Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Навчальний посiбник з фр. мови I.docx
Скачиваний:
0
Добавлен:
01.04.2025
Размер:
144.68 Кб
Скачать

20. Vers l'avenir

a) Entre paysans

- Alors, Mathieu, tu as taillé ta vigne?

- Oui. Mais le travail n'est jamais fini dans notre métier. Quand les arbres ont été taillés, il faut encore labourer, ou semer, ou soigner les bêtes.

- Et nous ne sommes pas beaucoup aidés. À la dernière moisson, si tu ne m'avais pas donné un coup de main, jamais je n'aurais pu rentrer tout mon blé.

- C'est des choses qui ne sont jamais dites dans le journal. As-tu lu celui de ce matin?

- Pas encore.

- Eh bien, tu regarderas en dernière page. Il y a un ingénieur agricole qui demande: "Où est-on le plus heureux, à la ville ou à la campagne?"

- À la ville, ils font leurs 40 heures par semaine. Après l'usine ou le bureau, ils rentrent chez eux. Ou bien ils vont prendre un verre au café.

- Tiens, tu me donnes soif. Si on y allait aussi, boire un petit coup de blanc?

- Tu as raison: un verre de vin, ça n'a jamais fait de mal à personne.

(Le lendemain.)

- Alors, tu l'as lu, le journal d'hier?

- Oui.

- Et qu'en penses-tu?

- Que la vie est belle à la ferme, quand elle est racontée par un ingénieur agricole assis tranquillement dans son bureau.

- II ne doit pas venir souvent à la campagne, celui-là. En le lisant, on croirait que nous n'avons rien à faire: le blé est fauché et battu à la machine...

- Les charrues sont toutes tirées par des tracteurs...

- Et nos femmes ont toutes des machines à laver!

- Et puis, tu as lu: le soir nous écoutons la radio, nous regardons la télévision... Enfin, nous ne faisons pas grand-chose toute l’année!... Et le travail se fait comme ça, en dormant.

- C'est sûrement ce que croient les gens de la ville. En venant passer leurs vacances à la campagne, ils peuvent voir pourtant que nous ne nous reposons guère.

b)

- Bonsoir Jean. Es-tu content de ta journée?

- Très content. Je viens justement de rentrer du grand marché! Quel monde! On y vendait surtout des machines agricoles, mais moi, j'ai acheté un jeune cheval pour la charrue, pas cher du tout. Regarde-le.

- II est vraiment beau et fort. Cependant pourquoi n'as-tu pas acheté plutôt un tracteur? Le travail serait plus rapide, et tu n'aurais pas besoin d'avoine. Ah! tu n'es pas moderne!

- Peut-être, mais j'aime les animaux, et l'avoine mangée par mes chevaux ne me coûte beaucoup. Et puis, un tracteur peut rester en panne au milieu d'un champ. Pas mon cheval!

c)

- Comment, toi, à Paris? Je te croyais installé à la campagne.

- Non, je n'en suis rentré que la semaine dernière.

- Alors, ça n'a pas marché, ta ferme?

- Non, j'ai tout vendu. Pour qu'une ferme marche, il faut être un vrai fermier!

- Tu voulais tant aller vivre à la campagne!

- C'est vrai, mais j'en suis bien guéri. Quel travail, mon ami! Pour avoir des œufs, il faut que les poules soient bien nourries, et il en faut, du grain! Pour avoir de beaux lapins, il faut que tout soit nettoyé chaque jour! Et pour traire le lait, quelle affaire! Ma femme devait tenir la vache par la queue, pendant que mes fils la tenaient par les pattes.

- Tu aurais dû acheter une machine électrique.

- Elle m'aurait coûte plus cher que la vache!

- Je vois, je vois... Tu as bien fait de revenir à la ville pour retrouver ton bureau.