Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Фран.яз биологический сбор / Фран.яз / Christian Lщvъque, Jean-Claude Mounolou Biodiversitщ Dynamique biologique et conservation 2008.pdf
Скачиваний:
227
Добавлен:
21.05.2015
Размер:
4.24 Mб
Скачать

6.1 La complexité des relations hôtes-parasites

147

 

 

© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

et des souches infestantes du parasite (Onchocerca volvulus) pour comprendre la dynamique de la transmission dans des zones très variées sur le plan climatique et phytogéographique.

Le vecteur est une simulie (Diptère) identifiée à l’origine comme une seule espèce: Simulium damnosum. On s’est aperçu depuis qu’il s’agissait en réalité d’un complexe d’espèces jumelles, très proches morphologiquement (et donc difficiles à distinguer), mais différentes par la structure des chromosomes. Pour l’Afrique de l’ouest il existe trois sous-ensembles (S. damnosum, S. sanctipauli et S. squamosum) dont chacun renferme plusieurs «espèces». Sur le plan épidémiologique ces différentes espèces (neuf au total) n’occupent pas les mêmes zones phytogéographiques. Certaines sont typiques des zones de savanes, alors que d’autres se rencontrent surtout en zone forestière. En outre, ces différentes espèces n’ont pas les mêmes capacités de transmission de l’onchocercose: les formes de forêt sont des vecteurs plus actifs du parasite que celles de savane.

Plusieurs espèces de parasites existent également, et les simulies peuvent être porteuses de microfilaires infectant des animaux, morphologiquement proches du parasite humain (Onchocerca volvulus). À des fins opérationnelles, afin de ne pas confondre microfilaires humaines et microfilaires animales difficiles à identifier sur des bases morphologiques, des sondes ADN ont été mises au point, permettant de différencier O. volvulus des autres espèces. Enfin, pour la filaire O. volvulus ellemême, on a mis en évidence des différences de pathogénicité entre les souches de forêt et les souches de savanes.

6.1.2 Le cas du paludisme

Le paludisme est l’une des maladies les plus meurtrières de la planète: chaque année il affecte des centaines de millions d’êtres humains et fait plus de 2 millions de morts. L’agent pathogène est un protozoaire du genre Plasmodium transmis par des moustiques du genre Anopheles, et dont plusieurs espèces sont pathogènes pour l’homme. Dans les années 1940, des insecticides (DDT) et des médicaments antipaludéens (nivaquine), efficaces et bon marché, ont été mis au point. On pensait alors juguler rapidement cette endémie. Il n’en est rien.

Une difficulté majeure dans la lutte contre le paludisme réside dans la variété et la complexité du système de transmission de la maladie. En Afrique, cinq espèces d’anophèles sont des vecteurs efficaces:

A. gambiae, A. arabiensis, A. funestus, A. nili et A. moucheti. Mais il existe également 8 ou 9 autres espèces vectrices d’importance locale

Соседние файлы в папке Фран.яз