Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Копия фон. студентам.doc
Скачиваний:
3
Добавлен:
01.04.2025
Размер:
89.6 Кб
Скачать

La durée rythmique.

La durée rythmique c' est la durée d' une voyelle accentuée dans une syllabe fermée devant une consonne ou un groupe allongeant

La durée historique.

La durée historique c' est la durée d' une voyelle historiquement longue dans une syllabe fermée accentuée. Cf. :

Les consonnes geminees.

Deux consonnes identiques qui se retrouvent à la limite de deux syllabes au sein d’un groupe rythmique ou d’un syntagme sont prononcées comme des consonnes géminées, autrement dit, ces deux consonnes sont articulées comme un seul son qui reprend une seconde fois sans couper la phonation.

Cf. :

Les consonnes géminées sont également bien perçues à la limite de deux formes lexicales qu’à la limite de deux morohèmes. Cf. :

Il est à remarquer que l’accent emphatique rend plus longue une consonne : l’accent emphatique frappe la première consonne du mot significatif dans la phrase .Cf. :

La liaison.

La liaison est le fait de lire la consonne muette à la fin du mot si cette consonne se trouve devant une voyelle initiale du mot qui vient après et qui est lié sémantiquement au premier.

La langue moderne a éliminé la plupart des liaisons traditionnelles et n’a gardé que le strict minimum: les liaisons à valeur grammaticale, surtout d’un mot outil au mot plein . Cf. :

Attention aux groupes historiquement formés et traditionnellement liés :

Les liaisons ne sont jamais réalisées d’un groupe rythmique à un autre ni au delà d’un syntagme.

La syllabation

ou la division de la phrase en syllabes.

La syllabe française s’articule autour d’une voyelle : la sommet de la syllabe est formé par une voyelle, la ou les consonnes se groupent autour de cette voyelle.

La syllabe-type en français est une syllabe ouverte, c.-t.-d. une syllabe qui se termine par une voyelle.

Dans la parole la consonne appartient toujours à la voyelle qui vient après : elle forme avec celle-là une syllabe.

Cette organisation syllabique bien particulière de la langue française est garantie par la règle de l’enchainement. D’après cette règle, toute consonne finale d’un mot appartient à la voyelle initiale du mot qui vient après et forme avec celle-ci une syllabe. Cette règle est respectée aussi bien dans le cadre d’un groupe rythmique qu’au sein d’un syntagme. Cf. :

Les groupes de consonnes.

La langue française n’admet généralement pas plus de deux consonnes de suite. Lorsque plusieurs consonnes de suite sont écrites sur l’orthographe, il est rare que toutes ces consonnes soient lues ; ni qu’elles se groupent dans une syllabe. Normalement, les consonnes d’un groupe de deux ou de trois sont réparties entre deux syllabes.Cf.:

Mais une sonante en post-position après une autre consonne, forme avec celle-ci un groupe de consonnes inséparables. Si ce groupe se trouve au milieu du syntagme les deux consonnes appartiennent à la voyelle qui vient après et forme une syllabe avec cette dernière.

S’il y a plusieurs consonnes qui se font suite et qu’elles sont groupées ensemble, il faut rétablir ou bien introduire un /ə/ caduc entre elles. Cela permettra à la consonne de garder son caractère de préposée et à la syllabe - son caractère d’ouvert. Cf. :

Dans la conversation courante le débit rapide fait tomber les consonnes « de trop » : des sonantes aussi bien que des bruits sont assourdies à tel point qu’elles disparaissent et ne sont pratiquement plus entendues. Cf. :

  L’ ASSIMILATION DES PHONEMES

DANS LA PAROLE.

L’assimilation, au sens large, c’est la modification d’un ou de plusieurs caractères articulatoires et acoustiques du phonème assimilé au contact avec le phonème assimilateur.

L’assimilation des phonèmes dans la parole est obligatoire. La syllabe est le cadre noramal du fonctionnement de tout phonème, et c’est au sein d’une syllabe ou à la limite de deux syllabes que l’on observe toutes les assimilations.

En français l’assimilation est presque toujours régressive, c.-t.-d. le son assimilé précède le son assimilateur.

On distingue trois types principaux d’assimilations :

  1. L’accomodation, lorsqu' une consonne est modifiée au contact de la voyelle qui vient après et qui forme avec elle une syllabe.

  2. L’assimilation, au sens strict, lorsqu’ une consonne est modifiée au contact d’une autre consonne qui l’accompagne, au sein de la syllabe.

  3. L’harmonisation (vocalique), lorsque la voyelle perd une de ses caractéristiques phonologiques dans la position non-accentuée sous l’effet de la voyelle à la position accentuée.

L A P H O N E T I Q U E S Y N T A X I Q U E.

La phonétique syntaxique étudie les structures intonatoires de la phrase ou son intonation. L’intonation ou les moyens prosodiques d’une phrase sont - la mélodie et - les accents .

La mélodie et les accents servent à former la phrase et à la structurer.

La mélodie est la caractéristique fondamentale de la parole: elle forme une phrase à partir d’une suite de mots.

La mélodie se fait entendre par des changements de la hauteur du ton musical à la phonation.

La mélodie de chaque phrase est constituée d’une ou de plusieurs fragments mélodieux ou Intonèmes dont chacun possède sa valeur linguistique propre.

Dans la parole, un intonème correspond le plus souvent à un groupe rythmique ou à un syntagme.

Un groupe rythmique est une suite de syllabes frappée d’un accent (rythmique) et formant généralement un seul terme de proposition.

Un syntagme est constitué d’un ou de plusieurs groupes rythmiques traduisant une seule idée et délimité(s) par une pause.

L’ A C C E N T .

L’accent est le moyen de mettre en relief une syllabe parmi les autres dans un mot (phonétique).

En français l’accent frappe toujours la dernière syllabe du groupe rythmique, autrement - du mot phonétique. Cet accent est appelé « l’accent normal » ou « l’accent du groupe ».

La syllabe accentuée en français est articulée avec plus d’intensité que les autres syllabes.

Par ailleurs, la voyelle accentuée est souvent plus longue que les autres (cf . : durée rythmique et durée historique), elle est accompagnée généralement d’un changement de la hauteur de la voix  c’est pourquoi l’accent français est souvent dit «mixte».

DIFFERENTS TYPES D’ACCENT.

L’accent normal c’est l’accent qui frappe la dernière syllabe du groupe rythmique (ou du groupe accentuel).

Le rythme particulier, très régulier de la phrase française est maintenu par les accents secondaires qui frappent dans la phrase toutes les syllabes impaires à partir de la fin du groupe.

Cf. :

LES ACCENTS SUPPLEMENTAIRES.

Le discours solennel et le discours didactique laissent entendre l’accent d’insistance logique ou l’accent didactique qui frappe la première voyelle du mot significatif. Cf. :

Dans une conversation familière, pour la rendre plus expressive, on fait entendre l’accent emphatique qui frappe la première consonne du mot significatif et la rend plus longue que d’habitude. Cf. :

L A M E L O D I E .

La mélodie d’une phrase est constituée d’un ou de plusieurs intonèmes. P. Delattre propose de distinguer sept intonèmes de base en  français moderne. Ces intonèmes sont représentés schématiquement par des courbes de forme différente sur les 4 niveaux  :


1.La continuation mineure qui signifie que la phrase n’est pas finie est représentée avec une petite courbe montante convexe.

2.La continuation majeure qui signale le rhème dans une phrase est représentée avec une grande courbe montante convexe.

3.La finalité qui signifie que la phrase est finie est représentée avec une petite courbe descendante convexe.

4.La parenthèse qui signifie un apostrophe ou un terme en apposition est représentée avec un plateau.

5.La question qui est formulée comme une interrogation générale est représentée avec une grande courbe montante convexe.

6. L’interrogation qui est formulée par un mot interrogatif est représentée, ainsi qu’une commande ou une exclamation avec une très grande courbe descendante.

7.L’implication, une mélodie très particulière, caractéristique spécialement de la langue française qui traduit une sorte d’hésitation à la fin d’une phrase, elle est représentée avec courbe convexe montante-descendante.

-----------------

--------