
- •Introduction
- •1.1 Que recouvre le terme biodiversité?
- •1.2 Les multiples visages de la biodiversité
- •1.2.2 La biodiversité en tant que ressource alimentaire
- •1.2.3 La biodiversité marchande
- •1.2.4 Les biotechnologies
- •1.2.5 La biodiversité à protéger
- •1.2.6 La biodiversité dont on ne veut pas
- •1.2.7 Biodiversité et société
- •2.1 La classification du vivant et ses principes
- •2.2 L'inventaire des espèces
- •2.3 La systématique, l'informatique et internet
- •2.4 Mesurer la diversité biologique
- •2.5 La distribution géographique de la diversité biologique
- •2.5.1 La diversité taxinomique des milieux aquatiques
- •2.5.2 Les gradients dans la répartition spatiale
- •2.5.4 Une organisation écologique: les biomes
- •2.5.6 Les «zones de grande diversité» ou hotspots
- •2E édition
- •Introduction
- •1.2 Que recouvre le terme biodiversité?
- •1.2 Les multiples visages de la biodiversité
- •1.2.9 La biodiversité en tant que ressource alimentaire
- •1.2.10 La biodiversité marchande
- •1.2.11 Les biotechnologies
- •1.2.12 La biodiversité à protéger
- •1.2.13 La biodiversité dont on ne veut pas
- •1.2.14 Biodiversité et société
- •2.6 La classification du vivant et ses principes
- •2.7 L'inventaire des espèces
- •2.8 La systématique, l'informatique et internet
- •2.9 Mesurer la diversité biologique
- •2.10 La distribution géographique de la diversité biologique
- •2.5.6 La diversité taxinomique des milieux aquatiques
- •2.5.7 Les gradients dans la répartition spatiale
- •2.5.9 Une organisation écologique: les biomes
- •2.5.7 Les «zones de grande diversité» ou hotspots
1.2.7 Biodiversité et société
Le préambule de la CDB mentionne la responsabilité des hommes dans l’appauvrissement de la diversité biologique mais reconnaît que le développement économique et social est une priorité pour les pays en développement et que les États ont des droits souverains sur l’utilisation et la conservation de leurs ressources biologiques. Cette Convention est en réalité un compromis politique entre diverses communautés d’intérêt.
Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas de mesure en matière de conservation qui ne soit voulue et acceptée par la société. L’usage comme la conservation de la diversité biologique sont à l’origine de conflits d’intérêts dont la résolution dépend de choix en matière de développement économique et d’utilisation des ressources biologiques, mais aussi de systèmes de valeurs inhérents aux sociétés et dans lesquels la diversité biologique occupe ou non une place.
Les motivations peuvent relever d’une démarche éthique qu’elle soit ou non d’inspiration religieuse: nous ne devons pas détruire ce que la Nature a mis si longtemps à créer. Dans ce contexte, la conservation va de soi. Dans d’autres cas, on cherche à protéger une ressource. C’est l’objectif par exemple de certaines aires marines protégées qui sont mises en place pour protéger les stocks de poissons. Ou bien encore, on peut chercher à protéger des espèces et des écosystèmes dans une pers¬pective économique: écotourisme, ressources biologiques, etc. Certains mettent en avant le rôle fonctionnel de la diversité biologique dans le fonctionnement des écosystèmes: rôle des insectes pollinisateurs, rôle des zones humides dans l’épuration des eaux, etc.
Cependant, si ONG et conservationnistes sont prompts à dénoncer l’action de l’homme, on se doit d’en rechercher les causes et les moyens éventuels d’y remédier. La démographie entraîne presque automatique¬ment des besoins plus importants en terres et en ressources. Dont acte. Mais deux autres facteurs ont également un poids considérable: la pauvreté et la recherche du profit à court terme. Ainsi, les Nations Unies ont bien identifié la lutte contre la pauvreté comme l’un des objectifs du prochain millénaire. Ceux qui ont faim sont moins enclins que d’autres à se préoccuper de la conservation des ressources naturelles. Il reste à mettre en œuvre un tel projet! Quant au profit à court terme, il est presque inhérent à l’économie libérale. De très nombreux exemples montent que la biodiversité est menacée à tous les niveaux pour des motifs qui relèvent au mieux de l’activité économique bien comprise, que de la cupidité, du braconnage ou de la corruption. Des attitudes qui ne nous sont pas inconnues, mais qui restent difficiles à maîtriser. Sans compter que, de manière plus subtile, les subventions accordées à certaines activités ont un effet tout aussi pervers. Et là, en théorie, on pourrait agir!
Chapitre 2
La diversité biologique : un état des lieux
En dépit de l’attention qui est accordée à la diversité biologique depuis une dizaine d’années par les médias et les scientifiques, nos connais¬sances ne permettent pas d’en dresser un état exhaustif, d’autant qu’elle n’est pas distribuée de manière uniforme sur la Planète. Nous en avons néanmoins une perception globale suffisante pour permettre de jeter les bases d’une politique de conservation, conforme aux objectifs de la Convention sur la diversité biologique.