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Lexikologia_otvety.docx
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1. Objet d'étude de la lexicologie.

La lexicologie a pour objet d'étude le vocabulaire ou le lexi­que d'une langue. La lexicologie peut être historique et descriptive, elle peut être orien­tée vers une ou plusieurs langues. La lexicologie historique examine le développement du vocabulaire d'une langue des origines jusqu'à nos jours, c’est une étude diachronique. Une étude diachronique du lexique nous apprend que certains moyens de for­mation conservent depuis des siècles leur productivité (par exemple, la formation des substantifs abstraits à l'aide des suffixes -ation, -(e)ment, -age, -ité, -isme), d'autres ont acquis depuis peu une importance particulière (ainsi, la formation de substantifs avec les suffixes -tron, -rama, -matique), d'autres encore perdent leur ancienne productivité (telle, la formation des substantifs avec les suffixes -esse, -ice, -ie). Les phénomènes du français moderne tels que la polysémie, l'ho­monymie, la synonymie et autres ne peuvent être expliqués que par le développement historique du vocabulaire. La lexicologie descriptive s'intéresse au vocabulaire d'une langue dans le cadre d'une période déterminée, un tableau synchronique. Si l'approche diachronique permet d'expliquer l'état actuel du vocabulaire, l'approche synchronique aide à révéler les facteurs qui en conditionnent le mouvement progressif. Ainsi la synchronie se rattache intimement à la diachronie.

Le lien entre la lexicologie et les autres branches de la linguis­tique. Le système de la langue présente un ensemble d'unités hiérarchisées. En allant des unités plus simples aux plus complexes on distingue les phonèmes, les morphèmes, les mots, les propositions. Chacun de ces types d'unités cons­titue ce qu'on appelle un niveau de structure. Ce sont respectivement les niveaux phonologique, morphologique, lexical, syntaxique. La lexicologie étudie les unités du niveau lexical: les mots et leurs équivalents fonctionnels. La lexicologie se trouve étroitement rattachée à la morphologie et à la syntaxe. Le lien entre la lexicologie et la morphologie: la lexicologie s'intéresse à le rôle des mots dans l'enrichissement du vocabulaire, alors que la morphologie y voit des caractéristiques particulières propres aux parties du discours. La lexicologie s'unit à la phonétique (phonologie). Comme toute autre langue le français possède son propre système phonique caractérisé, par les particulari­tés de la structure sonore des mots qui ne sont pas sans intérêt pour la lexicologie. Il importe de relever les traits spécifiques de la prononciation dialectale qui offre des déviations à la norme littéraire. Il est de même nécessaire d'avoir en vue que la prononciation des emprunts faits aux autres langues peut sensiblement s'écarter des règles de la pro­nonciation française.La lexicologie est en contact avec la stylistique. Elle prend en considération l'emploi des vocables dans les styles variés de la langue.

2. Le signe lexical. Critères de délimitation

1. Critères de délimitation

Que signifie le terme “mot”? Pour répondre à cette question on se place d’abord sur le plan phonique, ensuite sur le plan du fonctionnement (grammatical), ainsi que sur le plan de la signification.

a. Le point de vue phonique

Dans plusieurs langue l’accent joue clairement le rôle d’élément démarcatif. En français, par contre, c’est le syntagme qui est accentué. Donc le rôle démarcatif de l’accent en français est le plus faible. De plus, le français permet toutes sortes de liaisons, d’élision, d’enchaînement qui effacent la frontière des mots composant un syntagme.

Malgré cela, le découpage de mots ne présente pas normalement de grandes difficultés, parce que les critères principaux sont d’ordre syntaxique et sémantique. Selon la définition de Meillet: “Un mot résulte de l’association d’un sens donné à un ensemble de sons donnés susceptible d’un emploi grammatical donné.”

b. Le point de vue syntaxico-sémantique

Sur le plan syntaxique on peut isoler les unités lexicales en se basant sur les critères d’inséparabilité et de commutation.

Le critère d’inséparabilité fonctionne bien pour les unités simples telles que animaltable, livre, ainsi que pour les unités morpholo-giquement composées, mais graphiquement simples (décentralisation). Mais le critère cité ne peut pas tester les unités telles que: avoir peur, pomme de terre.

Le critère de commutation est fondé sur le fait de lexicalisation des unités: “faire peur”est commutable en bloc avec “effrayer”.

Pourtant, les critères cités laissent place à diverses interprétations (par ex: cela me fait très peur; cela me fait une peur affreuse).

Les unités graphiquement simples mais morphologiquement complexes se décomposent en quelques morphèmes: anti - constitution - ellement; donn - er - ons. Les exemples cités montrent qu’on est en droit de se demander si l’objet d’étude de la lexicologie est le mot ou ce qu’il en reste une fois dépouillé de ses affixes?

Les discussions entre les savants sur le découpage de la chaîne parlé en unités significatives ont donné une grande variété dans la terminologie.

La terminologie courante oppose au mot simple (animal, table) le mot dérivé (anticonstitutionnellement), le mot fléchi (donnerons). Les unités lexicales complexes (pomme de terre) sont nommées lexie (Pottier), synapsie (Benveniste), synthème (Martinet), unité syntagmatique (Guilbert), unité phraséologique (Dubois).

Le terme le plus employé pour un mot simple, dérivé ou composé est celui de Pottier: le lexème (l’unité lexicale dans l’ensemble de son contenu idéal et de ses formes: parler, parlons, ai parlé etc).

2. Arbitraire du signe lexical. Motivation des mots

Une des notions fondamentales du signe lexical est l’idée de l’arbitraire. Cela veut dire qu’il n’existe aucune relation naturelle entre les suites des phonèmes tels que [soe: r] et [arbr] et les concepts de “soeur”et d’ ”arbre” qui leur sont associés, c’est-à-dire les mots simples ne sont pas motivés. Les mots dérivés ont une motivation relative parce que les mots de base et les affixes restent des signes arbitraires. Pourtant, plusieurs savants reconnaissent la motivation phonétique formée par l’onomatopée. Mais il est connu que les onomatopées propres à une langue ne sont pas toujours comprises par les étrangers.

La motivation sémantique basée sur l’emploi métaphorique ou métonymique des mots est aussi relative vu les diversités des associations possibles qui varient d’une langue à l’autre. De plus le mot de base reste toujours un signe arbitraire.

Il est certain que la motivation étymologique, basée sur l’explication génétique des mots est, elle aussi, partielle: si loin qu’on pousse la recherche, il y a toujours un point au-delà duquel il faudrait bien faire un constat d’ignorance et où commencera l’arbitraire.

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