
- •Formation syntaxique des mots nouveaux
- •La suffixation
- •Conversion dans la langue française
- •Classification des phraséologismes
- •Champs sémantiques : synonymes, antonymes, homonymes.
- •Abréviation (sigles, aphérèse, apocope)
- •Apocope
- •Néologismes et archaïsmes en français
- •Voies d’enrichissement du vocabulaire du français
- •Emprunts. Anglicismes.
Abréviation (sigles, aphérèse, apocope)
Une abréviation (du latin brevis, « court », abrégé en "Abr."), est le raccourcissement d'un mot ou d'un groupe de mots, représentés alors par une lettre ou un groupe de lettres issus de ce mot. L'abréviation consiste donc toujours en une suppression, plus ou moins importante. Par exemple, c'est-à-dire peut s'abréger en c.-à-d., nous en ns, etc. Il existe plusieurs méthodes pour abréger des groupes de mots, dont les plus courantes sont la siglaison ou l'acronymie. Le point autre que celui de fin de phrase est souvent l'indice d'une abréviation. Il s'utilise quand la dernière lettre du mot abrégé est elle aussi supprimée : monsieur s'abrège en M. et maître en Me (e étant bien la dernière lettre du mot). Si l'abréviation finit la phrase, le point abréviatif et le point final se confondent.
La siglaison De plus en plus de sigles (formés par la première lettre de chacun des mots ou des éléments composant une expression) passent dans le langage courant. Ce procédé de création lexicale s'est fortement développé dans la seconde moitié du XXe siècle. le TGV (train à grande vitesse) la BD (bande dessinée) l'ADN (acide désoxyribonucléique) On notera que certains sigles se prononcent non pas en épelant les lettres, mais par combinaison des lettres formant une syllabe (on les appelle alors des acronymes). On notera qu'aujourd'hui, seul l'usage permet de savoir si les acronymes s'écrivent en capitales ou en minuscules. le DEUG – le sida – le Pacs. Afin de leur donner un aspect plus conforme au système graphique de la langue, certains sigles ou acronymes transforment leur orthographe. la bédé – le cédérom. Ces sigles et acronymes peuvent servir de base pour la création d'autres mots par dérivation. pacsiser – érémiste (ou RMIste) – bédéphilie.
Aphérèse
En linguistique, l'aphérèse est une modification phonétique impliquant la perte d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot. L'aphérèse est un métaplasme s'opposant à l'apocope. L'aphérèse a deux principales origines : l'aphérèse accentuelle (ударная) et l'aphérèse par élision inverse. Quelques exemples :
diminutifs de prénoms (parfois devenus des patronymes) : Bastien (pour Sébastien), Colas (pour Nicolas), Sandre (pour Alexandre), Toine (pour Antoine) ;
termes devenus courants : bus (pour omnibus ; aujourd'hui synonyme d'autobus), car (pour autocar), chandail (pour marchand d'ail) ;
couples de mots (avec et sans aphérèse) anglo-américains passés en français : bot (issu de robot), toon (issu de cartoon) ;
termes restés familiers ou argotiques : droïde (pour androïde), pitaine (pour capitaine ; argot militaire), Ricain (pour Américain), tard (pour pétard), etc.
Des aphérèses se produisent aussi lorsque le français est prononcé un peu vite : « 'soir» (pour « bonsoir »), vous réduit à la liaison (« Z'avez pas soif ? »), etc.
Apocope
La plupart des mots français s'affublent d'oiseuses terminaisons, qui les rendent interminables. La terminaison en ation, par exemple. N'hésitons pas une seconde à la supprimer brutalement. Ne disons plus une consommation, mais une consomme. (On ne se gêne pas, d'ailleurs, pour le dire.) Ne disons plus exportation, déportation, mais export, déport. (Ne dit-on pas déjà transport, etc. ?) Ne disons plus transformation, mais transforme. (Ne dit-on pas déjà forme, réforme, etc. ?)
Ne disons plus prévarication, complication, mais prévarique, complique. (Ne dit-on pas déjà supplique, applique, etc. ?). L'apocope est un métaplasme. Elle consiste à tronquer la fin d'un mot, par exemple, encor pour encore. L'apocope consiste dans le retranchement d'un ou de plusieurs phonèmes à la fin d'un mot ou troncation, la suppression d'une lettre est la marque écrite de l'apocope orale. C'est un des procédés de l'abrègement. L'élision est une des formes de l'apocope. Élision (выпадение гласного): action d'élider ; résultat de cette action. Son contraire est la paragoge ou addition d'une lettre, d'un son, d'une syllabe. Le terme est composé de ana indiquant « ablation », et du verbe grec signifiant « couper ». Je distingue les différentes formes d'apocopes :
— l'élision (voir la page consacrée aux élisions) ;
— les apocopes intégrées ;
— l'apocope populaire ;
— l'apocope dans les noms propres ;
— l'apocope dans la chanson ;
— l'apocope dans les abréviations ;
— l'apocope dans le verlan.