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IUP Management et Gestion des Entreprise Marchés, formation des prix et rôle de l’état

Marchés et formation des prix.

Section 1. Introduction. Le marché d’un bien : notion, structure et équilibres

    1. La notion de marché.

1.1.1. Définition.

Les comportements individuels ne sont pas ceux d’agents isolés car le demandeur d’un bien de consommation par exemple, ne peut l’acquérir que s’il rencontre un offreur de ce bien. Ainsi, le producteur qui veut embaucher des collaborateurs ne peut le faire que s’il est mis en contact avec les personnes prêtent à fournir du travail… (il s’agit ici de l’une des principales justification des marchés par Platon et Aristote). Le marché est ainsi au sein des économies modernes le lieu de ces rencontres. Ainsi, le marché d’un bien (produit, service ou facteur) est la rencontre d’un ensemble d’offre et de demande de ce bien, donnant lieu à un échange sur la base d’un prix.

Pour qu’il y ait échange, il faut évidemment au moins deux personnes et celles-ci doivent tomber d’accord : tout marché est donc nécessairement un lieu de comportement collectif de divers agents économique par rapport au bien concerné.

1.1.2. Objet de l’analyse économique des marchés

Plus concrètement, l’étude économique du marché d’un bien consiste à fournir une réponse convaincante à 4 questions que suscite son fonctionnement. Les 2 premières concernent le prix : qui le choisit et comment s’explique le niveau auquel il se situe ? Les deux suivantes portent sur les quantités échangées : qui les choisit et comment peut s’expliquer leur montant ?

Il existe ainsi un certain nombre d’interrogations à propos de ces questions. Ainsi, en ce qui concerne le choix du prix, il existe plusieurs possibilités :

  • Les offreurs fixent le prix et les demandeurs achètent ou non sur la base de ce prix. On dit alors que les offreurs sont « price makers » tandis que les demandeurs sont « price takers ». Les demandeurs se comportent alors à prix donnés. L’exemple typique de ce type de fonctionnement est celui du commerce de détail.

  • les demandeurs fixent le prix et les offreurs acceptent ou non de fournir le bien demandé à ce prix. On dit alors que les demandeurs sont « price makers » et que les offreurs sont « price takers » car ils se comportent à prix donné. Une large part du marché du travail fonctionne de cette marnière ainsi que celui de la petite épargne.

  • demandeurs et offreurs « discutent » pour fixer le prix et il y a soit marchandage direct entre eux (marché aux puces) ou bien organisation de leurs « discussions » sous forme d’enchères ou de criées. Les exemples les plus criants de ce type de fonctionnement sont la bourse, le marché du poisson, de la viande, etc.

  • le prix est déterminé à l’extérieur du marché, c'est-à-dire ni par les offreurs ni par les demandeurs et le cas le plus fréquent est celui d’une intervention de l’état sur la base de critères définis. Cette intervention peut prendre plusieurs forme : un prix imposé qui doit être respecté de tous, un prix plafond qui ne peut dépasser un niveau maximum, un prix plancher qui ne peut descendre en dessous d’un certain niveau, ou bien un prix fourchette qui est une combinaison des deux cas précédents (la PAC est un exemple de ce type d’intervention).

Pour comprendre la formation des prix, il faut introduire de nouveaux éléments tels qu’une classification des divers types possible de marché et des hypothèses sur le comportement des agents lorsqu’ils sont en présence sur ces marchés.

Section 2. Caractéristiques et structures d’un marché

Il existe quatre caractéristiques fondamentales des marchés :

  • Le nombre d’acheteurs et de vendeurs : certains marchés mettent en présence un très grand nombre d’agents économiques, d’autres n’en voient se rencontrer que quelques uns. Le nombre des partenaires en cause n’est pas tant déterminé par leur présence physique au même endroit que par la possibilité pour eux d’intervenir dans l’échange.

  • La nature du bien : les conditions dans lesquelles se négocient et finalement se déroulent les échanges sont influencées par les caractéristiques du bien lui-même : caractéristiques physiques intrinsèques telles que périssables ou durable, stockable ou non, divisible ou non, ou caractéristiques de présentation par les offreurs telles que standardisation ou différenciation…

  • Le degré d’information : la connaissance que les acheteurs ou les vendeurs ont des prix pratiqués ailleurs ou antérieurement, des quantités disponibles au moment même ou ultérieurement ainsi que des qualités des biens peut être très diverse et les conditions de fonctionnement des marchés sont naturellement affectées par ces connaissances.

  • La mobilité des vendeurs ou des acheteurs : selon les possibilités de déplacement dont disposent les offreurs et les demandeurs éventuels, par exemple en vue d’obtenir ailleurs de meilleurs conditions d’échange, leurs comportements seront différents.

Sur la base de ces caractéristiques, on peut définir ce que l’on appelle une structure de marché : on appelle structure de marché les formes alternatives que peut présenter un marché en fonction de la manière dont s’y réalise les quatre caractéristiques fondamentales du nombre d’acteurs, de la nature du bien, du degré d’information et de mobilité des acteurs.

Il devient ainsi possible de dresser une typologie des marchés en fonction de cette réalisation : un seul offreur et un grand nombre de demandeurs forment une structure de monopole, un seul demandeur et un grand nombre d’offreur forment une structure de monopsone, un seul offreur et un seul demandeur forment une structure de monopole bilatéral, un petit nombre d’offreurs et un grand nombre de demandeurs forment une structure d’oligopole, un petit nombre de demandeur et un grand nombre d’offreurs forment une structure d’oligopsone et un grand nombre de demandeurs et d’offreurs forment une structure de concurrence.

Finalement, la notion de petit nombre ou de grand nombre n’est intrinsèquement pas relié à la notion de quantité mais plutôt au fait que dans une situation de petit nombre, chaque acteur se considère obligé de tenir compte du fait que ses concurrents situé du même côté du marché que lui, réagissent à ses décisions de prix et/ou de quantités. A l’opposé, on entend par grand nombre une situation dans laquelle chaque acteur agit de façon indépendante sans tenir compte des possibles actions des autres acteurs se situant du même côté du marché que lui.

Du point de vue de la deuxième caractéristique des marchés c'est-à-dire celle portant sur la nature des biens échangés, on distinguera les marchés où ces biens sont homogènes de ceux où ils font l’objet de différenciation diverses plus ou moins importantes. L’ultime différenciation étant le cas d’un bien unique comme peut l’être une œuvre d’art.

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