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III. Autour du thème
Texte complémentaire
1. a) Ecoutez l'enregistrement du texte suivant. Dites, ce que vous avez entendu pour la première fois sur ce mouvement et ce que vous en saviez auparavant :
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LE MOUVEMENT FRANÇAIS DE LA RÉSISTANCE
Le peuple français, dans les tragiques événements de 1940-1944, montra sa grandeur, son inébranlable volonté de résistance.
Le 10 juillet 1940, le Comité Central du Parti communiste français __ parti déclaré hors la loi, traqué et persécuté — publia un manifeste signé par Maurice Thorez et Jacques Duclos, appelant le peuple français à se dresser pour engager la lutte pour la libération de sa patrie. Cette voix courageuse fut entendue par le pays. Sur la terre française commença le mouvement de la Résistance.
Presque simultanément, hors des frontières de la France, à Londres, le mouvement de la « France libre »1 ayant à sa tête le général de Gaulle, invitait les Français à résister. Le 18 juin 1940 retentissait son appel à continuer le combat contre l'Allemagne. A l'heure de la détresse de la patrie c'était un appel aux forces vives du pays : ne pas se rendre, continuer le combat.
Le général de Gaulle le 24 juin 1941 déclara au nom de la «France libre» que «le peuple français est avec les Russes contre l'Allemagne et ... nous souhaitons, en conséquence, organiser avec Moscou des relations militaires ».
Le Gouvernement soviétique, de son côté, dans une lettre officielle de l'ambassadeur de l'URSS en Grande-Bretagne I. Maïski en date du 26 septembre 1941, au président du Comité national de la «France libre» déclara qu'il le reconnaissait «comme chef de tous les Français libres, où qu'ils soient » et qu'il était « disposé à prêter aide et assistance aux Français libres dans la lutte commune contre l'Allemagne hitlérienne et ses alliés».
Ce premier document établissant formellement des relations d'alliance soulignait «la ferme résolution du Gouvernement soviétique d'assurer la pleine et entière restauration de l'indépendance et de la grandeur de la France».
Le mouvement français de la Résistance parcourut une longue route, complexe et difficile. Il se renforça vigoureusement et prit une envergure véritablement nationale après l'entrée en guerre de l'Union Soviétique et ses victoires sur les armées hitlériennes. Et au fur et à mesure de sa croissance et de son développement, des hommes nouveaux d'horizons politiques divers venaient le rejoindre. La Résistance avait deux grandes orientations différentes : l'une, liée au nom de son chef, le Général de Gaulle, le mouvement officiel dit la «France libre», puis la «France combattante», qui devint ensuite le Comité national, puis (à partir de juillet 1943) le Comité français de Libération nationale.
L'autre, le mouvement clandestin, illégal, de la Résistance, les maquis, les partisans, les nombreux et divers groupes de la Résistance, qui vinrent à constituer par la suite une puissante force militaire et politique des F.F.I. (Forces françaises de l'intérieur) qui jouèrent un grand rôle dans la libération de la France. Cette branche de la Résistance était dirigée principalement par les communistes.
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Seul le Parti communiste interdit resta à l'heure de l'effondrement général, une force effective et agissante. Du fond de la clandestinité, il sut organiser les premiers foyers de résistance aux occupants, rallier et unir les forces populaires, susciter le puissant mouvement de la Résistance. Ce mouvement montra au monde entier la grandeur des sentiments patriotiques et de la vaillance des véritables fils et filles de France.
La force principale du mouvement de renaissance du pays, la force qui sut rallier et unir tous les Français dévoués à leur pays, dans la lutte pour sa libération, fut le Parti communiste français, comme furent obligés de le reconnaître même ses ennemis. Ils reconnurent la nécessité d'admettre, à partir de janvier 1943, ses représentants dans tous les organes provisoires du pouvoir d'Etat, au Conseil national de la Résistance, etc. La libération de Paris n'a pas été accomplie par les troupes régulières ni par les armées des alliés, mais par l'héroïque insurrection populaire du 19 au 24 août 1944 et cette immortelle insurrection reste liée de façon inséparable aux noms de Roi-Tanguy2 et d'autres communistes.
Mais au temps où le lendemain de la France était encore inconnu, quand les régiments hitlériens martelaient de leurs bottes l'avenue des Champs-Elysées, quand fumaient encore les cendres d'Oradour3, et que les patriotes français périssaient dans les chambres de tortures de la Gestapo, le peuple français suivait avec espoir les événements aux fronts de guerre soviétiques. Tous les Français, plutôt tous ceux qui étaient dignes de ce nom, serrés contre leurs radios, écoutaient la voix de Moscou. Les communiqués du Sovinformburo, annonçant brièvement les pertes des troupes allemandes et la progression de l'Armée Soviétique, étaient alors écoutés comme la chose la plus passionnante, la plus importante du monde. Après la capitulation de l'armée de von Paulus, tous savaient que la route de la libération de Paris allait de l'est à l'ouest, des rives de la Volga aux rives de Spree.
La vie voulut que les peuples français et soviétique devinssent alliés et compagnons d'armes dans la juste guerre contre l'ennemi commun. Les noms des combattants soviétiques qui donnèrent leur vie pour la libération de la France devinrent aussi chers en France que les noms des pilotes français du régiment «Normandie-Niémen» en Union Soviétique. Mais l'importance de la fraternité d'armes des deux peuples unis dans la guerre de libération contre le fascisme ne se limitait pas aux exploits individuels des héros soviétiques et français, et au naturel sentiment d'amitié encore renforcé en ces années de lutte commune.
D'après A. Manfred, France — Russie, France— URSS
mouvement organisé par Charles de Gaulle à Londres de l'état-major des Forces françaises de l'intérieur de la ré-
'la «France libre > 2Rol-Tanguy — chef
gion de Paris
"Oradour — village français brûlé par les hitlériens le 10 juin 1944
b) Lisez attentivement ce texte. Divisez-le en quelques parties en donnant un titre à chacune.
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c) Relisez le texte et indiquez les passages ou les détails:
parlant de la vie dure des Français pendant la guerre ; du rôle du Parti communiste français à l'organisation de la Résistance ; des relations franco-soviétiques à cette époque.
d) Posez quelques questions sur ce texte de sorte qu'elles touchent les moments les plus importants de son contenu.
ï. a) Lisez à haute voix les vers suivants. Formulez leurs idées directrices.
b) Posez des questions à vos camarades sur le rôle des images employées par le poète :
COURAGE
Paris a froid Paris a faim
Paris ne mange plus de marrons dans la rue
Paris a mis de vieux vêtements de vieille
Paris dort tout debout sans air dans le métro
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres
Et la sagesse et la folie
De Paris malheureux
C'est l'air pur c'est le feu
C'est la beauté c'est la bonté
De ses travailleurs affamés
Ne crie pas au secours Paris
Tu es vivant d'une vie sans égale
Et derrière la nudité
De ta pâleur de ta maigreur
Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux
Paris ma belle ville
Fine comme une aiguille forte comme une épée
Ingénue et savante
Tu ne supporte pas l'injustice
Pour toi c'est le seul désordre
Tu vas te libérer Paris
Paris tremblant comme une étoile
Notre espoir survivant
Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue
Frères ayons du courage
Nous qui ne sommes pas casqués
Ni bottés ni gantés ni bien élevés
Un rayon s'allume en nos veines
Notre lumière nous revient
Les meilleurs d'entre nous sont morts pour nous
Et voici qui leur sang retrouve notre cœur
Et c'est de nouveau le matin un matin de Paris
La pointe de la délivrance
L'espace du printemps naissant.
P. Eluard, Au rendez-vous allemand, 1944
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