Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
умк Лексикология.doc
Скачиваний:
0
Добавлен:
01.03.2025
Размер:
476.67 Кб
Скачать

§ 38. Antonymes

Les antonymes sont des mots à sens contraire. Le plus souvent ils ont des racines différentes, mais il y a aussi des antonymes formés à l’aide des préfixes qui communiquent au mot un sens contraire à celui de la racine. Par exemple:

chaleur — froid plaisir — deplaisir

grand — petit possible — impossible

allumer — éteindre connaître – méconnaître

beaucoup — peu heureusement — malheureusement

Ces exemples font voir aussi que les antonymes peuvent être des noms, des adjectifs qualificatifs, des verbes et des adverbes.

Les mots contraires forment une sorte d’unité. Les antonymes sont souvent employés ensemble dans le parler courant, dans les proverbes et aussi dans la littérature, сomme procédé stylistique qui augmente la force d’expression par le contraste. Par exemple:

“Ce text est-il facile ou difficile ?“

“A père avare enfant prodigue”.

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée “.

“Mon crime, nain hideux, vivait en moi géant,

Riait quand on louait ma tête vénérable

Et, me mordant le coeur, me criant: Misérable!“(V.Hugo).

Il ne faut pas confondre les antonymes avec les mots juxtaposés ou les notions corrélatives, comme frèresoeure, montagne plaine, etc.

Les rapports d’opposition entre deux choses peuvent être différents, donc on peut distinguer plusieurs types d’anonymes.

1) Les plus évidents sont les antonymes qui désignent des phénomènes naturels ou sociaux homogènes, ne pouvant pas exister simultanément: l’existence de l’un rend impossible l’existence de l’autre:

mouvement — repos apparaître — disparaître

guerre – paix travailler — chômer

vie - mort monter — descendre.

2) Un autre type d’antonymes, assez nombreux, sont ceux qui se rapportent à des notions spatiales, désignant ce qui est dirigé en sens inverse, ce qui occupe des points opposés dans l’espace:

la droite — la gauche l’intérieur — l’extérieur

le haut — le bas le sud —le nord.

3) Les plus nombreux sont les antonymes qui représentent des oppositions qualitatives ou quantitatives, considérées d’un point central neutre. On peut les comparer aux valeurs algébriques positives ou négatives, par rapport à zéro. Par exemple:

ami — ennemi défendre – attaquer

amour — haine grand — petit.

On peut voir que l’absence d’une notion n’implique pas l’existence de la notion exprimée par son antonyme : on peut n’être ni l’ami ni l’ennemi de quelqu’un, l’absence de l’amour n’est pas la haine. De même, on peut remarquer que, par rapport au point central, à la notion centrale neutre, il peut y avoir plusieurs degrés d’intensité contraires (négatifs ou positifs):

— indifférence + — neutre +

antipathie sympathie adversaire partisan

inimitié amitié ennemi ami

haine amour

4) Les mots qui désignent des objets ne peuvent être antonymes que dans des circonstances spéciales, lorsqu’ils expriment l’opposition de la grandeur et de la petitesse, de la force et de la faiblesse, du bon et du mauvais ou de toute autre différence qu’on veut souligner. On peut recontrer des antonymes de ce type même dans les titres des oeuvres littéraires: “Le chêne et le roseau”, “Le lion et le rat”, “Les pères et les enfants, “Les loups et les moutons”,”Empereur et prolétaire”. En général ces mots ne sont pas antonymes, mais ici on souligne une opposition circonstantielle.

Parfois les antonymes peuvent révéler la synonymie. Si un mot peut servir d’antonyme à deux autres, - ces derniers sont synonymes; par exemple, gai at joyeux, qui ont le même antonyme, triste. Cependant il faut se seivir de ce procédé avec beaucoup de circonspection. Dans l’exemple ci-dessus, pesant et sérieux ne sont pas synonymes, malgré leur antonyme commun léger de même, comique, insignifiant et aigu ne sont pas synonymes, bien qu’ils soient tous antonymes de grave.

Les antonymes de différents types sont à la base d’un procédé stylistique très fréquent, l’antithèse ou le contraste. Par exemple: “Il était à la fois désolé et ravi, radieux et sombre, au ciel et dans l’enfer. Il riait et pleurait, en proie aux sentiments les plus contradictoires” (Th. Gautier).

Ou bien:

“Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine;

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,

Plus mon petit Liré que le mont Palatin,

Et plus que l’air marin la douceur angevine”.

(Joachim du Bellay)