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Procedes stylist №1.doc
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01.05.2025
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La rhétorique et ses figures Terme neutre. Terme expressif.

Pourquoi une œuvre d'art arrive-t-elle parfois à soulever l'opinion publique plus vite qu'un savant avec ses arguments bien réfléchis et raisonnés? Pourquoi l'enfant aime-t-il souvent une oeuvre, même si elle est contraire aux bons principes enseignés régulièrement avec des raisonnements?

C'est que l'art, qui prouve et convainc à l'aide de l'image, agit directement sur plusieurs sens humains et éveille ainsi des sentiments positifs et négatifs. Le mot, lui aussi peut servir d'image pour celui qui sait le manier. L'image verbale est toujours une mise en relief des idées et des sentiments. Elle éveille l'admiration ou l'ironie, l'approbation ou le dévalue affective et esthétique puisqu'il apprend alors ce qui est beau et ce qui est laid.

Un langage expressif, c'est un langage, qui prouve et convainc, qui explique et qui représente de manière affective et spectaculaire la justesse ou la fausseté de l'idée, le beau et le laid de la réalité et du langage même.

On appelle « fïgures», ou « figures de style», en littérature, des façons d'écrire qui s'écartent des règles de la construction grammaticale, qui attribuent à des mots des sens figurés ou détournés ( figures de mots, tropes, ou bien des procédés qui sans modifier le sens des mots permettent d'exprimer avec plus de richesse les nuances, les degrés de la pensée ( «figure» de la pensée, de passion, d'imagination, de raisonnement).

Il n'est pas question de présenter ici tout un panorama des figures rhétoriques. On le trouvera sans peine ailleurs.

Double fonction du langage: l'expressivité

Le langage a une double fonction: d'une part, signifier les choses dont on parle, d'autre part exprimer l'attitude de sujet parlant vis-à-vis de ces choses.

On remarquera que celui qui dit: "ce tableau est admirable" signifie son admiration; ce qui est tout autre chose que de la laisser s'exprimer sans la nommer, par exemple, dans une exclamation du type: "quel tableau!", "oh! ce tableau", etc..

Seul ici le tableau est signifié, mais la façon particulière dont il est signifié implique l'admiration du sujet parlant.

Autre exemple: on sonne à la porte, ce coup de sonnette est un signe; il signifie que quelqu'un est là et demande à entrer. Mais en même temps, la forme - brusque, brutale, réitérée du coup de sonnette, exprime l'état d'esprit du visiteur, son impatience, sa fureur, etc.

C'est que le coup de sonnette est un acte dont la signification n'épuise pas le contenu; le code implique "coup de sonnette" = "désirer d'admission", mais ne précise ni la durée, ni l'intensité de la pression, d'où il résulte que ces caractères libérés de la fonction de signifier peuvent, spontanément (ou conventionnellement), véhiculer d'autres informations.

L'expressivité est essentiellement affective; elle exprime des émotions, des désirs et lorsqu'elle affecte de simples jugements intellectuels, c'est pour les colorer de sentiments; elle affirme catégoriquement, elle dénie avec passion, elle interroge avec angoisse. D'autre part, elle est, par définition, subjeçtive et toujours une manifestation du sujet parlant et non du sujet grammatical qui ne saurait s'exprimer, car l'expression est un acte concret comme le geste, le tic, la mimique ou le cri. Lorsque je dis il est encore paf sur un ton dégoûté, ou amusé, ou ironique, le sentiment exprimé est éprouvé par moi qui parle et non par celui dont je parle. Expressif, subjectif, affectif sont ici corollaires.

Ainsi, tout énoncé présente un coefficient d'expressivité (qui peut être zéro) et qui se manifeste aux différents niveaux de l'expression, phonétique, lexicale, syntaxique.

Dans les sons où le timbre de la voix, l'intensité du débit, l'articulation plus ou moins nette et soignée, etc., reflètent les sentiments, les intentions, la culture, les origines sociales, etc., etc. du locuteur; dans les mots qui peuvent être vulgaires, familiers, scientifiques, etc., dans les constructions, brisées, intensives, etc., etc.

Les trois procédés, phonétique, lexicaux, syntaxiques, se combinent en général dans un même énoncé. Dans une phrase du type: "il a encore pissé dans mes pantoufles, ton foutu cabot" l'argotisme cabot, le péjoratif et vulgaire foutu, la seconde personne qui désavoue, la construction affective avec les variations mélodiques, accentuelles et démarcatives qui l'accompagnent, tout concourt à exprimer la "fureur" du sujet parlant à l'égard de l'animal dont il parle.

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