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Les figures de pensee

Parmi les tropes on distingue dans la langue française des moyens syntaxiques de la mise en relief émotionelle et sémantique : un trait de caractère propre aux plusieurs langues connu sous le nom de « figures de pensée ».

Les figures de pensée consistent en certains tours de pensée, indépendants de l’expression : la répétition ; les constructions parallèles, la gradation, l’antithèse, l’oxymore, l’interrogation oratoire, l’aprostrophe oratoire. Les figures de pensée représentent un phénomène stylistique où les particularités de la construction syntaxique s’entremêlent aux particularités de ses composants lexicaux et aux dessins mélodiques. Le plus souvent les figures de pensée sont employées dans la parole émotionelle affective, elles sont propres à la langue parlée familière. P. ex. : « Je l’ai vu, de mes propres yeux vu. » Ou bien, l’interrogation oratoire : « Est-ce une façon d’agir ? »

Cependant le plus souvent on rencontre les figures de pensée dans le style publiciste, surtout dans le discours oratoire et dans les belles-lettres.

  1. LA REPETITION

La répétition sert à mettre en relief d’une manière émotionnelle, logique un phénomène ou un caractère. P. ex. : « Ils se taisent. Pluie. Pluie. Pluie. » (R. Rolland).

La répétition met en relief certains mots, renforce l’intonation ascendante, augmente son expressivité.

L’anaphore et l’épiphore sont les cas particuliers de la répétition.

  1. L’anaphore consiste à recommancer par les mêmes mots divers membres d’une

phrase. Le « Petit Robert » : « Répétition d’un mot en tête de plusieurs membres de phrase, pour obtenir un effet de renforcement ou de symétrie ».

Ex. : « Nous accusons les dirigeants de la France, de l’Angleterre, de l’Amérique. Nous accusons le consortium international des impérialistes, des militaristes et des marchands … Nous accusons les gouvernements bourgeois de l’Entente ». (L’Humanité)

b) - L’épiphore consiste à finir par les mêmes mots divers membres de la phrase.

Ex. : « Sur mes cahiers d’écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable sur la neige

J’écris ton nom.

Sur toutes les pages lues

Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre

J’écris ton nom

… … …

(Et par le pouvoir d’un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté.) P. Eluard)

c) –Anépiphore consiste en ce qu’on commence et finit la phrase par les mêmes

mots.

Ex. : « Mon Parti m’a rendu mes yeux et ma mémoire

Je ne savais plus rien de ce qu’un enfant sait

Que mon sang fût si rouge et mon coeur fût français

Je savais seulement que la nuit était noire

Mon parti m’a rendu mes yeux et ma mémoire. »

(L. Aragon)

d) – Epinaphore consiste en ce qu’on recommence la nouvelle proposition par le même mot qui finit la proposition précéndente.

Ex. : « J’arrache les masques et j’accuse

J’accuse Pétain et la bande, qui l’entoure

et l’appuie … «  (J.-R. Bloch).

e) – La reprise approximative sert de même à mettre en relief un phénomène ou un caractère. Ex. : « Paul mantait, comme tous les enfants. Les enfants vivent dans une atmosphère perpétuelle de mensonge. Dès la première enfance les « grandes personnes » commencent à leur mantir et exiger des enfants qu’ils ne mentent pas ».

(P. Vaillant-Couturier)

  1. LES CONSTRUCTIONS PARALLELES

Les constructions parallèles consistent à la construction hétérogène des phrases ou de leurs parties, à l’arrengement des membres de la proposition dans une certaine succesion.

Les constructions parallèles syntaxiques se joignent à des constructions parallèles lexicales, à l’antithèse.

Ex. : « Chimène – De quoi qu’en ta faveur notre amour m’entretienne

Ma générosité doit répondre à la tienne.

Rodrigue – De quoi qu’en ma faveur notre amoure t’entretienne

Ta générosité doit répondre à la mienne. »

  1. LA GRADATION

La gradation – c’est une figure qui consiste à disposer plusieurs mots ou pensées suivant une progressivité ascendante ou deccendante.

Ex. : - les mots « va, coure, vole ! »  forment une gradation ascendante.

Ex. : « En dehors du monde lettéraire, dit le journaliste … il n’existe pas une seule personne qui connaisse l’horrible odyssée par laquelle on arrive à ce qu’il faut nommer, selon les talents, la vogue, la mode, la réputation, la renommée, la célébrité, la faveur publique, ces différents échelons qui mènent à la gloire, et qui ne la remplacent jamais. » (Balzac).

Ex. : « C’était clair, c’était concis, c’était convaincant, c’était irréfutable. » (Bonté)

  1. L’ANTITHESE

L’antithèse – figure par laquelle dans la même période on oppose des pensées ou des mots qui sont pour la plupart des antonymes. Ex. : « Hier, rien. Aujourd’hui, tout » (V. Hugo)

(Le Petit Robert – Opposition de deux pensées, de deux expressions que l’on rapproche dans le discours pour en faire mieux ressortir le contraste.)

« Jean qui pleure et Jean qui rit » (Le titre d’une nouvelle de Barbusse).

  1. L’INTERROGATION ORATOIRE

L’interrogation oratoire – c’est une énonciation affirmative sous forme d’une interrogation (qui n’exige pas de réponce). 

Ex. : « Est-ce que l’évidence n’est pas cpmplète, d’une clarté de plein jour ? » (E . Zola)

L’interrogation oratoire exige l’intonation interrogative (montante) qui rend une nuance affective émotionnnelle à l’énonciation.

Les orateurs et les auteurs font recours à l’interrogation oratoire pour attirer l’attention de celui qui lit ou écoute.

  1. L’APOSTROPHE ORATOIRE

L’apostrophe oratoire – figure par laquelle on s’adresse directement ou brusquement aux présents, aux absents, aux êtres animés ou aux choses inanimées. (ou bien aux absents comme aux présents).

Ex. : « O France ! France aimée et qu’on pleure toujours.

Je ne reverrai pas la terre douce et triste … »

(V. Hugo)

«-Qu’es-tu, passant ? Le bois est sombre,

Les corbeaux volent en grand nombre,