
- •Теоретичний матеріал Histoire du français
- •Chapitre 1.
- •1. Les origines latines l'expansionnisme linguistique du monde romain.
- •2 . La Gaule romaine
- •2.1 Les peuples soumis
- •2.2 La langue des Gaulois
- •3. Les méthodes romaines de latinisation
- •3.1 Les facteurs de latinisation
- •3.2 Le bilinguisme
- •4. Les grandes invasions germaniques et le morcellement du latin
- •4.1 La victoire des «barbares»
- •4.2 Les suites de l'effondrement de l'Empire romain d'Occident
- •4.3 Le morcellement du latin
- •Chapitre 2
- •1. La suprématie franque et la germanisation du roman rustique
- •La langue franque
- •1.2 La germanisation du roman rustique
- •2. L'Empire carolingien et la naissance du plus ancien français
- •2.1 Le concile de Tours (813)
- •2.2 Les Serments de Strasbourg (842)
- •2.3 Le traité de Verdun
- •3. Les conséquences linguistiques
- •3.1 La fragmentation linguistique (dialectalisation)
- •3.2 La démarcation du latin au roman
- •3.3 La germanisation du roman
- •4. L'état de la langue romane rustique
- •4.1 Le phonétisme roman
- •4.2 Une grammaire simplifiée
- •4.3 Le vocabulaire
- •Chapitre 3.
- •1. La naissance du français
- •1.1 L'avènement des Capétiens
- •1.2 Le premier «roi de France»
- •1.3 L'expansion du français en Angleterre
- •1.4 La langue du roi de France
- •2. L'état de l'ancien français
- •2.1 Le système phonétique
- •2.2 La grammaire
- •3. Les langues parlées en France
- •4. La dominance culturelle du latin
- •4.1 La langue de prestige
- •4.2 La création des latinismes
- •4.3 Un phénomène ininterrompu
- •1 . L'emploi du français dans les actes officiels
- •2. Les conséquences de la guerre de Cent Ans
- •2.1 L'éviction du français d'Angleterre
- •2.2 La progression du français en France
- •3. L'état du moyen français
- •3.1 Une langue simplifiée
- •3.2 Une langue écrite latinisante
- •1. La prépondérance de l'Italie
- •1.1 Les conflits
- •1.2 Les italianismes
- •2. Les guerres de religion (1562-1598) et le Nouveau Monde
- •2.1 Les conséquences de la Réforme
- •2.2 La découverte du Nouveau Monde
- •3. Le français comme langue officielle?
- •3.1 L'ordonnance de Villers-Cotterêts
- •3.2 L'expansion du français en France
- •4. Les problèmes du français
- •4.1 L'omniprésence des patois
- •4.2 La vogue des latiniseurs et écumeurs de latin
- •4.3 Les défenseurs du français
- •5. Les première descriptions du français
- •Chapitre 6
- •1 Le français s'impose
- •2. Une langue de classe
- •3. Le siècle des «professionnels de la langue»
- •4. L’état de la langue
- •4.1 Le français normalisé : à pas de tortue
- •4.2 Les francisants
- •4.3 Les semi-patoisants
- •4.4 Les patoisants
- •4.5 La Nouvelle-France et les Antilles
- •5. Une langue internationale
- •Chapitre 7
- •1. Un rééquilibrage des forces en présence
- •2. Une civilisation nouvelle
- •3. Le développement du français en France
- •4. L'obstruction de l'école
- •5. L'amorce des changements linguistiques
- •6. La «gallomanie» dans l'Europe aristocratique
- •7. Le début de l'anglomanie
- •Chapitre 8
- •1. La guerre aux «patois» sous la Révolution (1789-1799)
- •1.1 La tour de Babel dialectale
- •1.2 La terreur linguistique
- •2. La langue française
- •2.1 Le calendrier
- •2.2 Les poids et mesures
- •2.3 La toponymie et les prénoms
- •2.4 L'instruction publique
- •3. Les difficultés de la francisation
- •3.1 Un français bourgeois
- •3.2 Vers une langue française nationale
- •4. Le retour au conservatisme sous Napoléon (1799-1815)
- •5. Conservatisme et libéralisme (1815-1870)
- •5.1 Le conservatisme scolaire
- •5.2 La persistance de la diversité linguistique
- •5.3 Le libéralisme littéraire
- •5.4 L’enrichissement du vocabulaire
- •5.5 La récupération politique
- •Chapitre 9 Le français contemporain
- •1. Le rôle de l'Instruction publique dans l'apprentissage du français
- •2. La question de la Charte européenne des langues régionales ou inoritaires
- •2.1 La persistance du discours anti-patois
- •2.2 Les droits des langues régionales
- •3. Les changements contemporains observés
- •3.1 La phonétique
- •3.2 La grammaire et la conjugaison
- •3.3 La féminisation des noms de métiers et professions
- •4. La question de l’orthographe française
- •4.1 La crise des langues
- •4.2 La «réforme» avortée de l'orthographe
- •4.3. Les «rectifications» orthographiques
- •5. La coexistence des usages
- •5.1 Belgique, Suisse et Québec
- •5.2 Les pays créolophones et l'Afrique
- •6. La normalisation et la législation linguistique
- •6.1 La normalisation et les organismes linguistiques
- •6.2 La langue officielle et la loi Toubon
- •6.3 Les autres pays francophones
- •7. Le français dans les organisations internationales
- •7.1 L’Organisation des Nations unies
- •7.2 Les organismes rattachées aux Nations unies
- •7.3 Les grandes organisations internationales indépendantes de l’onu
- •8. L’hégémonie de l’anglais dans les sciences
- •Chapitre 10
- •Методичні рекомендації до самостійної роботи студентів
- •Самостійна робота з додатковою літературою при написанні рефератів.
- •Thème 5: Le français contemporain .
- •Теми рефератів:
- •Інтернет ресурси:
- •Г лосарій персоналій
- •Grand mariage et mauvais présage
- •C ardinal Richelieu
- •N icolas Sarkozy
Chapitre 2
La période gallo-romane - La «lingua romana rustica»
(La «langue romane rustique»), VIe - IXe siècle, Clovis (466-511).
L
es
linguistes avancent le VIIIe
siècle comme la date (théorique) indiquant le passage du latin au
roman, mais il ne s'agit là que d'une moyenne. La langue latine,
avec ses diverses composantes, n'a pas changé partout au même
moment. Ces importantes transformations se sont étendues, selon les
régions, de la fin de l'Empire romain jusqu'à la première moitié
du IXe
siècle. On peut considérer que les locuteurs du nord de la Gaule
ont pris conscience de la coexistence de deux entités distinctes: le
latin et les parlers vernaculaires courants, les langues d'oїl,
un terme inventé par l'écrivain florentin Dante qui, dans De
vulgari eloquentia (1303-1304), classa
les langues romanes d'après la façon de dire «oui» dans chacune
d'entre elles: la langue d'oїl
(le françois»), la langue
d'oc (l'occitan) et la langue de si
(l'italien).
Texte original latin Totum autem quod in Europa restat ab istis, tertium tenuit ydioma, licet nunc tripharium videtur; nam alii oc, alii oїl, alii sі affirmando locuntur, ut puta Yspani, Franci et Latini. |
Traduction française Tout ce qui reste en Europe, en dehors de ceux-ci, parla une troisième langue, commune bien qu'aujourd'hui répartie en trois groupes: car les uns utilisent, comme particule affirmative, oc, les autres oїl, les autres sі, autrement dit les Espagnols, les Francs et les Latins. |
On employait au singulier «langue d'oїl», car, à cette époque (IXe - XIIe siècles), il s'agissait davantage de variétés linguistiques mutuellement compréhensibles que de langues distinctes. Durant tout le Moyen Âge, le mot «dialecte» ne fut jamais employé, seul le terme «patois» est attesté pour désigner un «parler incompréhensible» ou un comportement jugé grossier. Ce sens péjoratif est resté encore aujourd'hui pour désigner une «langue» hiérarchiquement inférieure.
1. La suprématie franque et la germanisation du roman rustique
Au cours
des VIe
et VIIe
siècles, les différents royaumes germaniques s'affaiblirent: les
Ostrogoths furent conquis par les Romains d'Orient, puis par les
Lombards; les Wisigoths éliminèrent les Suèves avant d'être
exterminés à leur tour par les Francs au nord et par les Arabes en
Espagne; les Vandales subirent le même sort en Afrique du Nord et
les survivants furent islamisés. Finalement, les Francs sortirent
grands vainqueurs de ces affrontements en soumettant presque toute
l'Europe romanisée à l'autorité de quelques monarques. Clovis, le
roi des Francs (rex Francorum),
combattit le dernier représentant de l'autorité romaine à Soisson
en 486; il étendit ses États de la Loire jusqu'au Rhin, puis se
convertit au catholicisme et reçut ainsi l'appui d
e
ses sujets gallo-romans.
Clovis fut le premier roi à parler le germanique (et non plus le latin), plus précisément le francique (aujourd'hui appelé ancien bas francique), une situation qui ne prendra fin qu'avec Hugues Capet (en 987) dont la langue maternelle sera le «françois». Néanmoins, Clovis et ses soldats avaient une certaine connaissance du latin, car ils étaient familiers avec la discipline et l'administration romaines. Avec Clovis, commença la dynastie des Mérovingiens (de Mérovée, le grand-père de Clovis et troisième roi franc, qui aurait vaincu Attila le 20 juin 451, grâce à une coalition).