- •1. Objet d'étude de la lexicologie.
- •2. Le signe lexical. Critères de délimitation
- •3. Le signifiant et le signifié
- •4. Les mots motivés, immotivés, l’étymologie populaire
- •5. L'évolution sémantique et son rôle dans l'enrichissement du vocabulaire. Les causes de l'évolution sémantique des vocables.
- •1. L'interaction des mots sémantiquement apparentés.
- •2. L'interdépendance des mots faisant partie de la même famille étymologique.
- •3. L'influence des mots à sonorité similaire.
- •6,27. La polysémie, la monosémie, l’homonymie.
- •7. La métonymie
- •8.La métaphore.
- •9. La formation des mots et son rôle dans l'enrichissement lexical.
- •16. L'abréviation. L'onomatopée.
- •2. Les groupements intermediaries
- •3. Les groupements analytiques
- •25. Les synonimes
- •26. Les antonymes
2. Les groupements intermediaries
On trouve en français encore un type de groupements stables synthétiquaux-analytiques moins soudés que le premier type. Ces groupements de mots ne sont pas indécomposables mais ils ne sont pas conformes à la norme grammaticale du fr. Moderne ce qui permet de les envisager comme un type de locutions intermédiaires entre les unités synthétiques completement indécomposables et les unités lexicaux purement analytiques. Ce sont les périphrases verbales, adverbales, prépositives et conjonctives qui contiennent des archaïsmes grammaticaux ( rendre compte, avoir faim, faire peur).
3. Les groupements analytiques
Le fr. De nos jours qui a des tendences analytiques tres prononcées abonde en périphrase de toute sorte : verbale, nominale, adverbale, prépositive, conjontive. La major partie de ces périphrases est conforme à la syntaxe de fr. Moderne ce qui pérmer de les raporter aux locutions analytiques. Ce sont des loc. à signification fraséologiquement liés (subire en combinéson avec un grand nombre de substantif donne des locutions conformes à la syntaxe contamporain – subire un examen))
19-24. LES EMPRUNTS
Outre les sources internes, telles que l'évolution sémantique et la formation des mots, le français possède, une source externe de l'enrichissement du vocabulaire — c'est l'emprunt aux autres idiomes. Notons que l'acception du terme « emprunt » est étendue outre mesure dans certains travaux de linguistique. Nous appellerons «emprunts» les vocables (mots et locutions) et les éléments de mots pris par le français à des langues étrangères ainsi qu'aux langues des minorités nationales (basque, breton, flamand). On emprunte non seulement des mots les significations, les traits morphologiques et syntaxiques sont aussi empruntables. Sous l'influence de l'anglais contrôler et responsable ont reçu respectivement les sens de « dominer, maîtriser ». Une façon toute particulière d'emprunter est celle d'adopter non seulement la signification, mais aussi la « forme interne » du vocable étranger. Ce type d'emprunt est appelé « calque » (calque de l'anglais ; gratte-ciel correspond à anglo-américain sky-scraper.). Les éléments morphologiques sont introduits dans la langue par l'intermédiaire d'une série de mots d'emprunt comportant ces éléments. Les suffixes -esque et -issime sont venus par le biais d'italianismes. C'est par le truchement d'une multitude d'emprunts faits au latin que le suffixe -ation a pris racine en français. II est possible d'emprunter non seulement des éléments significatifs, mais aussi des sons ou des combinaisons de sons. C'est le cas du léger « coup de glotte » introduit avec les mots d'origine germanique et rendu graphiquement par le h dit aspiré : hache, hareng, haricot, héros, hors-d'œuvre. Si la langue s'oppose à l'intégration des sons étrangers, elle accueille plus facilement les nouvelles combinaisons ou positions de sons existants. Ainsi, par exemple, les combinaisons [sn], [st], [sk], [sp] impossibles au début des mots en ancien français, ne choquent plus depuis l'adoption de nombreux mots latins les comportant (cf. stérile, stimuler, statue, spectacle, spécial, spatule, scandale, scalper, scander, stade, stable, stagner.). Le vocabulaire du français moderne compte un assez grand nombre d'emprunts faits aux idiomes étrangers à des époques différentes. Chaque période du développement du français est caractérisée par le nombre et la qualité des mots empruntés, ce qui découle des conditions historiques concrètes, du caractère des relations entre le peuple français et les autres peuples.' Parfois l'emprunt est dicté par la mode ou par un snobisme ridicule. Mais, en règle générale, c'est la langue d'un peuple qui, à une époque donnée, a acquis un grand prestige dans l'arène mondiale, une influence économique et culturelle prépondérante qui devient une féconde source d'emprunt. L'itinéraire des emprunts est parfois fort compliqué. Selon que l'emprunt à une langue s'effectue immédiatement ou par l'entremise d'une autre langue, il est direct ou indirect. Les mots exotiques du vocabulaire français sont fréquemment des emprunts indirects. Ainsi pirogue est un emprunt fait à la langue des Caraïbes par l'intermédiaire de l'espagnol ; bambou a été pris au portugais, qui à son tour l'a emprunté au malais ; albatros et véranda, d'origine portugaise, tornade de provenance espagnole ont été introduits en français par l'anglais ; barbecue— mot haïtien a pénétré dans le français par l'anglais via l'espagnol. Signalons à part certains mots qui, après avoir été pris au français par d'autres langues, sont revenus, méconnaissables, à leur bercail linguistique : tel est budget emprunté directement à l'anglais et remontant à l'ancien français bougette — « petit sac ». Les emprunts faits par une langue sont parfois géographiquement limités. Ainsi en Belgique l'emprunt allemand bourgmestre est l'équivalent de « maire ».
Les emprunts aux langues classiques.
L'enrichissement du vocabulaire français par des vocables et des éléments latins date de la période de la formation de la langue française comme telle et se poursuit jusqu'à nos jours. Quant à l'influence du grec ancien, tout en étant assez considérable à partir du XIVe siècle, elle n'est guère aussi illimitée que celle du latin. Ce sont des mots tels que : évolution, concours, éducation, structure, social, enumeration, explication, exister, assimiler, hésiter (au latin) ; académie, épigramme, hypothèse, sympathie, périphrase, anarchie, économie, politique, aristocratie (au grec). À côté des emprunts de vocables entiers il faut mentionner un grand nombre d'emprunts d'éléments de mots, de bases formatives et d'affixes. Signalons les affixes productifs empruntés : -ation < lat. -ationem ; -ement < lat. -amentum ; -ité < lat. -itatem ; -ible < lat. -ibilis ; -ique < lat. -ïcus, -Tea confondu avec le grec -icos ; -al < lat. -alis ; -isme < lat. -ismus < gr. -ismos ; -iste < lat. -ista < gr. -istes ; On peut dire que l'influence latine sur le français a été si forte que sa structure même s'en est ressentie.
Les emprunts aux langues orientales.
Les langues orientales ont enrichi le français d'un certain nombre de vocables. Le français tient surtout des termes bibliques dont alléluia, amen, cabale, sabbat, satan. Ces mots ont été transmis en français par le latin. Le français a aussi adopté quelques mots persans. Certains d'entre eux qui reflétaient d'abord des phénomènes locales ont reçu par la suite un emploi étendu ; tels sont bazar, caravane, échec. Le français doit à l'arabe des termes médico-pharmaceutiques : alcool, élixir, sirop; des termes de mathématiques : zéro, algèbre.
Les emprunts aux langues romanes.
C'est avant tout l'italien. Les emprunts à l'italien sont dus aux campagnes militaires en Italie de même qu'à l'influence croissante de la culture italienne. La pénétration et l'établissement des marchands et des banquiers italiens dans les villes du midi de la France ont pour autant contribué à la propagation des italianismes. attaquer, barricade, bastion, bataillon, brigade cantine < cantina, cartouche, cavalcade soldat, escadre, golfe. L'influence de l'italien sur le français a été si grande que certains mots italiens ont éliminé les vocables correspondants de souche française. Tel est le cas des mots d'origine italienne canaille, cavalerie, guirlande qui ont supplanté les anciens mots français chenaille, chevalerie, garlande. Les emprunts espagnols se rapportent à différents domaines de l'activité humaine. Ce sont: adjudant, mirador(e); signalons à part camarade qui de terme militaire est devenu un mot de la langue commune ; boléro, tango; des termes culinaires : chocolat; vanille, tomate. Mots portugais sont : albinos, mandarin, caste.
Les emprunts aux langues germaniques.
L'allemand a fourni surtout des termes de guerre dont sabre, bivouac, blockhaus. Ce sont aussi des termes de musique et de danse tels que accordéon, harmonica, leitmotiv, valse; Ce sont encore des mots se rapportant à des domaines différents de la vie quotidienne : blafard, loustic, rosse. Ajoutons les acquisitions plus récentes : colorature, handball, strudel, schlass -— qui en allemand signifie « très fatigué » et en français «ivre , soûl ».
L'anglais a enrichi le français en termes politiques : vote, budget; club, bill, comité, corporation, jury, opposition, ordre du jour, parlement, session. Le français compte un nombre considérable d'américanismes qui y pénètrent à partir du XIXe siècle. À l'heure actuelle le prestige de l'Amérique en raison de son essor scientifique et technologique contribue à l'afflux de termes venus d'outre-Atlantique. Ce sont, entre autres : celluloid, cow-boy, rancho, lynch, bluff, blizzard, gangster, kidnapper, hit-parade, blue-jean.
Les emprunts au russe.
Ces mots étaient alors peu nombreux et ils appartenaient à des domaines différents de l'activité humaine. Ces premiers emprunts au russe ne sont encore pour la plupart que des mots exotiques dans le vocabulaire français. Ce sont des mots tels que : archine, artel, boyard, balalaïka, cosaque, datcha, dvornyk, hetman, izba, kacha, knout, kopeck, koulak, mammouth,.
Les emprunts aux langues des minorités nationales.
L'apport fait au vocabulaire du français par les langues des minorités nationales habitant le territoire de la France est moins considérable. Signalons toutefois les emprunts faits au breton qui sont les plus nombreux : goéland < bas breton gwelan — « grande mouette », bijou < bizou — « anneau poui le doigt {biz) » qui a supplanté en partiejoyaw, biniou — « sorte de cornemuse bretonne ».
