- •Généralités sur les fractures des membres
- •Rappel morphologique des différents os du squelette
- •Definition des fractures
- •Etiologie des fractures
- •Mecanismes des fractures traumatiques - Traumatisme direct
- •Les traits des fractures
- •1° Trait de fracture transversal
- •Fractures transversales de la jambe et du fémur
- •2° Trait oblique ou spiroïde
- •4° Fractures à "double étage"
- •5° Les fractures engrenées
- •6° Les fractures par compression
- •7° Les fractures-arrachement des apophyses
- •Déplacement des fractures
- •- La translation
- •- Le décalage ou rotation
- •Conduite a tenir devant une fracture des membres
- •L'interrogatoire
- •L'examen recherche d’emblée
- •Il faut voir et palper :
- •Le bilan radiographique
- •Evolution - la consolidation des fractures
- •1 Er stade : l'hématome - La réaction inflammatoire (j 1 à j 20)
- •2Ème stade : Le cal conjonctif (j 20 à j 30)
- •3Ème stade : l'ossification du cal (j 30 à j 60)
- •Les facteurs qui influencent la consolidation
- •La consolidation des fractures diaphysaires est retardée par les ostéosynthèses par plaques
- •La consolidation osseuse lors des enclouages centro-médullaires à foyer fermé
- •La consolidation osseuse lors de la traction continue des fractures
- •L'appui est facteur de consolidation osseuse
- •Le choix du traitement
- •Le traitement des fractures Principes généraux
- •La réduction
- •L'immobilisation : plâtre ou ostéosynthèse ?
- •Le traitement orthopédique des fractures
- •A / Confection d'un plâtre
- •Le matériel
- •- Le jersey tubulaire
- •- Le matériel de rembourrage
- •Règles générales pour confectionner un plâtre
- •Tout plâtre circulaire doit être fendu
- •B / Surveillance d'un plâtre
- •Les principaux appareils plâtrés Plâtre thoraco-brachial.
- •P lâtre brachio-antibrachial
- •Le plâtre "pendant"
- •Plâtre d'avant-bras
- •Gouttière de main
- •Le plâtre pelvi-pédieux
- •La gouttière cruro-pédieuse
- •La genouillère plâtrée ou plâtre cruro-jambier
- •La botte pédieuse
- •Le plâtre de Sarmiento
- •Le dorso-lombostat plâtré
- •La minerve plâtrée
- •Traitement chirurgical des fractures principes généraux des ostéosynthèses
- •1° Généralités sur les vis et sur les plaques d'ostéosynthèse
- •2° Généralités sur les clous centro-médullaires
- •3° Fixateur externe
- •Complications des fractures
- •1/ Les complications immédiates
- •1° L'ouverture cutanée
- •- Indications des ostéosynthèses dans les fractures ouvertes
- •2° Les lésions des muscles
- •3° Les lésions vasculaires et nerveuses : Il faut toujours y penser et les dépister immédiatement
- •4° Les complications générales
- •2/ Les complications secondaires
- •1° L'infection
- •2° La nécrose cutanée
- •3° Les phlébites
- •4° Les déplacements secondaires sous plâtre
- •5° Troubles trophiques
- •6° L'embolie graisseuse
- •Complications tardives des fractures
- •Les pseudarthroses hypertrophiques
- •Les pseudarthroses atrophiques
- •Le traitement des pseudarthroses
- •- Une ostéosynthèse stable
- •- Le traitement des pseudarthroses par la "décortication ostéo-musculaire" de judet
- •- La stimulation électromagnétique
- •Séquelles des fractures Les cals vicieux
- •Raideurs articulaires
- •Les fractures de l'enfant
- •Les fractures en bois vert
- •Les fractures-décollements epiphysaires généralités
- •Classification de salter et harris
- •Type 1 de salter et harris
- •Type 2 de salter et harris
- •Type 3 de salter et harris
- •Type 4 de salter et harris
- •Type 5 de salter et harris
- •Les épiphysiodèses post-traumatiques
- •- Épiphysiodèse complète
- •- Épiphysiodèses partielles
- •Les tentatives de "désépiphysiodèse"
- •Traitement des cals vicieux Les corrections angulaires par ostéotomies
- •La correction des inégalités post-fracturaires des membres - Les membres courts
- •- Les membres longs
- •- Les opérations d'égalisation des membres
- •Fractures de jambe
- •Etiologie
- •Les traits de fractures et les déplacements
- •3°/ La réduction sur cadre de trillat suivie de plâtre.
- •4°/ La méthode de sarmiento
- •5°/ L'association du plâtre et de broches
- •6°/ L'ostéosynthèse à foyer ouvert
- •7°/ L'enclouage centro-médullaire à foyer fermé
- •Les indications thérapeutiques dans les fractures de la jambe a / En fonction de l'âge
- •B / En fonction du trait de fracture
- •C/ Indications en fonction du siège de la fracture
- •D / En fonction des lésions cutanées
- •Traitement des pseudarthroses de jambe
- •1/ Traitement des pseudarthroses hypertrophiques
- •2/ Traitement des pseudarthroses avec perte de substance osseuse
- •3/ Traitement des pseudarthroses infectées
- •A/ Si la couverture cutanée est correcte
- •B/ Lorsqu'il y a une perte de substance cutanée et une perte de substance osseuse associées
- •Traitement des cals vicieux de la jambe
- •Fractures de la diaphyse du fémur généralités
- •Fractures diaphysaires des 2/4 moyens
- •En position couchée, la position spontanée est le recurvatum. La traction devra éviter cette déformation Évolution
- •Traitement
- •1° La réduction progressive : a) La traction continue trans-osseuse
- •B) La traction collée
- •2° Le traitement chirurgical a) l'ostéosynthèse par plaque
- •B) l'enclouage centro-médullaire à foyer fermé
- •C) l'enclouage verrouillé ou claveté (Grosse et Kempf)
- •D) l'enclouage élastique des fractures de l'enfant
- •E ) Le fixateur externe
- •3° Traitement des complications a) Traitement des pseudarthroses du fémur
- •B) Traitement des cals vicieux du fémur
- •C) Traitement des raideurs du genou après fracture La raideur du genou est évitée par la rééducation précoce permise par des montages solides.
- •Fractures sous-trochantériennes
- •Fractures diaphysaires basses ou supra-condyliennes
La consolidation osseuse lors de la traction continue des fractures
- L'enclouage centro-médullaire ne peut malheureusement pas être réalisé dans tous les cas de fractures diaphysaire des os longs, en particulier chez l'enfant où il est contre-indiqué, en raison du risque très important que l'on ferait courir à la croissance si l'on traversait le cartilage de conjugaison métaphysaire. On peut néanmoins utiliser la méthode de Métaizeau avec de petits clous élastiques dans certains cas (voir plus loin).
La traction osseuse représente parfois un excellent moyen. Pour les fractures diaphysaires du fémur de l'enfant, par exemple, l'extension est ici bénéfique car elle assure réduction et contention par l'alignement des fragments. Elle rétablit la longueur initiale des muscles et elle favorise la mobilisation des articulations. Cette mobilisation entraîne aussi des mouvements dans le foyer de fracture mais ces contraintes, si elles ne sont pas excessives, entraînent un effet stimulant sur la consolidation.
La traction peut être appliquée sur un dispositif adhésif (pour les enfants légers) ou par l'intermédiaire d'une broche de traction chez les enfants plus grands. Il faut éviter les complications infectieuses au niveau de la broche de traction avec une bonne technique de mise en place et de bonnes conditions d'asepsie.
Il faut ensuite surveiller la traction pour éviter qu'elle ne soit trop importante et éviter de créer un écart entre les fragments (radiographies successives). Au prix de quelques précautions, il n'y a pas de complications liées à ce traitement.
L'immobilisation plâtrée qui fait suite à cette traction après quelques semaines, est bénéfique aussi car elle n'entraîne pas une immobilisation rigoureuse et les petits mouvements favorisent la consolidation. Cependant, certains types de mouvements sont néfastes pour l'évolution du cal, ce sont les torsions et les mouvements en flexion qui déforment le cal. Les contraintes favorables sont en compression et en traction.
La traction continue des fractures est rarement un traitement utilisé jusqu'au bout et un plâtre prend le relais. Chez l'adulte, la traction continue à l'aide d'une broche trans-osseuse et d'un étrier est un traitement d'attente lorsque l'on ne peut faire le traitement par une méthode classique en raison de conditions locales défavorables ou de conditions générales critiques, chez un polytraumatisé qui nécessite des soins plus urgents.
Traction collée pour réduction du fémur de l’enfant Traction par broche dans les condyles, le calcaneum ou l’olécrâne
L'appui est facteur de consolidation osseuse
La mise en appui précoce de toute fracture est bénéfique si la réduction n'est pas menacée. L'appui sera immédiat sur les fractures diaphysaires transversales, après la mise en place d'un clou. Il sera bien sûr plus tardif après la réduction orthopédique d'une fracture et la confection d'un appareil plâtré (au minimum 6 semaines pour une fracture de jambe de l'adulte et après confection d'un nouvel appareil dit de marche).
Le choix du traitement
Le choix de la méthode de traitement repose sur la connaissance des mécanismes de consolidation et il importe, en premier lieu, de ne pas gêner la consolidation. La difficulté du traitement des fractures réside dans le choix du procédé le plus adapté à la localisation de la fracture, aux conditions locales et générales (âge et état général) et qui ne perturbera pas la consolidation mais tout au contraire, la favorisera.
Le choix d'une ostéosynthèse au lieu du traitement orthopédique est licite si le risque d'infection est nul ou minime et si le bénéfice pour la reprise de la fonction est évident. Si ces deux conditions ne sont pas réunies, il vaut mieux s'adresser au traitement orthopédique.
Les deux méthodes sont complémentaires et elles nécessitent toutes deux beaucoup de soin et une surveillance stricte.
Les indications thérapeutiques dépendent de ces nombreux facteurs et sont très variables également en fonction des habitudes de chaque chirurgien. Il ne saurait être question de traiter les indications en un seul chapitre et elles seront détaillées pour chaque fracture dans le chapitre correspondant.
Nous allons étudier les différentes modalités thérapeutiques et leurs principes généraux
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