dauphin, Louis-Joseph, ce qui n’apaise pas pour autant les hostilités du peuple. De plus, son origine autrichienne, qu’elle revendique sans discrétion, ne joue guère en sa faveur. On lui attribue même de manière péjorative le surnom d’"Autrichienne". En 1785, l’affaire du collier éclate et, malgré son innocence, finit de lui faire perdre tout crédit aux yeux du peuple. Dès lors, on l’accuse de tous les maux du royaume, aussi bien des mauvaises récoltes que des failles budgétaires.
Lorsque la Révolution éclate, Marie-Antoinette, affectée par la mort du dauphin, Louis-Joseph, ne scille pas une seconde et pousse le roi à résister. Mue par son orgueil, la reine s’oppose à tous les compromis qui lui sont présentés par les plus modérés, tels que La Fayette, Mirabeau ou Barnave. L’idée même d’une monarchie constitutionnelle la répugne. Elle préfère se tourner vers ses frères, Joseph II et Léopold II, en leur demandant de l’aide. Digne et inébranlable, Marie-Antoinette affronte la situation avec un courage qui en étonne plus d’un. Depuis les journées du 5 et 6 octobre 1789, la famille royale est retenue aux Tuileries. Toujours dans un état d’esprit combatif, elle convainc son époux de s’enfuir et le 20 juin 1791, le couple et les enfants s’évadent de Paris. Mais ils sont finalement interceptés à Varennes et ramenés vers la capitale dans une atmosphère particulièrement tendue. Sous la pression, Louis XVI approuve la Constitution le 14 septembre 1791, mais les rumeurs d’une éventuelle guerre conduite par Léopold II, empereur du Saint Empire romain germanique, contre la France ravivent la haine du peuple à l’égard de la reine. Le manifeste de Brunswick, paru en France le 1er août 1792 attise encore les tensions et mène finalement à l’émeute du 10 août. Les Tuileries sont envahies par la foule furieuse et la famille est enfermée à la prison du Temple.
Marie-Antoinette espère encore pouvoir échapper à la mort mais les massacres de septembre 1792 prouvent déjà le contraire. La plupart de ses amis sont tués et la tête sanglante de sa chère princesse de Lamballe est agitée devant sa fenêtre. Quant à son époux, il est finalement jugé puis exécuté le 21 janvier 1793. Peu de temps après, le dauphin, second fils de Marie-Antoinette, né en 1781, lui est enlevé avant d’être monté contre elle. Le mois suivant, elle est arrachée à sa fille et conduite à la Conciergerie. Son procès est imminent. Noyée sous de monstrueuses accusations, elle garde la tête haute, espérant secrètement qu’on l’épargne. Mais tout est décidé d’avance et les plaidoyers de ses avocats sonnent creux. Le 16 octobre, aux alentours de quatre heures du matin, Marie-Antoinette est condamnée à mort pour trahison. C’est encore avec toute la dignité qui lui reste qu’elle gravit les marches de l’échafaud. Par son destin tragique, par la haine qu’on lui a vouée des années durant, Marie-Antoinette a profondément marqué l’Histoire de France. Accusée d’avoir été "le fléau et la sangsue des Français" et d’être celle qui a poussé le roi à la trahison, Marie-Antoinette, en cristallisant la fureur du peuple, a considérablement terni l’image de la monarchie avant que la Révolution n’éclate.
Jules
Mazarin
(Giulio Mazarino ou Mazzarino, nom italien dont il francisa peu à peu lui-même l’écriture en Mazarini).
Né à Pescina le 14 /07/1602 ; Mort à Vincennes le 9 /03/ 1661.
Connu sous le nom de cardinal Mazarin , il fut un habile diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des rois de France. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre de 1643 à 1661.
Giulio Mazarino est né le 14 juillet 1602 à Pescina, dans les Abruzzes, au sud-est de l'Italie. Il passa son enfance à Rome où ses parents habitaient. Son père, Pietro Mazarino, avait coutume d'aller de temps en temps chez son beau-frère, l'abbé Buffalini, lequel convia son épouse Ortensia, enceinte, à venir passer les dernières semaines de sa grossesse loin des miasmes de l'été romain[2]. Elle accoucha ainsi de son premier fils qui naquit coiffé et doté de deux dents. On pensait alors que de tels signes présageaient d'une haute fortune. Plus tard, le cardinal s'en prévalait souvent.
La famille Mazarino était d'origine génoise. L'arrière grand-père de Mazarin, Hieronimo, partit s'installer en Sicile et s'établit en tant que simple citoyen palermitain, non noble. Le grand-père, Giulio et le père du cardinal, Pietro Mazarino, eux, naquirent en Sicile. La relative réussite de la famille dans l'artisanat ou le commerce, les sources sont imprécises, permit d'envoyer les fils à l'école.
A 14 ans, Pietro fut envoyé à Rome afin de terminer ses études, muni de lettres de recommandation pour Filippo Colonna, connétable du Royaume de Naples. Mazarin fut d'ailleurs toujours reconnaissant envers la famille Colonna, répétant toujours que sa fortune lui était venue de la faveur de cette maison. Fort de ses recommandations, son père sollicita en effet un emploi. Pietro plut au connétable, mais les fonctions qu'il exerça au départ pour ce dernier sont inconnues. Sans doute lui confia-t-il la gestion de certains de ses domaines. Par sa conduite habile et prudente, Pierre/Pietro se vit proposer par son maître de réaliser un beau mariage avec Ortensia Buffalini, filleule du connétable, appartenant à une famille noble mais désargentée de Città di Castello en Ombrie. La jeune fille avait une réputation de beauté et de vertu. Le couple eut deux fils et quatre filles. L'aîné devait devenir le célèbre Cardinal.
Au terme de sa vie, Mazarin avait rempli les principaux objectifs politiques qu’il s’était fixés pour la France :
Apporter une paix stable à l’Europe dont la France serait l’arbitre ;
Mettre un terme définitif aux révoltes nobiliaires, affirmer l’autorité royale au détriment des grands du royaume ;
Soumettre le clergé.
À ces différentes victoires, il est nécessaire d’ajouter la réussite de l’éducation du jeune Louis XIV, ce dont ce dernier, manifestement admiratif des talents du Cardinal, fut toujours reconnaissant. À la mort de Mazarin, le futur Roi Soleil trouvait entièrement dégagée la voie de l’absolutisme monarchique.
Outre l’héritage politique, le cardinal Mazarin a laissé une fortune estimée à 35 millions de livres, dont 8 millions en espèces (soit l’équivalent de l’encaisse de la banque d’Amsterdam, banque la plus importante du monde à l’époque). Par testament, Mazarin fit réaliser le Collège des Quatre-Nations (devenu l'Institut de France).
Catherine
de Médicis
Née à Florence (Italie) le 13/04/1519 ; Morte à Blois (France) le 05/01/1589
Catherine de Médicis perd ses deux parents très jeune. Elle passe alors ses premières années à Rome puis épouse le duc Henri d'Orléans. C'est ainsi qu'elle fait ses premiers pas à la Cour de France. Mais la jeune italienne se voit rapidement devancée par la maîtresse de son mari, Diane de Poitiers. Jusqu'alors effacée, Catherine de Médicis occupe de plus en plus la devanture politique après la mort de son époux, puis celle de son fils François II. A l'avènement de son autre fils, Charles IX, elle devient régente du pays et doit rapidement faire face aux dissensions religieuses qui s'y déroulent. Dans un esprit de conciliation et soutenue par le ministre Michel de L'Hospital, elle privilégie d'abord la tolérance et tente d'instaurer la paix entre protestants et catholiques (édit de Tolérance, édit d'Amboise, 1563 puis paix de Saint-Germain, 1570).
Catholique, elle soutient le mariage de sa fille avec le protestant Henri de Navarre. Pourtant, elle continue de porter une certaine méfiance sur les huguenots et sur Coligny. C'est la raison pour laquelle elle contribue au massacre de la Saint-Barthélémy (1572). Toujours régente à l'avènement de son fils Henri III, elle commence à manquer d'influence. Attirée par l'art, elle contribuera à la construction d'une partie du Louvre ainsi qu'au palais des Tuileries.
F
rançois
Mitterrand
Né le 26 /10/1916 à Jarnac (Charente); Mort le 8 /01/ 1996 à Paris.
Il était un homme d'État français, 4e président de la Ve République et 21e président de la République française du 21 mai 1981 au 17 mai 1995.
François Maurice Adrien Marie Mitterrand est né le 26 octobre 1916 dans la ville charentaise de Jarnac. Issu d'une famille bourgeoise catholique et conservatrice de Charente. Son père, Joseph, était ingénieur de la Compagnie Paris Orléans, puis devint industriel vinaigrier et président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Sa mère, Yvonne Lorrain, est issue d'une famille républicaine ; son grand-père Jules Lorrain fut conseiller municipal de Jarnac à plusieurs reprises. François a trois frères : Robert (1915-2002), polytechnicien, Jacques (1918-2009), général, Philippe, (1921-1992), exploitant agricole et ancien maire de Saint-Séverin en Charente et quatre sœurs : Antoinette, épouse Ivaldi ; Marie-Josèphe ; Colette, épouse du capitaine Landry puis réalisateur ; Geneviève (1919-2006), épouse d'Eugène Delachenal.
François grandit dans une famille très fortunée, ayant l'électricité dès 1922. Il fréquente l'école communale de Jarnac avec son frère Robert jusqu'en 1925. Cette année-là, François entre au collège Saint-Paul d'Angoulême pour entamer des études secondaires. C'est un élève modèle, quoique angoissé. Il se révèle excellent en histoire, en géographie, en latin et en instruction religieuse, et prend goût pour la littérature. Il obtient son baccalauréat en 1934 et décide de faire des études de droit à la Faculté de Droit de Paris. À son arrivée dans la capitale, il s'installe au 104, rue de Vaugirard, où se trouve un foyer de pères maristes. Tout en étudiant le droit, il s'inscrit à l'École libre des sciences politiques.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, François Mitterrand rencontre une jeune résistante bourguignonne, Danielle Gouze née en octobre 1924. Il l'épouse le 28 octobre 1944. Avec Danielle Mitterrand (actuelle présidente de la fondation France Libertés fondée en 1986), ils auront trois fils :
Pascal, né le 10 juillet 1945, décédé à 2 mois et demi en septembre 1945;
Jean-Christophe, né le 19 décembre 1946, ancien conseiller aux affaires africaines du président;
Gilbert, né le 4 février 1949, maire de Libourne (Gironde) depuis 1989 et député de la Gironde de 1981 à 1993 puis de 1997 à 2002.
Le 24 avril 1981, au premier tour de l’élection présidentielle, François Mitterrand talonne le président sortant avec 25,85 % des voix contre 28 % pour Valéry Giscard d'Estaing. Jacques Chirac est troisième avec 18 % des suffrages.
Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République avec 51,76 % des suffrages exprimés contre 48,24 % à Valéry Giscard d'Estaing. Le soutien de Jacques Chirac au président sortant est resté extrêmement ambigu : il déclare ne pouvoir voter, à titre personnel, que pour Valéry Giscard d'Estaing mais refuse de donner une consigne de vote.
N
apoléon
Bonaparte
Né le 15 /08/ 1769 à Ajaccio, en Corse ; Mort le 05 /05/ 1821 sur l'île Sainte-Hélène.
Il fut un général, le Premier consul, puis l’empereur des Français. Il fut un conquérant de l'Europe continentale.
Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio, en Corse, le 15 août 1769, un an après le traité de Versailles par lequel Gênes cède l'île à la France. Il a pour nom de baptême Napoleone di Buonaparte (acte du 21 juillet 1771, mais sur son acte de mariage avec Joséphine de Beauharnais, il signa Napoleone Buonaparte). Issu d’une famille faisant partie de la noblesse de robe italo-corse dont la présence sur l'île est attestée depuis le XVIe siècle (Maison Bonaparte d’origine toscane, il est le quatrième enfant (second des enfants survivants) de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil supérieur de l'île, et de Maria Letizia Ramolino. Son prénom, Napoleone (ou Nabulione selon la graphie corse), lui est donné en mémoire d'un oncle mort à Corte en 1767.
Objet dès son vivant d'une légende dorée comme d'une légende noire, il a acquis une notoriété aujourd'hui universelle pour son génie militaire (victoires d'Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland, Wagram, La Moskova) et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes (voulues ou non) coûteuses en vies humaines, soldées par de lourdes défaites finales en Espagne, en Russie et à Waterloo, et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.
Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier Consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 puis Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que la Prusse et l'Autriche.
Napoléon tente de mettre un terme à son profit à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, dont ses fidèles « grognards », du Nil et de l'Andalousie jusqu'à la ville de Moscou. Comme le note l'historien britannique Eric Hobsbawm, aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols et aussi de soumettre autant de grandes puissances de l'époque. Malgré de nombreuses victoires initiales face aux diverses coalitions montées et financées par la Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni en 1801), l’épopée impériale prend fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.
Peu d'hommes ont suscité autant de passions contradictoires que Napoléon Bonaparte. Selon les mots de l’historien Steven Englund : « le ton (…) qui convient le mieux pour parler de Napoléon serait (…) une admiration frisant l’étonnement et une désapprobation constante frisant la tristesse. »
Toute une tradition romantique fait précocement de Napoléon l'archétype du grand homme appelé à bouleverser le monde. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon, qui a inspiré Abel Gance, le compare à un « prophète des temps modernes ». D'autres auteurs, tel Victor Hugo, font du vaincu de Sainte-Hélène le « Prométhée moderne ». L'ombre de « Napoléon le Grand » plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore.
N
apoléon
III
Né le 20/04/1808 ; Mort le 09/01/1873
Premier président de la République élu au suffrage universel, resté à la tête de la France pendant plus de vingt ans, Louis-Napoléon Bonaparte n’a pourtant pas réussi à s’imprimer durablement dans le cœur des français. De l’époque de son règne, les images qui restent sont avant tout celles transmises par la littérature. Or, outre le quolibet « Napoléon le petit » décerné par Victor Hugo, ces tableaux ne sont pas très flatteurs. Ainsi, tandis que Zola peint une France minée par l’affairisme et la misère ouvrière, Flaubert et Baudelaire ironisent sur la décadence bourgeoise. En somme, le règne de Napoléon III semble une énième variation d’un Ancien Régime sclérosé et autoritaire qui ne peut se résoudre à mourir. Pourtant, hostile aux conservateurs, admirateur des régimes libéraux et inspiré par le socialisme, Louis-Napoléon se rêvait en homme de la liberté.
Charles Louis-Napoléon Bonaparte naît le 14 avril 1808 à Paris. Neveu de Napoléon Ier, il est le fils de Louis Bonaparte, ancien roi de Hollande, et d’Hortense de Beauharnais. Il passe l’essentiel de sa jeunesse en Suisse auprès d’une mère qui l’entretient dans le culte de l’Empereur et dans l’espoir de voir un jour la dynastie Bonaparte reprendre le pouvoir. Dès 1830, il s’engage avec son frère en faveur de l’unification des royaumes italiens. Mais Napoléon Louis perd la vie l’année suivante dans les environs de Forli. Louis-Napoléon s’engage alors dans l’armée Suisse. Sorti officier d’artillerie de l’école militaire de Toul, il ne tarde pas à reprendre les armes contre l’Europe issue du Congrès de Vienne, mais cette fois dans son pays natal. Faisant autorité chez les bonapartistes depuis la mort du duc de Reichstadt, Louis-Napoléon fomente un coup d’Etat dès 1836. L’objectif est de s’emparer d’une ville moyenne grâce à des soutiens dans l’armée française, puis de marcher sur Paris. Le jeune Bonaparte rêve de réitérer l’exploit des Cent jours. Le 30 octobre, il tente vainement de soulever la garnison de Strasbourg. A défaut d’une éclatante remonté vers la capitale, il se fait connaître auprès des gouvernants et du peuple. Il est condamné à l’exil et envoyé aux Etats-Unis. Revenu en Angleterre, il tente à nouveau sa chance le 6 août 1840 en débarquant à Boulogne-sur-Mer. Ce nouvel échec lui vaut une peine d’emprisonnement perpétuel au fort de Ham, duquel il s’échappera six ans plus tard. Entre temps, il a écrit De l’extinction du paupérisme dans lequel il expose une vision de la politique à la croisée du Bonapartisme et du Saint-Simonisme.
Lorsque la Révolution de février 1848 éclate, Louis-Napoléon quitte Londres pour rejoindre Paris. Bien qu’élu pour participer à l’Assemblé constituante, il est prié de se retirer. Toutefois, il est élu aux législatives en septembre. Candidat aux présidentielles de décembre, il bénéficie de la peur « rouge » engendrée par les émeutes de juin et des dissensions au sein de la gauche pour se faire élire avec une large majorité. Il remporte en effet 74% des suffrages. Prenant ses distances avec l’Assemblée très conservatrice élue en mai 1849 et de moins en moins appréciée, il tente de conquérir les classes ouvrières. Il prend notamment parti pour le suffrage universel que l’assemblée aboli dès 1851.
Fort de sa légitimité auprès des classes populaires, Louis-Napoléon dissout l’Assemblée le 2 décembre 1851, annonce le rétablissement du suffrage universel et un plébiscite. Ce coup d’Etat s’accompagne d’une violente répression de l’opposition : 27 000 personnes sont arrêtées tandis que de nombreux adversaires, comme Victor Hugo, choisissent l’exil. Le 27 décembre, le plébiscite entérine avec une large majorité la prise de pouvoir de Louis-Napoléon. Un an plus tard, le 2 décembre 1852, 48 ans jour pour jour après son oncle, Louis-Napoléon est sacré Empereur sous le nom de Napoléon III. Il met alors en place un régime autoritaire et s’évertue à faire taire l’opposition : presse censurée, opposition muselée et droit de réunion inexistant. Il se marie en 1853 avec Eugénie de Montijo qui le conforte dans la voie du conservatisme. Parallèlement, il favorise investisseurs et notables, ce qui permet à la France de rattraper son retard économique et industriel, notamment sur l’Angleterre. Les chemins de fer en sont la parfaite illustration : en vingt ans, le réseau passe de 3 000 à 18 000 km. A l’extérieur, Napoléon III cherche à redonner du poids à la France dans les relations Européennes. Dès 1854, pendant la guerre de Crimée, il trouve un allié de choix dans l’Angleterre, ancien ennemi de son oncle. Deux ans plus tard, le traité de Paris, qui règle le conflit, fait ressurgir la France au cœur des puissances internationales. En 1859, la campagne d’Italie contre l’Autriche-Hongrie permet à la France d’intégrer Nice et la Savoie.
Mais cette campagne est risquée pour Napoléon III. En 1858, l’Italien Orsini commet un attentat à la bombe contre le couple impérial. L’explosif manque sa cible mais cause la mort de huit personnes. L’Empereur décide alors de faire adopter une loi de sûreté générale, dite « loi des suspects » et qui provoque une nouvelle vague de répression de l’opposition. Le pouvoir personnel de Napoléon III est à son apogée, et pourtant il devient hésitant. En Italie, il stationne ses troupes à Rome pour protéger les Etats pontificaux, empêchant finalement la réalisation de l’unité italienne. L’expédition au Mexique débutée en 1861 finit par un désastre en 1867, la France abandonnant Maximilien suite aux menaces des Etats-Unis. Toutefois, à l’intérieur, tandis que la modernisation se poursuit, Napoléon III entrouvre la porte de l’Assemblée à l’opposition et assouplit la censure. Le régime semble sur la voie de la libéralisation.
En 1870, Napoléon III se heurte aux provocations du chancelier prussien Otto von Bismarck. Ce dernier, qui espère une guerre contre la France, a manipulé une dépêche du roi Guillaume Ier de Prusse pour la rendre insultante : c’est la fameuse dépêche d’Ems. Napoléon III y répond en déclarant la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. C’est une véritable déroute pour l’armée française. Le 2 septembre, Napoléon III doit capituler à Metz et est emprisonné. En France, le République est proclamée le 4 septembre et poursuit la guerre. La défaite militaire entraîne donc la chute de l’Empire dans une indifférence presque absolue. Après sa libération, Napoléon III retourne vivre en Angleterre où il mourra le 9 janvier 1973 des suites d’une opération. Partagé entre le romantisme napoléonien et une politique économique réaliste, Napoléon III a finalement permis à la France de gagner en stabilité et de se moderniser au prix de l’autoritarisme. Ainsi, il fut l’artisan d’un exceptionnel développement économique associé aux chemins de fer et aux noms d’Haussmann ou de Lesseps. Par ailleurs, après 80 années de révolutions et de troubles intérieurs, il permet à la France de gagner peu à peu en sérénité. Hormis l’épisode extrêmement violent de la Commune en 1872, les prochains troubles arriveront de l’extérieur en 1914 avec le début de la Première Guerre mondiale. Si la postérité, et notamment les intellectuels et les hommes politiques de la Troisième République, ont considérablement dégradé l’image de Napoléon III, celle-ci évolue désormais avec plus de neutralité.
Philippe VI de France, dit Philippe de Valois
Né en 1293 , Mort le 22 août 1350 à Nogent le Roi .
Il fut le premier roi de France de la branche collatérale des Valois de la dynastie capétienne. Son accession au trône en tant que roi de France déclencha la jalousie d'Édouard III d'Angleterre qui provoqua la guerre de Cent ans. Son accession sur le trône de France en 1328 découle d'un choix politique, fait en deux temps, à la mort de Louis X le Hutin en 1316 puis à celle de Charles IV en 1328, afin d'éviter que la couronne ne passe dans les mains d'un étranger. Édouard III d'Angleterre, pourtant petit-fils de Philippe le Bel, est ainsi évincé au profit du neveu de ce dernier. Lors de son avènement, il doit aussi négocier avec Jeanne de Navarre (1311-1349), fille de Louis X le Hutin qui a été évincée de la couronne de France en 1316 pour motif qu'elle est une femme. Mais celle-ci revendique de manière parfaitement légitime la couronne de Navarre et les comtés de Champagne et de Brie que Philippe le Bel tenait de son épouse Jeanne Ire de Navarre. N'étant pas lui-même descendant et héritier des rois de Navarre, comme l'étaient ses prédécesseurs, Philippe VI restitue donc le royaume de Navarre à son héritière légitime Jeanne de Navarre, mais refuse de lui céder la Champagne et la Brie redoutant d'être confronté à un parti trop puissant.
S'il accède à la tête de l'État le plus puissant d'Occident, il gouverne dans une période de crise qui conduit à la guerre de Cent Ans. Il manque de moyens financiers pour administrer son royaume, ce qui ne peut être obtenu que par des impôts supplémentaires, lesquels ne sont tolérés qu'en période de guerre. Il doit asseoir au plus vite sa légitimité. Il le fait en restaurant l'autorité royale en Flandre en écrasant les rebelles Flamands lors de la bataille de Cassel le 23 août 1328.
Par une habile politique diplomatique et matrimoniale, il contribue à augmenter l'influence du royaume à l'Est du royaume de France. Il rachète le Dauphiné pour le compte de son petit-fils, remarie son fils à une héritière potentielle de la Bourgogne et prend une option sur le comté de Provence.
En conflit larvé avec le roi Édouard III d'Angleterre, il finit par obtenir de celui-ci l'hommage pour la Guyenne, mais leurs intrigues pour le contrôle des Flandres, l'alliance franco-écossaise et la nécessité de justifier l'impôt nécessaire au fonctionnement d'un état moderne, conduisent inexorablement à la guerre de Cent Ans. Celle-ci commence de manière larvée, aucun des deux rois ne pouvant obtenir suffisamment de ressources fiscales pour mener à bien leur ambition. La guerre se mène par alliés interposés, hormis en Guyenne où les forces françaises assiègent Bordeaux mais doivent renoncer faute de vivres. De la même manière si la flotte française est en grande partie détruite à la bataille de l'Écluse en 1340, Édouard III ne peut concrétiser cette victoire sur terre et l'alliance germano-anglaise qu'il a organisée se disloque faute de pouvoir tenir ses promesses pécuniaires.
Après la mort du duc Jean III de Bretagne, en avril 1341, un conflit successoral oppose Jean de Montfort à Charles de Blois pour la succession de Bretagne. Phillipe VI arbitre en faveur de son neveu, Charles de Blois. Jean de Montfort s'allie aux Anglais, qui débarquent à Brest en 1342 et occupent l'est de la Bretagne, ce jusqu'en 1397.
Le véritable tournant du conflit a lieu en juin 1344, quand Édouard III obtient du Parlement anglais des ressources fiscales importantes pour deux ans. Philippe ne peut répondre qu'en recourant à des mutations monétaires qui entraînent des dévaluations qui déstabilisent l'économie et sont très impopulaires. Fort de ses ressources financières, Édouard III est capable d'attaquer en force sur au moins deux fronts. Il regagne du terrain en Aquitaine et surtout inflige une défaite écrasante à Philippe à la bataille de Crécy en 1346. Ce dernier n'a plus les moyens d'empêcher le roi d'Angleterre de prendre Calais. C'est complètement discrédité et en pleine épidémie de peste qu'il meurt en 1350.
P
hilippe
le Bel
Né en 1268 ; Mort en 1314
Roi de France de 1285 à sa mort. Né en 1268 à Fontainebleau, il est le fils du roi Philippe III de France (Philippe le Hardi) (1245-1285) et de sa première épouse Isabelle d'Aragon (1247-1271).
Son père confie une partie de son éducation à Guillaume d'Ercuis, l'aumônier de son père. À la différence de son père totalement inculte, Philippe le Bel reçoit par le soin de son précepteur l'aumônier, une bonne éducation. Il comprend le latin et aime étudier.
Surnommé par ses ennemis tout comme par ses admirateurs le « roi de marbre » ou « roi de fer », il se démarque par sa personnalité rigide et sévère. L'un de ses plus farouches opposants, l'évêque de Pamiers Bernard Saisset, dit d'ailleurs de lui : « Ce n'est ni un homme ni une bête. C'est une statue. » Philippe le Bel fut un roi qui souleva au cours de son règne beaucoup de polémiques, le pape Boniface VIII le traitant par exemple de « faux-monnayeur ».
Sous le règne de Philippe IV, les traditions féodales sont abandonnées pour mettre en place une administration moderne. Mais la centralisation monarchique mécontente les grands seigneurs, les nouveaux impôts dressent les bourgeois contre le pouvoir royal.
Grâce à l'aide de juristes, Philippe transforme véritablement un État encore féodal en une monarchie moderne où la volonté du roi s'impose à tous, et un impôt national est prélevé sur tout le royaume de France.
Son règne est particulièrement agité sur le plan monétaire. Le roi et ses conseillers multiplient les émissions de nouvelles monnaies. Aux dévaluations succèdent les réévaluations, qui donnent un sentiment d'incohérence de la politique royale. Ces mutations monétaires aboutissent finalement à un mécontentement général dans le royaume. Entre 1306 et sa mort, le roi fait face à des émeutes populaires mais aussi à des ligues nobiliaires qui exigent, entre autres, le retour à la bonne monnaie.
Dans la pratique, le roi ne contrôle pas tous les paramètres de la politique monétaire. Les assemblées de prélats et de barons, convoquées périodiquement au début du XIVe siècle pour donner leur avis sur la question monétaire, réclament toutes le retour à la bonne monnaie de Saint Louis, quelque peu idéalisée. Il est vrai que la politique monétaire de Philippe le Bel est tout sauf stable.
L’administration du royaume, limitée à la cour du roi chez ses prédécesseurs, va se diviser en trois sections sous le règne de Philippe le Bel :
Le Grand Conseil qui examine les dossiers politiques.
Le Parlement qui se charge de la justice.
La Chambre des comptes, spécialisée dans les affaires financières, elle établit des taxes pour les exportations, soumet les terres de l'Église à une redevance (les décimes), introduit une taxe pour toute vente, et réalise des manipulations monétaires en changeant le poids ou le taux des métaux précieux des pièces sans en changer la valeur, ce qui fait donner à Philippe IV le surnom de faux-monnayeur par ses détracteurs.
En novembre 1314, Philippe le Bel rend visite à son grand oncle le comte Robert de Clermontet c'est lors d'une partie de chasse au sanglier en forêt de Pont-Sainte-Maxence (forêt d'Halatte) qu'il est atteint d'un sérieux malaise cérébral, après avoir fait une chute de cheval. Transporté à Poissy puis à Fontainebleau, il meurt quelques semaines plus tard, le 29 novembre 1314. Il est inhumé dans la basilique de Saint-Denis.
Georges Jean Raymond Pompidou
Né le 05 /06/1911 à Montboudif (Cantal); Mort le 2 /04/ 1974 à Paris est un homme d'État français.
Agrégé de lettres, maître des requêtes honoraire au Conseil d'État et ancien directeur général de la Banque Rothschild, il occupe, durant la présidence de Charles de Gaulle, les fonctions de Premier ministre du 14 avril 1962 au 10 juillet 1968, ce qui constitue à ce jour un record de durée à ce poste. Il est ensuite président de la République française de juin 1969 à sa mort.
Georges Jean Raymond Pompidou est fils d'enseignants et petit-fils tant du côté paternel que maternel de familles paysannes cantaliennes extrêmement modestes.
Il est à ce titre un exemple parfait de la promotion sociale sous la 3e république: grand-père agriculteur, père instituteur, fils fonctionnaire ou membre du personnel politique.
Il commence sa scolarité à Albi, où son père a été nommé. Élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1927[1]. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Lapérouse d'Albi, il fait ses classes préparatoires au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse puis au lycée Louis-le-Grand aux côtés de Léopold Sédar Senghor et d'Aimé Césaire. Hostile à l'Action française il est proche de la LAURS. Reçu à l'École normale supérieure en 1931, il est cacique de l’agrégation de lettres trois ans plus tard et commence une carrière de professeur. Il enseigne d'abord à Marseille au lycée Saint-Charles, puis à Paris au lycée Henri-IV où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.
À la Libération, ce professeur de classes préparatoires au lycée Henri-IV, qui, de son propre aveu, ne s'est pas engagé pendant l'Occupation, par le biais d'amis gaullistes, obtient un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au Cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française. Il devient ensuite maître des requêtes au Conseil d'État. Après le départ du général, il reste un conseiller très proche, s'occupant notamment de la fondation Anne-de-Gaulle ou devenant secrétaire général du RPF. Directeur du Commissariat au Tourisme (1946-1949), il entre avec l'appui d'un ami (R. Fillon) à la banque Rothschild en 1954 jusqu'en 1958, et de début 1959 à 1962.
Le 29 octobre 1935, il épouse Claude Cahour (1912-2007). Ils ont un fils adoptif, Alain Pompidou (né en 1942).
Il effectua son service à l'école de Saint-Maixent. Il fut mobilisé en 1940, au 141e régiment d'infanterie alpine puis démobilisé après la bataille de France.
Après l'échec du référendum d'avril 1969, le général de Gaulle se retira aussitôt de ses fonctions et une élection fut organisée.
Georges Pompidou se déclare candidat le 29 avril. Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est élu président de la République avec 11 064 371 voix (58,21 %), face à Alain Poher qui en obtient 7 943 118 (41,79 %). Il entre en fonction le 20 juin.
Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Au niveau national, George Pompidou entend moderniser la France : il continue la modernisation économique et l'industrialisation