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2. Практ курс франц_яз_A4 (2часть)_2006.doc
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Texte 4

Vive les bonnes manières !

 Convenable

Apporter un bouquet de fleurs à la maîtresse de maison chez qui vous êtes invité(e). Mais attention ! Ne retirez pas vous même le papier qui les enveloppe.

 Demode

Faire le baise-main aux dames, mais ce geste peut encore faire plaisir dans certaines occasions surtout s’il est exécuté avec humour et fantaisie.

Attention ! Il ne faut jamais faire le baise-main sur un gant.

 Très apprécié

Laisser une femme prendre le premier taxi ou utiliser la première cabine de téléphone disponible.

 Recommande

Posez vos couverts dans votre assiette et non sur la nappe entre chaque bouchée. Attention ! Ne laissez pas (trop) de nourriture dans votre assiette. Cela pourrait vexer la maîtresse de maison.

 Necessaire

Soyez courtois avec les employés des services publics et les vendeurs / vendeuses dans les magasins si vous voulez qu’ils le soient avec vous. « S’il vous plaît, pourriez-vous... »

« Excusez-moi ! » et « Merci beaucoup » sont des mots magiques.

 Conseillé

L’homme qui accompagne une femme entre le premier dans le restaurant où il l’a invitée. Il l’aide à retirer son manteau et c’est lui qui s’adresse aux serveurs.

Mesdames et messieurs, respectez ce rituel jusqu’au bout !

 À éviter à tout prix

Ne parler que de soi à table, couper systématiquement la parole et avoir l’ai d’être au courant de tout.

 Scandaleux !

Rester une heure dans la salle de bains et la laisser en désordre : serviette trempée, bouts de coton sales, cheveux dans le lavabo. Et comble du sans-gêne, se servir des produits de beauté de ses hôtes.

 À faire

Céder sa place aux femmes enceintes et aux personnes âgées dans les transports en commun.

Rendre service en souriant.

Essayer de se souvenir des noms et de l’âge des gens qu’on vous présente.

 À ne pas faire

Téléphoner après 22 heures chez des gens qu’on ne connaît pas très bien, et ne pas s’excuser au moins au début et à la fin de la conversation téléphonique.

Tutoyer quelqu’un qu’on connaît mal et qu’on ne situe pas bien socialement.

Touez le dialogue en manifestant les intonations étudiées.

Saissisez les sons par les ailes...

Voici comment lonesco parle du poids des mots. Qui pourrait dire que cette leçon de langage va se terminer en drame ?

Le professeur : Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous en jusqu’à l’heure de votre mort...

L’élève : Oh ! oui, Monsieur, jusqu’à l’heure de ma mort... Oui, Monsieur.

Le professeur : ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n’est en somme qu’un langage, ce qui implique nécessairement qu’elle se compose de sons, ou...

L’élève : Phonèmes...

Le professeur : J’allais vous le dire. N’étalez donc pas votre savoir. Écoutez, plutôt.

L’élève : Bien, Monsieur. Oui, Monsieur.

Le professeur : Les sosn, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu’ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d’articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez...

L’élève : Oui, Monsieur.

Le professeur : Taisez-vous. restez assise, n’interrompez pas... Et d’émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : « Papillon », « Euréka », « Trafalgar », « papi, papa ». De cette façon, les sons remplis d’un air chaud plus léger que l’air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s’agripperont les uns aux autres automatiquement, consituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c’est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls tombent les mots chargés de significations, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s’écrouler...

L’élève : ...dans les oreilles des sourds.

Le professeur : C’est ça, mais n’interrompez pas... et dans la pire confusion... Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle... (L’élève a soudain l’air de souffrir.) Qu’avez-vous donc ?

L’élève : J’ai mal aux dents, Monsieur.

Le professeur : Ça n’a pas d’importance. Nous n’allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons...

Eugène lonesco, « La Leçon »,

Théâtre 1, Éd. Gallimard, 1954.

tomber dans l’oreille d’un sourd : s’adresser à quelqu’un qui ne peut ou ne veut rien entendre.

voltiger : voter çà et là, papillonner.

gouffre : grand trou large et profond, abîme.

tombeau : lieu où on enterre un mort.

s’agripper : saisir en serrant.

à la rigueur : en prenant l’hypothèse la plus défavorable, au pis aller.

succomber : être vaincu, mourir.

crever : éclater, mourir.

UnitÉ II MODÈLES INTONATIFS DES PHRASES

EXCLAMATIVES

Lorsqu’une phrase exclamative contient un mot exclamatif (Que c’est amusant ! Que vous êtes aimable ! Quel spectacle ! Quelle horreur !), c’est sur ce mot que porte toute l’énergie affective qui revêt alors la forme d’un accent d’insistance, et le reste de la phrase se réalise sur un ton descendant. L’Accent d’insistance apparaît alors comme une marque pertinente des phrases exclamatives de ce type.

La phrase exclamative peut avoir deux centres d’exclamation, l’un sur le mot exclamatif, l’autre sur la syllabe finale. Dans ce cas la courbe mélodique reçoit une forme descendante-montante.

P.Léon estime que l’exclamation s’exprime par n’importe quel type de phrases (affirmation, question) pourvu que le ton masse par le niveau 5 (suraigu). Témoin cette phrase dont la mélodie peut monter jusqu’au suraigu dans différents points :

5 Et

vous

dez

4 vous

Et en

en ven

3 en

ven

vous

2 ven

dez !

Et

1 dez !

En guise de conclusion à tout ce qui a été dit sur les caractéristiques tonales des types communicatifs de phrases nous ajouterons que la mélodie, tout en jouant un rôle primordial dans l’organisation de la phrase, est toujours accompagnée de variations des autres moyens prosodiques (durée, intensité) afin d’exprimer la valeur communicative de base et des nuances de sens très subtiles. La structure de la phrase se présente, selon K.Barychnikova, comme un contour mélodique combiné avec diverses proéminences, pauses, allongements de syllabes et lié plus ou moins rigoureusement à la structure syntaxique.