
- •II est à noter que la polysémie est un des traits caractéristiques du vocabulaire français.
- •Il apparaît nettement que le mot visage rend ici le sens abstrait de « aspect».
- •4C). La métaphore. La métaphore (du grec metaphora qui signifie proprement « transfert ») est la dénomination d'un objet par un autre lié au premier par une association de similitude.
- •6. Causes de l'évolution sémantique des vocables. L'évolution sémantique des vocables s'effectue sous l'action de facteurs divers. Ces facteurs sont d'ordre extra-linguistique et linguistique.
- •I . Matière de programme :
- •II est à remarquer qu'à l'aide du suffixe -age on forme des substantifs qui signifient presque exclusivement l'action.
- •2B). Suffixes servant à former des substantifs concrets. Les suffixes des substantifs à sens concret constituent un autre groupe considérable.
- •4. Suffixation des verbes et des adverbes.
- •5A). Préfixation des verbes. Parmi les préfixes verbaux les plus productifs il faut nommer dé-, dés- et r(e)- (de formation dite populaire) et la variante ré- (de formation dite savante).
- •6. Préfixation des substantifs. Les formations préfixales sont beaucoup plus rares parmi les substantifs que les formations suffixales.
- •7A). Préfixation des adjectifs. Les formations préfixales parmi les adjectifs ne sont guère non plus très nombreuses.
- •7B). La dérivation parasynthétique. La dérivation régressive.
- •3. Doublets empruntés à l'anglais:
- •Il est aisé de s'apercevoir d'après ces exemples que le sens étymologique des mots peut ne plus être senti à l'époque actuelle.
- •Voyager » ne traduit que le sens de « train de chemin de fer ».
4. Suffixation des verbes et des adverbes.
• Suffixation des verbes. La suffixation est moins typique verbes que des substantifs et des adjectifs.
Le suffixe –is-, qui est parmi les plus productifs, signifie le fait d'être ou de mettre dans l'état exprimé par la base formative : agoniser agonie, « être dans l'agonie » ; légaliser légal, « rendre légal » ; égaliser égal, « rendre égal ». Les formations avec ce suffixe sont en corrélation avec des substantifs ou des adjectifs.
Le fait de « mettre dans un état » est rendu aussi par les formation avec les suffixes -c-, -ifi-, par exemple : obscurcir obscur, «rendre obscur » ; durcir dur, « rendre dur » ; amplifier ample, « rendre ample » ; glorifier glorieux, « rendre glorieux ». Ces formations ; généralement en corrélation avec des adjectifs. Toutefois récemment a paru chosifier - « rendre semblable à une chose», dérivé d'un substantif.
Certaines formations avec le suffixe -c- peuvent exprimer la manifestation ou la communication de la qualité rendue par la base formative adjectivale : noircir, forcir (ce tableau a noirci ; le garçon a forci).
Le même sens avec une nuance diminutive est parfois rendu pari formations avec le suffixe -oy- : ondoyer, rougeoyer ; ces formations sont en corrélation avec des adjectifs ou des substantifs.
Certains suffixes verbaux ont une valeur appréciative. Les suffixes -ass-, aill-, -ot-, s'ajoutant à des verbes, communiquent à leurs dérivés une nuance défavorable : rêvasser ; écrivailler, rimailler, politicailler, vivoter.
Les suffixes -ot-, -ill-, -onn-, s'appliquant aussi aux verbes, communiquent un sens diminutif : toussoter, buvoter, trembloter, siffloter, sautiller, mordiller, chantonner.
• Suffixation des adverbes. La dérivation des adverbes s'effectue à l'aide de l'unique suffixe -ment. Ce suffixe provient du latin mente, l'ablatif de mens «esprit, façon de penser». Au cours de son déve-loppement historique la signification première de ce mot s'est effacée et il s'est converti en un suffixe ordinaire servant à former des adverbes ; dès lors on a pu l'accoler à toutes sortes de bases formatives.
Dans le français moderne les adverbes avec ce suffixe sont en cor-rélation avec des adjectifs dont ils sont formés : lentement lente, heureusement heureuse, mollement molle, rapidement rapide, modestement modeste, prudemment prudent.
Les formations avec ce suffixe peuvent exprimer : la manière (par exemple, tous les adverbes cités ci-dessus) ; le degré d'intensité de la manifestation d'un phénomène : complètement, entièrement, extrêmement, suffisamment ; un rapport de temps, par exemple : prochainement ; l'attitude du sujet parlant envers la réalité: probablement, certainement, évidemment.
5. Formation des mots par préfixes. Généralités. Les préfixes se rapprochent à bien des égards des suffixes. Tout comme ces derniers les préfixes sont caractérisés par un sens plus général que celui de bases formatives, ce qui leur permet de fonctionner en qualité d'éléments constants d'un modèle de formation (cf. en- (em-) + base formative verbale en-traîn(er), en-lev(er), em-port(er), s 'en-vol(er). À l'encontre des bases formatives les préfixes et les suffixes ne servent jamais de base de formation. Les combinaisons « base formative + suffixe » et « préfixe + base formative » sont normales, alors que la combinaison « préfixe + suffixe » est impossible. Ce dernier indice est décisif dans la distinction d’un affixe et une base formative.
À côté de ces traits communs les préfixes et les suffixes possèdent des particularités différentielles. A la différence des suffixes le préfixe conserve le plus souvent une certaine autonomie sémantique par rapport à la base formative dont il ne fera que modifier le sens : superfin signifie « très fin » ; transporter, c'est toujours porter, mais d'un lieu dans un autre ; délasser n'est que le contraire de lasser (cf. toutefois avec les suf¬fixes diminutifs : maisonnette maison). Enfin, le suffixe a un pouvoir classificateur dont le préfixe est généralement dépourvu. Si le suffixe fait le plus souvent passer le mot qu'il forme dans une partie du discours autre que celle à laquelle appartenait le mot générateur (orientation orienter, robustesse robuste), le préfixe sert largement à créer des mots nouveaux dans le cadre de la même partie du discours (réintroduire introduire ; irresponsable < responsable).
Parmi les formations préfixales la première place revient aux ver¬bes.