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44. La formation des mots par préfixes.

Parmi les formations préfixales la première place revient aux ver­bes.

La préfixation des verbes. Parmi les préfixes verbaux les plus productifs il faut nommer -, dés- et r(e)- et la variante ré-. en- (em-) , a, mé- (mes-), contre-: contredire, trans-, ex-, in- (im-), sou-,

Les verbes préfixés sont généralement tirés de verbes, plus rarement de substantifs et d ' adj ectifs.

La préfixation des substantifs. Les formations préfixales sont beaucoup plus rares parmi les substantifs que les formations suffixales.

Les préfixes des substantifs les plus répandus sont ceux qui commu­niquent aux dérivés un sens opposé à celui du mot primitif : dé- (dés-), dis-, in- (im-, ir-, il-), mes- : désordre, désespoir, disproportion, inculture, incroyance, impuissance, irrespect.

Les préfixes les plus productifs de ce groupe sont : anti- qui signifie « dirigé contre » et non- qui confère aux dérivés un sens négatif : antifascisme, antivirus ; non-participation, non-spécialiste.

Le préfixe re-, ré- participe tout autant à la formation des substantifs que des verbes: réapprentissage, réexamen, reculturation.

Parmi les préfixes productifs viennent aussi se ranger co- qui rend l'idée de concomitance et de simultanéité : coexistence, coproduction ; auto- qui signifie « lui-même, par lui-même » : autodéfense, autoguidage; rétro- correspondant à « en arrière » : rétrovision; mono- « un seul »: monobloc, monorail ; bi-----« deux, deux fois » ; biréacteur ; tri-----«trois, trois fois» : triporteur, triplan ; quadri-----«quatre, quatre fois»: quadrimoteur;

poly — « plusieurs, nombreux »: polyculture.

Signalons à part les préfixes d'intensité super-, sur-, hyper-, ultra-, méga(Io): superproduction, supermagasin, surcocktail, hypermarché ;

La préfixation des adjectifs.

Tout comme pour les substantifs les préfixes des adjectifs les plus répandus et productifs sont ceux qui communiquent aux dérivés un sens opposé à celui du mot primitif : in- (et ses variantes), anti-, non-, a-. Les préfixes d'intensité, dont surtout archi-, sur-, extra-, hyper-, super- sont aussi fort productifs dans la formation des adjectifs. La productivité des autres préfixes paraît être plus restreinte.

45. La dérivation par suffixes. Généralités.

La dérivation suffixale est un procédé de formation bien vivant et productif dans le français contemporain.

Pourtant les suffixes moins productifs ne sont pas sans importance, eux non plus, dans le français d'aujourd'hui. C'est que ces suffixes, qui étaient jadis bien productifs, ont enrichi le vocabulaire d'un grand nombre de mots qui ont reçu un large emploi ; certains de ces mots font partie du fonds usuel du vocabulaire. Entre autres, on peut signaler les dérivés avec les suffixes peu productifs aujourd'hui, néanmoins fort répandus. Parmi ces suffixes nommons -eur (grandeur), -esse (tendresse), -ise (franchise), etc. Les parties du discours sont à un point différent sujettes à la suffixa­tion. Ce sont surtout les nominaux (substantifs, adjectifs, adverbes). Les verbes formés à l'aide de suffixes sont moins nombreux.

Les suffixes servant à former des substantifs abstraits.

Les suffixes des substantifs sont fort nombreux. D'après leur fonction sémantique ils se laissent répartir en plusieurs groupes plus ou moins considérables. Nombreux sont surtout les suffixes formant des substantifs à sens abstrait, tels que l'action, la qualité, etc.

Parmi les suffixes formant des substantifs désignant l'action les plus productifs sont -ation, -(e)ment, -age. Une des premières places revient au suffixe -ation avec ses variantes -ition, -tion, -ion. Ce suffixe, et surtout ses variantes -ation, et -isation, est très répandu et productif dans le français contem­porain. Étymologiquement les substantifs avec ce suffixe sont des emprunts au latin ou des dérivés de verbes. Outre l'action les dérivés avec ce suffixe peuvent exprimer l'instru­ment de l'action : procuration; l'objet ou le résultat de l'action '.fondation; le lieu où l'action s'effectue : habitation.

Les dérivés avec ce suffixe peuvent exprimer un processus : evaporation, cicatrisation, habituation. Il peuvent rendre aussi un état : hésitation, humiliation, humanisation.

Le suffixe -(e)ment. Les substantifs avec ce suffixe sont presque exclusivement des dérivés de verbes, avec lesquels ils se trouvent en corrélation : applaudissement <applaudir.

Les dérivés avec le suffixe -(e)ment peuvent exprimer un processus: bourgeonnement,; un état : découragement.

Le suffixe –age. La majorité des substantifs avec -age sont dérivés de verbes avec lesquels ils sont en corrélaton : labourage < labourer.

Parmi les dérivés avec le suffixe -age qui expriment l'action on peut isoler un groupe désignant « la manière de parler »: bavardage,chuchotage.

Les dérivés avec le suffixe -age ont tendance à exprimer des actions plus particulières, que les verbes correspondants.

Outre ces suffixes qui sont parmi les plus productifs il y en a d'autres. Tels sont les suffixes :

-erie (formé par la contraction de -ier et -ie),: agacerie, criaillerie;

-erie: chaudronnerie, chapellerie, ganterie, boulangerie, crémerie;

-ance (-ence): surveillance, obéissance, délivrance, vengeance;

-ée: tombée, montée, traversée, rentrée, arrivée, tournée ;

-ade: débandade, reculade, promenade, ruade.

Un autre groupe de dérivés avec ce suffixe exprime des actions repré­sentant « une façon de tirer, de faire feu » ; mousquetade, canonnade, fusillade, arquebusade et dont un troisième groupe de dérivés exprime des actions avec une nuance de sens péjorative : turlupinade, fanfaronnade, bravade, bourrade.

Les suffixes servant à former des substantifs concrets.

Les suffixes des substantifs à sens concret constituent un autre groupe con­sidérable.

Un de ces suffixes les plus productifs de notre époque est -iste la productivité des suffixes -eur (-euse) et -ateur, -teur (-atrice, -trice) n'a pas été altérée au cours des siècles ; parmi les suffixes bien productifs sont lessuffixe -ier, -tier (-ière, -tière) : conférencier, vacancier, grutier,; -logue: radiologue, cosmétologue, océanologue. Parmi les suffixes particulièrement productifs de ce groupe nommons -ateur (-teur, -eur) et -euse qui forment des substantifs désignant des machines, des appareils de toute sorte : excavateur, épurateur, aspirateur, interrupteur, répondeur (téléphonique), baladeuse. Signalons encore les suffixes de création récente -on et -tron formant des substantifs désignant, le premier, des particu­les élémentaires : neutron, positon, le second, des appareils : betatron, magnetron, cyclotron. Ajoutons encore –thèque :discothèque, ludothèque, médiathèque, vidéothèque.

La suffixation des adverbes.

La dérivation des adverbes s'effectue à l'aide de l'unique suffixe -ment. Dans le français moderne les adverbes avec ce suffixe sont en cor­rélation avec des adjectifs dont ils sont formés : heureusement < «— heureuse. Les formations avec ce suffixe peuvent exprimer : la manière; le degré d'intensité de la manifestation d'un phénomène; un rapport de temps

La suffixation des verbes. La suffixation est moins typique des verbes que des substantifs et des adjectifs. Le suffixe -is-, qui est parmi les plus productifs: légaliser < <— légal, «rendre légal». Les formations avec ce suffixe sont en corrélation avec des substantifs ou des adjectifs. Les suffixes -ass-, -aill-, -ot-, s'ajoutant à des verbes, communiquent à leurs dérivés une nuance défavorable : rêvasser ; écrivailler, rimailler, politicailler. Les suffixes -ot-, -ill-, -onn-, s'appliquant aussi aux verbes, leur communiquent un sens diminutif : toussoter, buvoter, trembloter, siffloter.

formé par imitation du refrain d'une chanson américaine (de «yeah... yeah », altération de yes), blabla(bla) employé familièrement pour « bavardage, verbiage sans intérêt», boum — « bruit sonore de ce qui tombe ou explose, baraboum ! imitant un bruit de chute, bim ! et bing ! [birj] qui évoquent un coup.

46. La dérivation parasynthétique. Par la dérivation parasynthé-tique on comprend la formation de mots nouveaux par l'adjonction simultanée d'un suffixe et d'un préfixe : souterrain <— terre, encolure <— col.

Ce procédé paraît être productif dans la formation des adjectifs tels triatomique, extra-cellulaire, polycylindrique qui sont en corrélation avec des substantifs. Ajoutons quelques créations récentes : transsonique, monoparental, pluridisciplinaire, multiculturel.

La dérivation régressive.

Ce procédé, appelé aussi « dérivation sans suffixe » ou « dérivation avec le suffixe zéro », consiste en la forma­tion de mots par le retranchement de certains suffixes. Ainsi on a formé démocrate, aristocrate, autonome de démocratie, aristocratie, autonomie en rejetant le suffixe -ie. Certains mots qui sont historiquement créés par dérivation régressive seront interprétés dans la synchronie comme des bases de formations suffixales. Tel est le cas de autonome qui a été réellement créé de autono­mie. Quant à aristocrate et démocrate leur interprétation dans la synchronie coïncidera avec leur création réelle du fait que ce sont préci­sément ces formations qui sont motivées par aristocratie et démocratie et non inversement (ainsi un démocrate est un partisan de la démocratie). Il est à noter qu'on range souvent dans la dérivation régressive les substantifs tirés de verbes et coïncidant avec les radicaux de ces derniers : cri < — crier, vol < —voler, appel < appeler. Cette interprétation erronée est fondée sur l'opinion répandue, surtout parmi les linguistes français, que le -er des verbes à l'infinitif est un suffixe, alors qu'il n'est : rien autre qu'une désinence verbale. Notons que la dérivation régressive est peu productive en français moderne.

L'onomatopée.

Par l'onomatopée on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou, miaou, coquerico, ronron, glouglou, froufrou. Ce procédé de formation offre une particularité par le fait qu'il s'appuie sur une motivation naturelle ou phonique qui s'oppose à la motivation intralinguistique caractéristique de tous les autres procédés de formation. L'onomatopée est d'une productivité restreinte, ce qui s'explique en particulier par le caractère relativement réduit des sons perceptibles par l'oreille humaine. Signalons pourtant les créations récentes : bang [bàg] — « bruit produit par un avion supersonique », yé-yé

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