
- •La rhétorique et ses figures Terme neutre. Terme expressif.
- •Double fonction du langage: l'expressivité
- •Choix des procédés stylistiques
- •Épithète
- •Comparaison
- •Pléonasme
- •Contre- pléonasme
- •Interrogation
- •Comparaison imagée
- •Personnification
- •Détachement
- •Apposition
- •Parallelisme
- •Gradation
- •Volume de la phrase
Pléonasme
P l é o n a s m e (du grec pleonasein, “surabondant”)est une figure par laquelle on ajoute à l'expression de la pensée, pour en augmenter de la clarté ou de l'énergie, des mots superflus pour l'intégrité grammatical: Je l'ai vu DE MES PROPRES YEUX.
Contre- pléonasme
C o n t r e – p l é o n a s m e est un rapprochement de mots identiques dans leur forme et différents dans leur sens: On ne peut pas ne pas le savoir.
Interrogation
L' i n t e r r o g a t i o n consiste à prendre le tour inerrogatif, non pour marquer le doute ou provoquer une réponse, mais pour renforcer la persuasion et défier l'interlocuteur de pouvoir nier ou même répondre. La réponse sous-entendue peut être positive ou négative.
Quelqu’un saura-t-il braver la honte et me contredire ?
Comme espèce de cette figure sont considérées l a q u e s t i o n r h é t o r i q u e et l' a p o s t r o p h e o r a t o i r e.
La question rhétorique ne demande pas la réponse directe. C'est un moyen de mise en valeur d'un fait, d'une idée.
L'apostrophe oratoire s'adresse aussi à un être ou à une chose qui ne saurait répondre: O mes amis, si je meurs
Vous saurez pourquoi se fut (Aragon).
FIGURES DE MOTS TROPIQUES
Comparaison imagée
A la différence de la comparaison exacte la comparaison imagée consiste à comparer un objet à un autre pour le représenter d'une manière spectaculaire.
« ...je vois le petit chapeau tournoyer dans la spirale de l'éscalier comme une plume au vent » (A. France «Le Crime de Syvestre Bonnard»).
Métaphore (trope par ressemblance)
L a m é t a p h o r e est une manière concise d'exprimer une comparaison. C'est un procédé sémantique qui consiste dans un transfert de sens par substitution analogique. Le coeur de la ville ( pour «le centre de la ville»), la lumière de l'esprit (pour l'esprit lucide).
Il y a cette différence entre la métaphore et la comparaison que, dans la comparaison on se sert de termes qui font connaître que l'on compare une chose à une autre. Par exemple: si l'on dit d'un homme en colère, qu'il est comme un lion; c'est la comparaison ; mais, quand on dit c'est un lion, alors с'est la métaphore. La comparaison n'est alors que dans l'esprit, et non dans les termes c'est une métaphore. Comparaison: Achille est comme un lion. Métaphore: Achille est un lion.
Autrement dit la métaphore c'est la transposition du sens, ou l'emploi des mots au sens figuré.
La métaphore peut porter sur:
un nom: un loup pour un homme ambitieux;
un adjectif: un remords DÉVORANT;
un participe et un adjectif verbale: GLACÉ d'effroi, FONDANT en larmes;
un verbe: ...l'expression de joie enfantine qui BRILLA tout d'un coup sur son visage (Mérimé «Colomba»);
un adverbe: répondre SÈCHEMENT;
La métaphore peut être s i m p l e ou d é v e l o p p é e. La métaphore simple ne contient qu'une image. La métaphore développée entraîne toute une série de mots employés au sens figuré. L'image est créée par tout le contexte. Balzac, voulant souligner les relations entre la Grande Nanon et M. Grandet, se sert d'une métaphore développée:
«...Nanon s'était laissé mettre au cou un collier garni de pointes dont les piqûres ne la piquaient plus» (Balzac «Eugénie Grandet»).