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2.9 Mesurer la diversité biologique

Les opinions divergent sur la manière de mesurer la biodiversité. Il n’y a aucune mesure universelle et celles qui sont utilisées dépendent en réalité des objectifs poursuivis. Sur un plan théorique on devrait évaluer tous les aspects de la biodiversité dans un système donné. Mais c’est une tâche pratiquement irréalisable et il faut se contenter d’une estima¬tion approchée en se référant à des indicateurs qui peuvent concerner la génétique, les espèces ou les peuplements, la structure de l’habitat, ou toute combinaison qui fournit une évaluation relative mais pertinente de la diversité biologique.

La richesse en espèces (le nombre d’espèces) qui peut être déterminée pour l’ensemble des taxons présents dans un milieu, ou pour des sous- ensembles de taxons, est l’unité de mesure la plus courante, à tel point qu’on a parfois tendance à assimiler abusivement biodiversité et richesse en espèces. Certes, plus le nombre d’espèces est élevé, plus on a de chances d’inclure une plus grande diversité génétique, phylogénétique, morphologique, biologique et écologique. Pour certains groupes bien

connus sur le plan taxinomique, la liste d’espèces est relativement facile à établir.

La diversité alpha est la richesse en espèces au sein d’un écosys-tème local.

La diversité bêta consiste à comparer la diversité des espèces entre écosystèmes ou le long de gradients environnementaux. Elle reflète la modification de la diversité alpha lorsque l’on passe d’un écosystème à un autre dans un site.

La diversité gamma correspond à la richesse en espèces au niveau régional ou géographique.

On a cherché à compléter ces indices par des indices de nature géné¬tique et écologique. Il y a en génétique des analogues de ces indices de diversité spécifique: on parle également de richesse (nombre d’allèles pour un même locus) ou de régularité (fréquence relative des allèles). L’autre voie est d’identifier la diversité des habitats dans un écosystème, ou des écosystèmes dans un paysage. On peut utiliser une démarche voisine de la taxonomie: reconnaître des entités, les nommer et les classer pour pouvoir comparer différentes situations et tenter de généraliser les observations. Cette démarche typologique a donné lieu à plusieurs catégories de classification fondées sur les caractéristiques floristiques et faunistiques, les assemblages d’espèces (phytosociologie), ou sur des caractéristiques du paysage (écorégions, structures phénologiques, etc.). Un exemple de typologie des habitats est le système de classification CORINE des habitats européens.

2.10 La distribution géographique de la diversité biologique

La diversité biologique n’est pas répartie de manière homogène à la surface de la planète. Les naturalistes ont essayé de mettre en évidence des grandes tendances ou «patterns» (mot qui n’a pas réellement d’équivalent français mais qui est parfois traduit par patron) dans la distribution spatiale de la diversité biologique. Si l’on recherche des unités écologiques, on peut mettre en relation les caractéristiques du climat et celles de la végétation, ce qui conduit à reconnaître de grands biomes (figure 2.2). Si l’on évalue par contre le degré de ressemblance

Figure 2.2 Répartition des principaux biomes (basés sur les formations végétales) à la surface de la Terre.

1. Toundra; 2. forêt boréale de conifères; 3. forêt caducifoliée tempérée; 4. forêt tropicale humide; 5. forêt caducifoliée tropicale; 6. steppe tempérée; 7. savane tropicale; 8. désert; 9. forêt sclérophylle méditerranéenne; 10. écosystème montagnard.

entre les flores et les faunes, on peut diviser la planète en régions biogéographiques. Dans l’un comme dans l’autre cas, cette démarche typologique s’inscrit, elle aussi, dans un système hiérarchique, avec des subdivisions qui sont fonction du degré de précision recherché. À l’opposé on peut également chercher à identifier des aires originales, particulièrement riches en espèces endémiques.

Espèces endémiques. Les espèces sont dites endémiques lorsqu’elles ne se rencontrent qu’en un lieu donné, et nulle part ailleurs. On parle souvent d’endémisme dans un contexte géographique: les centaines d’espèces de poissons cichlidés qui peuplent les grands lacs d’Afrique de l’Est (Victoria, Malawi, Tanganyika), ou les trois- quarts des espèces de mammifères de Madagascar. Le phénomène d’endémisme est lié à l’isolement géographique de taxons qui évoluent ensuite en système clos.

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