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Лексикология_ШПОРЫ.doc
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Les homonymes

Le terme « homonyme » provient du grec « homos » – semblable et « onoma » – nom.

Les homonymes sont des mots à prononciation identiques ayant des sens différents. On peut constater, donc, que l’homonymie est la relation d’identité située au niveau du signifiant et reconnue entre deux ou plusieurs mots dont les signifiés sont considérés comme distincts. C’est l’identité phonique (homophonie) ou l’identité graphique (homographie) des mots qui n’ont pas le même sens.

L’homonymie est un phénomène très répandu en français dont la cause principale est l’évolution phonique des mots :sain – saint – sein, chêne – chaîne, point – poing, poids – pois, etc.

On distingue tout d’abord les homonymes lexicaux et les homonymes grammaticaux.

Le groupe des homonymes lexicaux comprend les mots qui appartiennent à la même partie du discours et qui ont les mêmes catégories grammaticales. La graphie des homonymes lexicaux peut être différente :le coup – le cou – le coût

Le groupe des homonymes grammaticaux comprend les mots appartenant à la même partie du discours ayant des distinctions grammaticales :

la cour – le cours

la balle – le bal

Mais le plus souvent les homonymes grammaticaux appartiennent à différentes parties du discours :

vivre – les vivres

une chaire – cher (chère)

Un des traits distinctifs de ce groupe est que les mots ne sont homonymes que dans une de leurs formes grammaticales :

une cour – je cours – court

un bond – bon

Les homonymes se répartissent aussi en homophones, homographes et homonymes sémantiques.

Les homophones sont des mots ayant la même prononciation, mais une graphie et étymologie différentes :cent-sang-sans/seau-sot

Les homographes sont des mots ayant la même graphie et la même prononciation, mais une étymologie différente :cousin-кузен, комар

Les homonymes sémantiques ont la même prononciation et une étymologie identique. Il arrive qu’une des acceptions du mot polysémique commence à être employée métaphoriquement ou par comparaison, et l’écart entre les différentes acceptions du mot polysémique s’accroît sans cesse. Il arrive un moment où les liens sémantiques se rompent et le mot se disloque. La polysémie cède alors sa place à l’homonymie, et on se trouve en présence de deux mots indépendants:ball-м'яч, куля/argent-гроші, срібло.

Les sources de l’homonymie

1. La source principale de l’apparition des homonymes est l’évolution phonique convergente de deux ou plusieurs formes distinctes qui aboutit à leur coïncidence :lat.punctum-fr.point

2. Le développement sémantique est une seconde source de l’homonymie. C’est l’évolution divergente des sens d’un seul mot qui donne naissance à l’apparition des homonymes sémantiques

3. La conversion ou la dérivation impropre

4. Souvent c’est la dérivation qui engendre des homonymes : boucher – une bouchée, communiquer – un communiqué, une poignée – le poignet.

5. Parfois les mots empruntés aux langues étrangères s’adaptent à la prononciation de la langue emprunteuse, prennent la même forme phonique que les mots français et deviennent leurs homonymes.

La synonymie

Les synonymes sont des mots ou des expressions qui ont une même signification ou des significations très proches.

D’après la relation qu’entretiennent entre eux divers termes ou expressions ayant le même sens ou un sens voisin, on distingue : a) la synonymie absolue quand les unités synonymes sont interchangeables dans tous les contextes, et alors il n’y a pratiquement plus de véritables synonymes, car leurs significations sont parfaitement identiques et b) la synonymie relative quand les unités synonymes ont un même sens cognitif et des valeurs affectives différentes.

Les synonymes partiels se subdivisent en synonymes idéographiques et synonymes stylistiques.

Les synonymes idéographiques expriment les nuances sémantiques d’une seule notion ou de plusieurs notions proches. La partie principale de leur composition sémique coïncide, ce qui les rend substituables dans une classe de contextes : p.ex. craindre et redouter qui ont le même sème de « avoir peur ». Quant aux synonymes stylistiques, ils appartiennent à différents styles du langage et traduisent les diverses nuances affectives et expressives d’une même notion. Leur étude est du domaine de la stylistique.

Les sources de la synonymie:

L’emploi métaphorique du mot.

Le verbe allumer (allumer le gaz, allumer le feu) (allumer la colère, allumer le désir, allumer la guerre).

Les euphémismes.

L’adjectif bête (sot, stupide) est souvent remplacé par simple.

Le langage familier et l’argot: riche = argenté, rupin, richard, friqué, galetteux.

Les emprunts aux langues étrangères: angl. e-mail = courriel esp. fiesta = partie de plaisir, fête

Le langage poétique:destrier = cheval,

Les doublets étymologiques: chanteuse = cantatrice, frêle = fragile, froid = frigide, raide = rigide, sûreté = sécurité etc.

La formation même des mots : an = année, effrayant = effroyable, froid = froidure