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Иностранный язык учебный год 2022-23 / Иностранный язык в сфере юриспруденции / Французский язык / Осетрова, Самородова, Дубынина - Французский язык для юристов

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КОНСТИТУЦИЯ ФРАНЦУЗСКОЙ РЕСПУБЛИКИ

VALEUR SYMBOLIQUE

Quel est l'impact des réformes introduites sous l'actuel chef de l'État? La plupart d'entre elles, pour importantes qu'elles soient par leur valeur symbolique ou leurs conséquences politiques, ne modifient pas l’équilibre institutionnel. C'est le cas en particulier de l'introduction de la «charte de l’environnement», «adossée» à la Constitution à côté de la déclaration des Droits de l’homme et du préambule de la Constitution de 1946.

De même pour la décentralisation, qui rend possibles les expériences de dérogation aux lois en vigueur par les collectivités locales, le référendum local et la consultation des électeurs d’une collectivité territoriale ou d’un territoire d’Outre-mer sur leur statut. Elle ne change pas l’équilibre des pouvoirs au sommet de l’État.

A fortiori pour l’introduction prochaine, dans la loi fondamentale, de la suppression de la peine de mort.

La parité est d’une importance considérable pour l’avenir: elle devrait, à terme, modifier sensiblement le paysage politique. Elle non plus, pourtant, ne touche pas aux règles qui régissent le fonctionnement des pouvoirs exécutif et législatif.

DÉSÉQUILIBRE DU RÉGIME

Reste le quinquennat. Selon le professeur de droit constitutionnel Dominique Chagnollaud, il a «aggravé le déséquilibre du régime en renforçant la présidentialisation». D’autres juristes considèrent que la suprématie présidentielle fait partie de l’ «esprit» des institutions depuis la réforme de 1962, et que, somme toute, les rapports de forces sont restés les mêmes. Il n’empêche que les propositions se sont multipliées depuis, à droite comme à gauche, pour faire évoluer plus radicalement, dans un sens ou dans l’autre, la Constitution. Ce qui a amené Jacques Chirac, mercredi dernier devant le Conseil constitutionnel, à mettre en garde contre les «mirages de l’aventure institutionnelle».

La Ve République aura bientôt cinquante ans. Parmi les quatorze régimes qu’a connus la France depuis 1789, elle est le deuxième en longévité après la IIIe République qui a duré soixante-dix ans, aucun des autres n’ayant duré plus de dix-huit ans. Et il vaut sûrement mieux une Constitution qu’on adapte, qu’une Constitution que l’on renverse.

Olivier Pognon

TEXTE 3 (POUR L’UNITÉ 4)

OBLIGATIONS ET INCOMPATIBILITÉS

Les membres du Gouvernement doivent, dans les deux mois suivant leur nomination, effectuer une déclaration de situation patrimoniale auprès du président de la Commission pour la transparence financière de la vie politique; une même déclaration est exigée dans les deux mois suivant la cessation de fonction. Par ailleurs, les fonctions ministérielles sont incompatibles avec diverses autres activités. En application du principe de séparation des pouvoirs, un membre du Gouvernement ne peut exercer un mandat parlementaire. L’incompatibilité prend effet au terme d’un délai d’un mois après la nomination du député ou du sénateur au Gouvernement; pendant cette période, le parlementaire ne peut participer aux scrutins, mais il reste, au moins formellement, membre de l’assemblée où il siégeait le jour de sa nomination. Au terme du délai d’un mois, le Président de l’Assemblée nationale prend acte du remplacement du ministre par «la personne élue en même temps que lui à cet effet», c’est-à-dire par son suppléant dont le nom lui a été préalablement communiqué par le ministre de l’Intérieur. La nouvelle rédaction qui a été donnée, en juillet 2008, au deuxième alinéa

ANNEXE 2

201

ANNEXE 2

ФРАНЦУЗСКИЙ ЯЗЫК ДЛЯ ЮРИСТОВ

de l’article 25 de la Constitution, prévoit que, dans les conditions fixées par une loi organique (en l’occurrence la loi organique n° 2009–38 du 13 janvier 2009), ce remplacement revêt un caractère temporaire: il prend fin à l’expiration d’un délai d’un mois suivant la cessation des fonctions ministérielles. Dans ce laps de temps l’ex-ministre n’a pas la possibilité de renoncer à son siège au profit de son suppléant. Sauf à démissionner et provoquer une élection partielle, il retrouve nécessairement son siège. Un membre du Gouvernement ne peut poursuivre l’exercice d’une profession publique (le fonctionnaire entrant au Gouvernement sera ainsi placé dans une position de détachement) ou privée (y compris libérale). Il est également impossible de cumuler fonctions gouvernementales et exercice d’une fonction de représentation professionnelle (ce qui inclut la qualité de membre du Conseil économique, social et environnemental).

TEXTE 4 (POUR L’UNITÉ 8)

FINANCEMENT DES DÉPENSES ÉLECTORALES

Tout candidat à une élection législative doit se soumettre, en ce qui concerne le financement de sa campagne, à des règles d’organisation et à des dispositions limitant quantitativement et qualitativement les sommes en jeu et dont le respect conditionne le remboursement ultérieur d’une fraction des dépenses ainsi que, le cas échéant, la validité même de l’élection (voir infra le contentieux électoral).

Pendant l’année précédant l’élection ou à compter de la date du décret de dissolution, le recueil des fonds nécessaires à l’élection est organisé sous la responsabilité d’une personne physique ou morale spécialement désignée à cet effet et retracé dans des comptes spécialement établis.

Le mandataire peut être, au choix du candidat, soit une personne physique, soit une association de financement électorale. Dans les deux cas, le mandataire doit ouvrir et gérer un compte de dépôt spécialement et expressément affecté aux opérations financières de la campagne.

Tout candidat à une élection législative, élu ou non, doit établir un compte de campagne qui retrace l’ensemble des recettes et l’ensemble des dépenses liées à l’élection. Ce compte inclut également tant en recettes qu’en dépenses, la contre-valeur financière de tous les avantages, concours en nature et prestations diverses dont il a pu bénéficier pour sa campagne.

Le compte de campagne doit être en équilibre ou excédentaire mais ne peut présenter un déficit. Il doit être certifié par un expert comptable et être transmis avec ses pièces justificatives dans les deux mois suivant le jour de l’élection à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui l’approuve ou le rejette dans les six mois de son dépôt.

Afin de limiter la progression des dépenses des campagnes électorales et de préserver la transparence de l’origine et de l’importance des concours privés au financement des campagnes, la loi a établi plusieurs barrières.

D’une part, elle a, en 1993, ramené le plafond des dépenses de 76 000 € à 38 000 € majorés de 0,15 € par habitant de la circonscription. Ce plafond est actualisé tous les trois ans pour tenir compte de l’évolution du coût de la vie: il a été multiplié par le coefficient de 1,12 par le décret n° 2002–350 du 14 mars 2002.

Elle a d’autre part apporté de sévères restrictions à certaines catégories de concours. Est ainsi notamment prohibée toute participation d’une personne morale au financement de la campagne électorale d’un candidat, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un établissement public, d’une association ou d’un syndicat et quelle que soit la forme de cette participation (dons, fourniture de biens, services, autres avantages).

202

КОНСТИТУЦИЯ ФРАНЦУЗСКОЙ РЕСПУБЛИКИ

Seules les formations politiques qui, bénéficiaires d’un financement public ou disposant d’un mandataire financier, sont soumises au contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques peuvent participer au financement de la campagne des candidats.

De même, les dons des personnes physiques sont plafonnés à 4 600 €, tout don d’un montant supérieur à 150 € devant être réglé par chèque. De plus, le montant global des dons en espèce doit être inférieur ou égal au cinquième du plafond des dépenses autorisées.

Outre le remboursement des dépenses de propagande électorale, la loi accorde aux candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au premier tour de scrutin un remboursement forfaitaire des dépenses de campagne.

Pour en bénéficier, le candidat doit avoir respecté ses obligations légales en ce qui concerne le dépôt et la régularité du compte de campagne et le plafond de dépenses électorales.

Le candidat proclamé élu doit, de plus, justifier avoir déposé auprès de la Commission pour la transparence financière de la vie politique, la déclaration de sa situation patrimoniale.

Le montant du remboursement est égal au montant des dépenses qui, selon le compte de campagne, ont été effectivement acquittées par le candidat ou constituent sa dette personnelle sans pouvoir toutefois excéder la moitié du plafond légal des dépenses électorales.

www.assemblee-nationale.fr

ANNEXE 2

ANNEXE 3

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

AJDA

Actualité juridique — droit administratif

Art

Article

CAA

Cour administrative d’appel

C cass

Cour de cassation

C Civ

Code civil

CJCE

Cour de justice des communautés européennes

Cass Civ

Chambre civile de la cour de cassation

Cass Com

Chambre commerciale de la cour de cassation

Cass Crim

Chambre criminelle de la cour de cassation

CC

Conseil constitutionnel

CE

Conseil d’État

CEDH

Cour européenne des droits de l’Homme, Convention Européenne des

 

droits de l’homme

Cf

Confer

CIJ

Cour internationale de justice

D

Recueil Dalloz-Sirey, le Dalloz

Decr

Décret

DUDH

Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

GP

Gazette du Palais

J-Cl

Jurisclasseur

JAF

Juge aux affaires familiales

JAI

Coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures

JCP

Jurisclasseur périodique — La Semaine juridique

JDI

Journal de droit international

JOCE

Journal officiel des Communautés européennes

JORF ou JO

Journal officiel de la République française ou Journal officiel

L

Loi

Leb

Recueil Lebon (décisions du Conseil d’Etat)

NB

Nota Bene

NCPC

Nouveau Code de Procédure Civile

np

Non publié ou non encore publié

OIT

Organisation internationale du travail

ord

ordonnance

PE Doc séance

Documents de séance du Parlement européen

QE

Question écrite

R

Recueil des arrêts du Conseil d’État

RDP

Revue du droit public

ANNEXE 3

207

ФРАНЦУЗСКИЙ ЯЗЫК ДЛЯ ЮРИСТОВ

BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE

1.aidh.org

2.archives.premier-ministre.gouv.fr

3.Droit.org

4.droit-public-et-international.oboulo.com

5.elibrary.ru/title

6.France.php

7.Franceguide.com

8.gouvernement.fr

9.http://fr.wikipedia.orgre

 

10.

http://lauhic.perso.neuf.fr/

3

11.

http://www.histoire-france.net

ANNEXE

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http://www.intellego.fr

 

 

13.

journal-officiel. gouv.fr

 

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Justice.gouv.fr

 

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Legifrance.gouv.fr

 

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Lesechos.net

 

17.

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18.

L'Université Numérique Juridique Francophone (UNJF)

 

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Michel Verpeaux «Droit constitutionnel» Cours de l’ Université Numérique Juridique Franco-

 

 

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2.Droit constitutionnel (en collaboration avec Bertrand Mathieu), coll. Droit fondamental, Presses universitaires de France, 2004.

3.Droit constitutionnel, 2e éd. collection Droit fondamental, Presses universitaires de France, 2008. (1re édition 2004 en collaboration avec Bertrand Mathieu)

4.Droit des collectivités territoriales, coll. Major, P.U.F., 2005. Deuxième édition 2008.

5.Droit des collectivités territoriales, coll. Major, PUF, 2005.

6.Droit public, avec Laetitia Janicot, coll. Major, P.U.F., 2009.

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8.La Constitution, coll Connaissance du droit, Dalloz, 2008.

9.La coopération régionale et locale (avec P. Bodineau), P.U.F., coll. «Que sais-je?», 1998.

10.La liberté d'expression, Éditions du Conseil de l'Europe, 2008.

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208

КОНСТИТУЦИЯ ФРАНЦУЗСКОЙ РЕСПУБЛИКИ

(directeur: M. Fromont), publiée aux P.U.F., coll. "Les grandes thèses du droit", en 1991.

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13.La région, coll. Connaissance du droit, Dalloz, 2005.

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17.Les collectivités territoriales en France, Dalloz, coll. Connaissance du droit, 1re édition 2002; 3e édition 2006.Les collectivités territoriales en France, Dalloz, collection Connaissance du droit,

 

1re édition 2002; 2e édition 2004; 3e édition 2006.

 

18.

Les collectivités territoriales, Documents d'études, La Documentation française, 2008.

3

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L'histoire de la décentralisation, coll. «Que sais-je?» n° 2741, en collaboration avec Pierre Bodi-

ANNEXE

 

 

neau (mars 1993). Deuxième édition 1997.

 

20.

L'intérêt général, norme constitutionnelle, (s.d. avec B. Mathieu), coll Cahiers constitutionnels

 

 

de Paris 1, Dalloz, 2007.

 

21.

Manuel de droit constitutionnel, Coll. Droit fondamental, P.U.F., 2010.

 

22.

Responsabilité et démocratie (s.d. avec B Mathieu), coll. Cahiers constitutionnels de Paris 1, Dal-

 

 

loz, 2008.

 

23.

Révolution et décentralisation (sous la direction de J. Moreau et de M. Verpeaux) Economica

 

 

(coll. Droit public positif) janvier 1992.

 

24. Textes constitutionnels de la Ve République, PUF, coll. «Que sais-je?», en collaboration avec Stéphane Rials et Bertrand Mathieu, 2005.

Учебное издание

Осетрова Марина Григорьевна, Самородова Екатерина Александровна, Дубынина Нина Всеволодовна

ФРАНЦУЗСКИЙ ЯЗЫК ДЛЯ ЮРИСТОВ Конституция Французской Республики

Согласно Федеральному закону РФ от 29.12.2010 г. № 436-ФЗ данная продукция маркировке не подлежит

Верстка А. С. Туманова Художник М. М. Петухова

Подписано в печать 25.06.2013 Формат 60х841/8. Усл. печ. л. 26,3 Тираж 250 экз. Заказ № 557

Издательство «МГИМО–Университет» 119454, Москва, пр. Вернадского, 76

Отпечатано в отделе оперативной полиграфии и множительной техники МГИМО(У) МИД России 119454, Москва, пр. Вернадского, 76