
5. Consonantisme
L’opposition des consonnes en toutes positions. Grand nombre de consonnes géminées. Minimum de consonnes assimilées. L’assimilation est rare grâce au maintien de [Ə] (naϊveté). L’assimilation est faible. La consonne finale n’est pas prononcée (but, août, donc). |
La réduction des groupes de consonnes :
Maximum de consonnes assimilées grâce à la chute de [Ə]. L’assimilation est bien marquée. On observe même la chute des syllabes entières : mam’zelle, c’est vrai, (n’est)-c(e) pas ? |
6. Accentuation
Les accents sont répartis d’une façon plus ou moins régulière. Le rythme est régulier, coupant. Les accents rythmiques sont bien marqués. Les accents syntagmatiques sont assez rares et peu marqués. On évite les accents secondaires. On donne préférence aux accents d’insistance logique. |
Les accents rythmiques s’effacent au profit des accents syntagmatiques. Les accents syntagmatiques sont nombreux et sont sensiblement marqués par la montée du ton musical. On observe l’apparition d’un accent supplémentaire à la syllabe initiale du mot significatif qui contribue à la mise en relief du début du mot français. Ex : Nous allons commencer à travailler. Préférence pour les accents d’insistance emphatique. |
L’utilisation des accents d’insistance logique et surtout emphatique change le rythme ordinaire de la phrase française. C’est un procédé très efficace de mise en relief.
P. ex . : l’admiration : tu as une mémoire ‘’excellente ! l’étonnement : Oh, c’est pas possible. C’est sérieux. Peur : Mais c’est terrible etc.
7. Pauses
Les pauses sont régulières, fréquentes, assez prolongées, le plus souvent après chaque groupe rythmique. Ex : Sans doute / un jour / les étendues / arides / ou reconquises / par la forêt // nul / ne devinera plus / ce que l’homme / avait imposé / d’intelligence / aux formes / dans le grand / balancement / des plives toscans. |
Les pauses moins régulières, moins fréquentes apparaissent le plus souvent après chaque syntagme. Les pauses d’hésitation et les pauses utilisées à des fins expressives détruisent la régularité du rythme français. P. ex. : Il faut (pause), il faut que je sois (pause), je sois calme (répétition) ... Si la pause est introduite à des fins expressives au milieu du groupe rythmique, elle permet de comprendre l’état émotionnel du sujet parlant et le sens de l’énoncé. P.ex : Et cette vie, cette (pause) existance plutôt, dure depuis 40 ans. Les pauses sont souvent accompagnées par le rire, le sourire, le soupir (procédés paralinguistiques) qui rendent le discours plus expressif. P.ex : - Et vous voulez combien ? - 200 francs. - Que vous êtes dur à l’affaire, monsieur (rire), (pause). Je vous donne 40 (pause). Allez-vous-en. - Bon (soupir), (pause) – 50. |