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PERDU EN TERRE SOVIETIQUE

Prologue

Il était une fois au début du XXIème siècle dans un village du sud de la France, où habitait un petit garçon qui s’appelait Philippok. Ce petit Philippok était orphelin depuis très longtemps, mais grâce au travail il n’était pas malheureux. L’usine de charbon où il travaillait était toute sa vie. Ses camarades étaient nombreux, son chef l’appréciait et chaque mercredi il avait droit à un jour de repos. Cependant malgré cette vie idyllique, notre petit garçon rêvait de l’URSS.

Nuit du 16/12/1976

La neige tombait en continue dans les longues perspectives de Donetsk lorsque sortit de l’hôtel Liverpool, Mr K. Il s’abrita quelques instants sous le porche d’un bâtiment. En face de lui se trouvait une monumentale cathédrale. Songeur, il tira une cigarette de sa poche et regarda le colosse de pierre. Mr K devait se rendre à la soirée karaoké du Banana Café, où se trouvait Mme K. C’est à cet instant qu’une vieille femme blonde, sortit de nulle part, le prit par le bras. Une odeur fétide s’engouffra alors dans ses narines. Le fromage, oui le fromage, tel le venin du serpent contaminait ses sens. Il devait faire quelque chose, sinon la mort était proche. Le fromage était sa phobie, depuis que son cousin G l’avait enduit de camembert quand il avait 4 ans. Pris de folie, il utilisa sa cigarette comme une arme et la planta dans l’œil droit de l’assaillante. Puis plus rien, le trou noir…

17/12/1976

L’avion venait de décoller du tarmac en ce début d’après-midi. Mr K était assis à côté de Mme K rangée 13. Que s’était-il passé la veille au soir, se demanda-t-il. Il jeta un regard sur sa bien aimée, puis regarda ses mains, toucha son visage. Tout semblait normal. Non cela ne pouvait être qu’un mauvais rêve, rien de plus. Dans quelques heures, mon petit Philippok sera dans mes bras, songea-t-il. Son camarade Lenino, lui avait gentiment proposé de le garder pendant ces quelques jours passés en Ukraine. « Ah ce Lenino quel brave homme ! » dit-il à sa femme. Lui acquiesçant un sourire, Mr K se sentit pleinement rassuré, et déplia le journal que lui avait tendu l’hôtesse de l’air. Mais sa quiétude fut de courte durée. Son pouls s’accéléra à la lecture de l’article central : «  Disparition à la morgue du corps de la fille du célèbre devin, retrouvée éventrée au petit matin le long de la statue des Beatles. » Puis la panique monta d’un cran, lorsque dépliant la deuxième page ses yeux croisèrent la photo de la victime, une dénommée Nina Petrovna Raspoutina. Cela ne faisait plus aucun doute, Mr K n’avait pas rêvé….la vieille femme blonde, le nez crochu, la veste léopard, les ongles noires, l’odeur du fromage… Soudain comme par sorcellerie, le bras de la victime se déplia de la photo papier, puis le deuxième bras, les épaules, le visage, le corps…. L’espace-temps était figé, lorsque Nina Petrovna Raspoutina essaya d’engouffrer sa langue dans la bouche de Mr K. La démence liée aux vapeurs de la vieille femme, s’empara à nouveau de lui. Il asséna alors à Nina Petrovna un si terrible coup de tête, que la seule dent qui lui restait décolla de la gencive. Ce geste fut fatal à Mr K. Voyant que son amour ne serait jamais consommé, Nina Petrovna de rage lança à Mr K : « Toi et ta femme vivez vos derniers instants car tu n’as pas voulu de mon amour physique, de plus pour m’avoir fait perdre mon incisive, ton petit Philippok sera condamné à m’aimer jusqu’à sa mort !!!!!!!!!!!!!! » ce furent les dernières paroles qu’entendit Mr K.

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