
- •Histoire et Actualités des Industries Culturelles.
- •Introduction Générale :
- •Culture et Connaissances.
- •Chapitre 1 .
- •Culture & Connaissances.
- •1.2 L’art et le Grand Refus (Marcuse, 1968)
- •2. La modernité ou La notion de « culture de masse ».
- •2.1 Pourquoi parle-t-on de « société de masse » et de « culture de masse » ?
- •2.1.1 Qu’entend-on par modernité ? (Lipovetsky, 2000)
- •2.1.2 La notion de société de masse.
- •2.2 Société de consommation et industrialisation de la culture. (Lasch, 2008)
- •2.3 Du Rapport entre Culture & Société : Fonction critique de l’art.
- •2.3.1 Le rôle de l’artiste.
- •2.3.2 L’esthétique minimaliste : art et littérature à l’époque moderne.
- •Critique des industries Culturelles.
- •3.1 Présentation théorique de l’Ecole de Francfort.
- •3.1.1 Qu’est-ce qu’une théorie critique ?
- •3.1.2 La Négativité de la Culture.
- •Industrie : Rationalisation, planification , économie, calcul
2.3.2 L’esthétique minimaliste : art et littérature à l’époque moderne.
Pour Philipe Proust, l’actualité va trop vite pour l’écrivain. Les écrivains ont tendance a délaissé les grands phénomènes socio et politique, mais c’est le « moi » qui prime. Moi puissant, Moi réel.
Art minimaliste = Art qui opère une restriction drastique de son champ de vision. L’artiste devient un réel héros du désespoir contemporain. Il se tourne plutôt vers un art minimaliste plutôt qu’un art excentrique. Effacement délibéré de la personnalité de l’artiste, rejet des contextes clarifiants. L’art aurait tendance à refuser les modèles existants. On affirme que chaque chose peut être remplacée par une autre.
La réalité elle-même ne serait plus réelle, car elle n’est plus partagée par les gens, et par un passé commun. L’individu moderne aurait des difficultés à retrouver sa propre expérience dans l’art moderne. L’art devient abstrait et replié sur lui-même. [Exemple : dans la poésie et la fiction récente : le « moi » n’a plus beaucoup d’assurance.]
L’artiste romantique projette des mots, des images dans le vide. L’individu moderne aurait tendance a régressé jusqu’à devenir invisible. Saturation de l’environnement par les images effacement du sujet. Dans la sensibilité minimaliste, on dépersonnalise l’œuvre d’art, on réduit son rôle d’interprète à l’ extrême. Elimine la subjectivité.
Chapitre 2.
Critique des industries Culturelles.
Introduction : Reformulation de la dimension politique de la culture.
La culture a pour objectif de développer les facultés des individus et ne pas perdre les esprits.
Elle a pour finalité de produire de l’individualisation Produire la réalisation de l’individu par la culture tout en lui donnant un moyen supplémentaire d’expression en favorisant la non-conformité.
Développement de sa sensibilité, a participer à l’existence et donc à son existence. Prise de possession du monde grâce à cette participation. La culture aide l’individu à se former en tant que citoyens.
La démocratie = gouvernement du peuple, par le peuple pour le peuple.
Puisqu’il prend part à la société, l’individu a la possibilité de se construire individuellement. La démocratie favorise l’individualisation (= résultat d’une expérience)
L’expérience fait croitre le « soi » Expérience de la cohésion du monde, de sa personnalité et de l’autre.
La démocratie est l’utilisation de la force commune afin de répartir de manière juste les ressources d’individuation pour chacun.
Démocratie ≠ anarchie.
= Système sociopolitique qui donne aux individus des moyens concrets pour devenir des individus à part entière.
= Définition pragmatique de la démocratie : utilisation de la force commune afin de répartir de manière juste les ressources d’individuation pour chacun.
La culture est donc un moyen d’influencer le regard du sujet, et donc de contribue à avoir un certain point de vue, point de vue plurielle sur les choses. L’art organise une rencontre entre le sujet et le réel.
La culture emprise avec son contexte social : L’art moderne.
La démocratie, à l’époque moderne, passe par la souveraineté du peuple. La société se donne le droit de se gouverner toute seule.
Culture et démocratie : Dans l’art moderne on s’aperçoit qu’il y a la même évolution = rejet du culte de la tradition. Détacher l’art de ses codes classiques. On ne soumet pas l’art à des règles extérieures. Le modernisme institue donc un art détaché du passé, de la tradition et de l’imitation. L’objet choisi doit être indifférent processus de désublimation des œuvres = désacralisation démocratique de l’instance politique.
Négation des règles autonomes + Valorisation de l’insoumission, de la destruction des lois et des significations reçues. Désormais, la création est « souveraine ». L’idéologie individualiste a pénétré de force l’espace artistique : il y a une éclipse de la distance entre l’œuvre et le spectateur.
La liberté artistique n’est plus comme avant, elle exige la rupture, la soumission des lois. La création doit être souveraine. Elle doit liquider les idées reçues. Rupture avec les héritages. Un artiste a le pouvoir d’organiser les formes librement en respectant les lois internes de l’œuvre.
La culture ancienne doit être liquidée, déstabilisée pour en créer une qui ne respecte que ses propres lois. Elle déclasse le principe de l’imitation (conséquence de l’individualisme). Il y a alors disparition de la contemplation esthétique. Il y aurait une éclipse entre l’œuvre et le spectateur et une disparition de l’interprétation raisonnée au profit de la sensation, de la simultanéité et de l’impact que l’œuvre a sur les individus.
Qualité de l’être moderne = être authentique. Charles Taylor « les malaises de la modernité »
On envisage également la beauté à des fins passionnelles. Breton « la beauté sera compulsive où elle ne le sera pas »
Constitution d’une culture à base de dramatisation, d’émotion et de stimulation constante.
La culture moderne est ainsi : anti-intellectualiste, c’est à dire retrouver les sources intellectuelles de l’expression (= l’émotion). Il y a parfois un effet inverse, un retour de l’intellectuel pour comprendre ces œuvres. On a donc des créateurs artistiques en réflexion.
Qu’est ce qu’une œuvre ?
Les artistes représentent des questions essentielles, originelles. L’art moderne ne renvoie pas seulement à une esthétique de la sensation pure. Les artistes deviennent des théoriciens de leur pratique. L’art moderne qui a pour objectif l’impact sur le public s’accompagne d’une excroissance discursive. On observe une personnalisation de la communication artistique.
L’art moderne fait du spectateur un co-créateur ; le fait que le spectateur y participe fait que l’œuvre est modifiable. Collaboration entre l’artiste et son public. L’ambigüité, l’indétermination, l ‘équivocité = nouvelles finalités esthétique, lutte contre l’interprétation univoque. L’œuvre exprime la vague, le flou suggère l’ambigüité. Il ya valorisation extrême de l’arbitraire voire même du fortuit. Esthétique non directive, l’œuvre est ouverte, le modernisme est tolérance. Il s’inscrit dans ce processus de dissolution des encadrements sociaux. (Conquête de nouveaux espaces).
Epuisement de l’avant-garde selon la manifestation post-modernisme de l’art a tendance à se répéter, on serait plus dans la surenchère plutôt que dans la création.
Les artistes se livreraient à une production accélérée. Toutes les contraintes sont relâchées en vue d’une glorification instinctuelle de la personnalité de l’artiste, et en même temps, une chute tendancielle du taux de créativité, essoufflement de l’avant garde, déclin de l’imagination.
Pour Lipovestky, « l’art connaitrait sa phase dépressive ».
On reviendrait à ce qu’on appelle le post-modernisme. Tendance à un retour à la communauté, au purisme. Le post-modernisme s’insurge contre l’unidimensionnalité de l’art moderne et appelle ses vœux à des arts fantaisistes, sorte de schizophrène délibéré. L’enjeu est de faire coexister l’ancien et le nouveau. Le post moderne est flottant, il cherche à faire cohabiter tous les styles sans contradictions. Processus d’ouverture et d’intégration. Multiplication des foyers artistiques. Il n’y a jamais eu autant d’artiste et aussi peu de brillant.
Boulimie de l’art.
Le post moderniste correspond à une phase d’expression libre pour tout le monde. On fait accéder la masse à la création de l’œuvre artistique. L’avant garde aurait facilité et déculpabilisé les essais et la démarche esthétique de tous. C’est l’explosion de l’expression artistique de masse.
Qu’est-ce qu’une industrie culturelle ? Qu’est-ce qu’un produit culturel ?
Un produit = œuvre qui a été industrialisé et mise dans le marché de la consommation courante. Conflit entre la légitimité artistique et la légitimité industrielle, économique qui repose sur le succès commercial de l’œuvre qui a été produite.
Quels sont les critères qui font que l’on peut parler de produit culturel ?
Le produit qui rentre sur le marché provient du monde social de l’art (ensemble des acteurs qui se réunissent autour de certaines pratiques culturelles établies et qui coïncides avec des conventions). L’œuvre d’art est donc définie par ce monde social.
L’œuvre a des valeurs spécifiques. L’art a une fonction de délivrance de la vie quotidienne, c’est une manière faire face au rétrécissement de la vie. On peut alors supposer que l’art est censé lutter contre le rétrécissement de la vie, l’ennui de la vie. L’art est donc la pour lutter contre le dessolement du monde. (« Rapport avec ce qu’on a vu avant, dans le ré enchantement du monde »).
Spécificités du produit culturel :
Grande diversité de produit culturel.
Complexités: Faible fonctionnalité. Valeur du produit culturel = dimensions symboliques, esthétiques. Se définit par un haut degré d’abstraction = Possibilités multiples de sens par le consommateur. Demande des connaissances, des codes culturels afin de le comprendre. Répond également à des motivations variées et parfois contradictoires. Peut être aussi une médiation, un moyen de sociabilité.
Œuvre = création, processus spontané inexplicable. Création = originale, inédite. Une œuvre ne peut pas être identique avec une autre œuvre. Produit culturel = innovation dont il est très difficile d’en anticiper le résultat. Grande incertitude dans la décision et le choix stratégique d’un produit culturel.
Symbolisme (possède une valeur symbolique, esthétique). S’appréhende par l’affect, la sensibilité… Peut être utilisé comme symbole de distinction sociale. Contribue à façonner notre identité et nos relations sociales.
Acte de consommation d’un produit culturel = système de signe, de signification.
Producteur d’hédonisme = apprécié pour lui même, pour le plaisir qu’il procure pour sa dimension culturelle. Consommation hédoniste. N’accompli aucune fonction utile sauf fournir une expérience esthétique. La consommation d’un produit culturel se justifie par lui même et pour lui même. S’inscrit dans le temps, produit atemporel.
La reproduction technique des œuvres : Synthèses critiques des théoriciens de l’Ecole de Francfort.