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Les rgionalismes franais n.docx
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01.07.2025
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Les régionalismes français n'existent pas seulement au Québec, en Belgique ou en Suisse. Ils sont nombreux non seulement en France, mais aussi aux Antilles, en Afrique, dans la région de l'océan Indien (La Réunion, île Maurice, île Rodrigues) et dans le Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie et Wallis-et-Futuna).

- Haïti

Dans presque toutes les îles des Caraïbes, les locuteurs parlent le créole comme langue maternelle, mais le français est la langue officielle dans plusieurs îles: Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Haïti. Or, ces insulaires ont néanmoins créé des régionalismes français. En Haïti, les régionalismes proviennent du vieux fonds français ou d'emprunts sémantiques au créole.  

aller à la commode: aller à la toilette

assesseur: conseiller municipal

avoir la bouche sucrée: mal prononcer le français; éprouver de sérieuses difficultés de prononciation

baroque: impoli, mal élevé

bébé: belle femme

bêtiser: raconter des bêtises

bonjour: ne se dit que jusqu'à midi

bonsoir: ne se dit qu'à partir de midi

bourgeois: personne riche

cale: petit morceau (de pain, de viande, etc.)

chérant: commerçant qui vend à un prix excessif

chèqueur: personne qui touche un salaire sans rien faire

heure haïtienne: heure approximative correspondant à un retard assez important

macoute: récipient ou sac fait de grosse toile; homme de main (politique)

machine: voiture, automobile

morne: petite montagne isolée de forme arrondie

patate (gagner une): gagner son pain

- Martinique et Guadeloupe

Comme dans le cas d'Haïti, les régionalismes français de la Martinique et de la Guadeloupe proviennent de la souche antillaise et créolophone. Là aussi, les archaïsmes français sont fréquents, mais les constructions populaires abondent également. Si les Français habitant la Martinique et la Guadeloupe ont tous le français comme langue maternelle, il y a aussi des Noirs et des Mulâtres qui l'ont adopté, bien que la plupart des Martiniquais et des Guadeloupéens l'utilisent généralement comme langue seconde. 

argent braguette: allocations familiales

bailler: donner

biguine: danse traditionnelle des Antilles

bombe: petit car (bus) rapide

cabaret: plateau

combat de coqs: conflits entre deux hommes (mâles)

commère: amie, femme bavarde; mère de l'enfant (par rapport à la marraine)

compère: parrain (par rapport au père) ou père de l'enfant (par rapport au parrain)

couleuvre: boa

couresse: couleuvre

grand-bras: variété de grosses crevettes

morne: petite montagne isolée de forme arrondie

queue-rouge: variété de grosses crevettes

ti-bois: sorte de tambour

trace: sentier en montagne

zhabitant: personne qui habite la campagne

zouker: danser sur du zouk (danse)

- Île de la Réunion et île Maurice

Les îles «francophones» de l'océan Indien partagent avec les Antilles un fonds créolophone. Les régionalismes de l'océan Indien francophone, l'île de La Réunion et l'île Maurice, sont caractérisés par le recours aux archaïsmes et à des emprunts locaux. Les insulaires parlent le créole comme langue maternelle et le français comme langue seconde.  

âge cochon: adolescence (Maurice)

argent-z'enfants: allocations familiales

avoir la coco dur: avoir la tête dure

bazardier: commerçant d'un marché (Maurice)

bureau de deuil: entreprise de pompes funèbres (Maurice)

cocasse: mignon (Maurice)

commandeur: contremaître

contour: virage

couillonnisse: imbécillité, idiotie, bêtise

cuiteur: légèrement pris de boisson

culottes grandes manches: pantalon long

cuscute: importun (Maurice)

ariner: pleuvoir d'une pluie fine

goûter: petit déjeuner

gros-doigt: personne maladroite

hisser-pousser (masc.): marchandage (Maurice)

mariage derrière la cuisine: relations sexuelles clandestines

piton: toute élévation du relief

rhumé: ivre (de rhum)

soulaison: être ivre

tortue-bon-Dieu: coccicelle

Virer son pantalon: retourner sa veste ou changer d'idée (cf. Virer capot au Québec)

zhabitan: cultivateur; demeuré

- Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie (océan Pacifique), les régionalismes employés dans le français local sont appelés des néo-calédonismes. Le français de cette région du Pacifique doit parfois à l'anglais un certain nombre de ses mots. Les Néo-Calédoniens d'origine mélanésienne utilisent le français comme langue seconde, et les Français évidemment comme langue maternelle.

baby-boy: bébé mâle

boîte à sardines: habitation en tôle, surpeuplée

broussard: quelqu'un qui habite hors de la capitale (Nouméa)

buggy: véhicule léger, haut sur quatre roues, et tiré par un cheval

Canaque: Mélanésien

cash: (payé) argent comptant

coaltar (masc.): goudron

creek: cour d'eau

djumper: accaparer

emboucané: empoisonné

féminines: femmes

gratteur: coureur de jupons

hachot: hachette

jeannerie: boutique de jeans lotomanie: manie de la loterie

mutoï: policier

nordiste: qui est originaire du Nord de la France (Paris)

package: voyage organisé (par une agence)

peep: jeep

pétrolette: canot automobile

popinette: jeune fille (mélanésienne)

poquène (masc.): anglophone

samourai: travailleur immigré d'origine japonaise

sandwich (masc.): immigré de l'île Vaté (ou Sandwich)

tayo (masc.): ami; homme

trou d'eau: puits

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