
- •Содержание
- •Пояснительная записка к учебно-методическому комплексу
- •Учебная программа курса
- •Теоретический материал курса Chapitre I. Notions générales de lexicologie
- •§1. Définition et objet de la lexicologie
- •§2. Les rapports entre la lexicologie
- •Chapitre II. Le mot en tant qu'unité de la langue
- •§3. La definition du mot
- •§4. La motivation du mot
- •§5. Le mot et la notion
- •§ 6. Les fonctions des mots
- •§ 7. Caractéristiques phonetiques du mot
- •§ 8. Caractéristiques grammaticales du mot
- •Chapitre III. Le fonds essentiel de la langue française
- •§9. Fonds essentiel et contenu general
- •§10. La valeur formative du fonds essentiel
- •§11. Le caractère stable du fonds essentiel
- •§12. L’enrichissement graduel du fonds essentiel
- •Chapitre IV. Sources et compositions du lexique français
- •§ 13. Formation de la langue française
- •Chapitre V. Les voies de developpement du vocabulaire français contemporain
- •§ 14. Le perfectionnement continuel de la langue
- •§ 15. La dérivation
- •§ 16. La dérivation par prefixes
- •§ 17. La dérivation par suffixes
- •§ 18. La dérivation parasynthétique
- •§ 19. L'abréviation
- •§ 20. Dérivations arbitraires
- •§ 21. La conversion (ou derivaton impropre)
- •§ 22. La composition
- •§ 23. Les emprunts. Considérations générales
- •§ 24. Les emprunts aux langues européennes mortes
- •§ 25. Les emprunts aux langues orientales
- •§ 26. Les emprunts aux langues européennes vivantes
- •§ 27. Les emprunts internes
- •§ 28. Le rôle des emprunts dans le vocabulaire
- •Chapitre VI. La sémantique
- •§ 29 . L’objet de la sémantique
- •§ 30. La polysémie et la monosémie des mots
- •§ 31. Le sens propre et le sens figuré
- •§ 32. Restriction et extension du sens
- •§ 33. Affaiblissement et renforcement du sens
- •§ 34. La litote et l’hyperbole
- •§ 35. L’avilissement et l’ennoblissement du sens
- •§ 36. L’euphémisme
- •Chapitre VII. Les séries lexicales du français moderne
- •§ 37. Synonymes
- •§ 38. Antonymes
- •§39. Homonymes
- •§ 40. Paronymes
- •Chapitre VIII. La phraséologie
- •§ 41. Unités phraséologiques
- •Chapitre IX. La toponomastique
- •§ 42. Les noms propres
- •§43. La toponymie
- •§ 44. L’onomastique
- •§45. L’orthographe et la prononciation des noms propres
- •Chapitre X. Notions de lexicographie
- •§46. Les différents types dedictionnaires
- •§47. Les dictionnaires raisonnées et encyclopédiques
- •§48. Les dictionnaires analogiques et des synonymes
- •§49. Les dictionnaires historiques
- •§50. Les dictionnaires bilingues et polylingues
- •Семинарские занятия
- •Les rapports entre la lexicologie et les autres branches de la linguistique.
- •Перечень примерных контрольных вопросов и заданий для самостоятельной работы Темы для самостоятельного изучения
- •Questions d'examen
- •Примерная тематика рефератов и курсовых работ
- •Glossaire
- •Список рекомендуемой литературы
Chapitre IV. Sources et compositions du lexique français
§ 13. Formation de la langue française
De ces trois éléments constitutifs du français, le plus important c'est le latin, le français embryonnaire, le gallo-roman ayant évincé le celtique et triomphé des patois germaniques, finit par devenir une langue à part. Des textes du VII-e siècle et du VIII-e prouvent que, vers là fin de la période mérovingienne, le latin populaire s'était déjà transformé en une langue nouvelle qu'on appelait lingua rômana rustïca, la langue romane ou le roman. Ainsi, dans un document du VII-e siècle un abbé loué son maître de savoir "le latin, le roman et l'allemand".
Le "début officiel" du français, son entrée sur la scène historique comme langue formée et reconnue, a eu lieu au IX-e siècle. Non seulement la tradition, mais aussi de nombreux indices confirment cette date:
En 813 une décision du concile de Tours prescrit aux prêtres "d'expliquer la parole divine dans la langue du peuple"; ainsi le parler vulgaire est introduit dans le culte, il est recommandé pour les oraisons, le latin ne restant que pour l’office.
Vers la même époque on compose des glossaires, pour faciliter la compréhension des textes, parce que la langue parlée s’était trop éloignée du latin. Le Glossaire de Reichenau (pour le texte de la Vulgate) et le Glossaire dt Cassel (série de mots romans traduits en bavarois) ont une grandte importance pour la linguistique romane.
Le premier texte en français qui nous ait été conservé ce sont les célèbres Serments de Strassbourg (842), serments d'alliance prêtés par Louis le Germanique (en frasçais) et Charles le Ghauve (en allemand) dans leur lutte contre leur frère Lothaire.
La langue"romane de l’ancienne Gaule prit assez rapidement des caractères différents, suivant qu'elle était parlée au Nord ou au Midi. Au Sud (dans le bassin de la Garonne, le Limousin, l'Auvergne et le bassin du Rhône, au sud de Lyon), elle devint la languie d'oc, dont le provençal des troubadours fut au moyen âge là forme littéraire. Au Nord elle devint la langue d'oïl».
La langue d'oïl, telle qu'on la parla du IX-e siècle au XIV-e, comprenait au moyen âge un certain nombre de dialectes, différenciés surtout par leur prononciation». Ces dialectes dont les limites ont toujours été un peu flottantes, et auxquels on a conservé les noms des anciennes provinces, étaient:
Au Nord-Est: le picard et le wallon.
A l'Est: le champenois, le lorrain, le franc-comtois, le bourguignôn.
3) A l'Ouest: le saintongeois, le poitevin, l'angevin.
4) Au Nord-Quest: le normand.
5) Au Centre (dans le bassin moyen de la Seine et la région d'entre Seine et Loire): le dialecte de l'Île-de-France (le francien).
Ce dialecte de l'Île-de-France, sous la forme spéciale où on le parlait à Paris, a fini, pour des motifs politiques, par supplanter les autres comme langue littéraire. Dès la fin du XII-e siècle il affirmait sa prééminence et se répandit de plus en plus, en raison directe des progrès de la royauté et de la centralisation administrative qui en fut la conséquence. Toutefois, c'est seulement à partir du XV-e siècle que les autres dialectes (y compris ceux de la langue d'oc) furent définitivement réduits à l'état de patois. En 1539, par une ordonnance de François I-er, le français fut proclamé langue d'Etat, la seule langue officielle dans toutes les régions françaises. La langue centrale ne trouva son type définitif qu'à la suite des réformes de Malherbe et de Vaugelas, consacrées par les chefs-d’oeuvre classiques du XVII-e siècle.
Les linguistes ont'jétabli plusieurs périodes dans la chronologie du français:
du IX-e siècle au Xll-e - le français archaïque,
du XII-e siècle au XIV-e l’ancien français;
du XV-e siècle au XVI-e - le moyen français;
du XVII-e siècle au-XVIII-e - le français classique;
le XlX-e et le XX-e siècles - le français moderne.
On distingue aussi une VI-ème période, le français contemporain, plus spécialement celui "d’après guerre", c'est-à-dire à partir de" la troisième décennie de notre siècle".
De nos jours, les différences entre les dialectes se sont estompées, sans toutefois disparaître complètement: il y en a encore aujourd'hui non seulement dans le vocabulaire, mais aussi dans la prononciation, cependant la langue littéraire, la langue officielle, est unique, consacrée, par les oeuvres des écrivains français, par les travaux de "l'Académie française et, surtout, par l'usage qui s'impose en dépit de toutes les prescriptions.