
- •Mélodie. Fonction, unité. Structures mélodiques de Delattre
- •La structure sémique de la signification lex.
- •La norme et la fonction dans la stylistique.
- •Modèle transformationnel de la traduction.
- •5. Романський мовний ареал.
- •7. La théorie de partie de discours.
- •8. Analytique et synthétique
- •11. Проблема класифікації романських мов
- •1) Балканська {румунська та далматинська мови)', 2) італійська {італійська і сардинська мови)-,
- •3) Ретороманська; 4) галльська {французька, франко-провансальська, провансальська, гасконська мови)', 5) іберійська {каталонська, іспанська, португальська мови) [2].
- •3) Італо-романську (італійська, сардинська)-, 4) ретороманську; 5) балкано-романську (румунська, молдавська) [7].
- •14. La stylistique de Ch. Bally et de ses disciples en France
- •15. Proposition comme unité syntaxique de base
- •16. Traduction comme contact de deux langues et deux cultures. Bilinguisme
- •18. Les caractères du système lexical. La systématisation du vocabulaire.
- •Vous êtes d’une négligence!
- •20. L’évolution phonétique dans la période gallo-romaine et ses conséquences.
- •21. Les tendances analytiques dans le système grammatical de l’Ancien Français
- •23. La structure informatif du texte et ses elements de base
- •1. L'information dénotative (sémantique).
- •2. L'information connotative (émotive, expressive, stylistique).
- •24. La theorie des styles fonctionnels du fr moderne
- •Les styles écrits. Le style officiel (administratif).
- •Le style scientifique.
- •Le style des mass média.
- •Le style des belles-lettres.
- •Les styles parlés.
- •26. Les méthodes de la latinisation de la Gaule
- •30. Le lexique sans equivalant et les moyens de sa traduction
Modèle transformationnel de la traduction.
Dans la conception de N. Chomsky qui a élaboré la grammaire générative, la langue se présente comme un mécanisme capable d'engendrer par voie de transformations un nombre illimité de structures syntaxiques complexes, dites superficielles, dont on se sert dans la pratique parlée, à partir d'un nombre limité de structures de base, dites élémentaires ou nucléaires.
On peut relever en français quelques types de phrases élémentaires, conformes aux structures suivantes :
1. S+Vnon-cop.+Cnon-subj. : J'ai acheté ce livre.
2. S+V : Maman s'impatientait.
3. S+Vcop.+Csubj. : Ils sont heureux.
4. (II y a) +S : (II n'y a) pas de problèmes. S — sujet ; Vnon-cop.— verbe noncopulatif;
Cnon-subj.— complément non-subjectif.
1) Dans le premier modèle, le complément non-subjectif peut être exprimé par le complément d'objet (Jean attend Pierre), par la circonstance (Elle est allée à la gare), par le complément du verbe sous forme de l'infinitif (Elle s'est mise à rire. Elle a commencé à écrire une lettre). 2) Le deuxième modèle, le plus simple d'après sa structure, contient le substantif-sujet et un verbe significatif. 3) Le troisième modèle, outre le substantif-sujet, comprend un verbe copulatif et le complément subjectif. 4) Le quatrième modèle représente des phrases impersonnelles commençant par il y a.
A partir de chacun des modèles on peut former un certain nombre de structures dérivées dites “transformes”.
Les transformations grammaticales représentent le plus souvent des périphrases.
On peut distinguer deux types principaux de transformations :
1. Transformations visant à changer la structure syntaxique des phrases nucléaires.
2. Transformations permettant de joindre quelques phrases nucléaires en un tout.
Le premier type inclut la transformation de constructions actives en passives, affirmatives en négatives ou interrogatives. Le second embrasse les cas d'assemblage de phrases élémentaires à l'aide de mots et locutions conjonctifs, pronoms relatifs, diverses constructions juxtaposées.
P. ex, deux propositions indépendantes peuvent être transformées en une seule phrase si le pronom-sujet de la deuxième remplace le dernier terme de la première :
1. J'ai vu un nouveau film. 2. Il est très intéressant = J'ai vu un nouveau film qui est très intéressant.
Une proposition nucléaire peut être remplacée par un tour infinitif : 1. Elle a vu Pierre. 2. Il montait l'escalier = Elle a vu Pierre monter l'escalier.
Cet exemple prouve que la transformation des structures nucléaires (élémentaires) en structures superficielles entraîne souvent l'omission de certains éléments qui peuvent être complétés facilement par le contexte.
Le modèle transformationnel de la traduction permet d'analyser des structures syntaxiques particulières de la langue source qui ne trouvent pas de correspondances directes dans la langue cible. Il permet de découvrir les rapports sémantiques entre les éléments d'une structure superficielle, c.-à-d. de mettre en lumière des formes linguistiques exprimant les quatre grandes catégories sémantiques (selon E. Nida) : objets (choses et êtres vivants), événements, “abstraits” (indices), relations (voir La recherche des universaux).
Ex. 1 : Une résistance infranchissable est à organiser face aux exigences exorbitantes du patronat et à l'austérité que veut imposer à tout prix le gouvernement.
Cette phrase complexe peut être transformée en trois propositions élémentaires suivantes: 1. Il faut organiser une résistance infranchissable.— Треба організувати рішучу протидію.
2. Les exigences du patronat sont exorbitantes,—Вимоги патронату надмірні.
3. Le gouvernement veut imposer à tout prix l'austérité.— Уряд прагне будь-що нав'язати жорстку економію.
Le passage au niveau nucléaire met en évidence les rapports sémantiques entre les mots désignant les objets et les événements. Ayant trouvé des correspondances ukrainiennes à ce niveau, le traducteur passe à la construction de la structure superficielle de la langue cible, tout en tenant compte des relations sémantiques. Ces relations sémantiques entre les parties d'un tout sont rétablies à l'aide des conjonctions, pronoms relatifs et locutions prépositionnelles:
II faut organiser une résistance infranchissable face aux exigences exorbitantes du patronat et à l'austérité que le gouvernement veut imposer à tout prix.
L'énoncé initial trouve quelques variantes de traduction qu'on choisit en fonction du contexte :
1. Треба організувати рішучу протидію перед лицем надмірних вимог патронату і жорсткої економії, яку уряд прагне нав'язати будь-що.
2. Слід рішуче протидіяти надмірним вимогам патронату та політиці жорсткої економії, яку завзято проводить Уряд.
3. Потрібна рішуча протидія надмірним вимогам патронату та політиці жорсткої економії, яку вперто нав'язує Уряд.
Cependant il ne faut pas faire du modèle transformationnel de la traduction un absolu. Dans nombre de cas, ce n’est pas necessaire de recourir à des propositions nucléaires pour analyser les rapports sémantiques des éléments d'un énoncé, car ces rapports peuvent être facilement expliqués au niveau superficiel.
En outre, les langues en contact ont souvent des correspondances au niveau des structures superficielles, ce qui assure leur traduction sans aucune transformation.
Ce modèle n'explique pas de multiples cas de périphrases lexicosyntaxiques qui s'observent en traduction (p. ex. l'usage de la traduction antonymique pour rendre la phrase Nous sommes dans l'impossibilité de vous fournir les matériaux requis — Ми не маємо змоги поставити вам необхідні матеріали). Si en français le sens négatif de l'énoncé est exprimé par le mot impossibilité, en ukrainien il est traduit par la forme négative du verbe suivi d'un antonyme interlinguistique du mot français. Ces insuffisances du modèle le qualifie comme un méthode de traduction particulière et pas universelle.