
- •Chapitre 1 – la révolution industrielle
- •Introduction
- •La révolution industrielle : quels préalables ?
- •Un développement économique inégal
- •Vers un renouveau des approches
- •Tableau 1 – Evolution de la population de l’Angleterre et du Pays de Galles de 1811 à 1851 (en millions d’habitants)
- •Tableau 2 – Evolution de la population en Ecosse et dans le reste du Royaume-Uni de 1801 à 1861 (taux de croissance annuels moyens)
- •Le rôle de la technologie
- •La révolution des transports
- •Conclusion
- •Tableau 3 – Taux de croissance annuels moyens du produit industriel pour la période 1801-1831 (en %)
Conclusion
La thématique de la révolution de la révolution industrielle continue d’alimenter, au Royaume-Uni, une bibliographie débordante (Jean-Pierre Dormois, 2000). Dans le temps, quatre vagues se sont succédées : la première est dominée par Arnold Toynbee (1883-1884), la seconde correspond à la publication des livres célèbres de John Clapham (1926) et Paul Mantoux (1928), la troisième à la parution de l’ouvrage de Deane et Cole, British economic growth (1959), la quatrième à la reprise de la problématique de la révolution industrielle par Nicholas R. Craft (1985), dans sa non moins célèbre controverse avec Walt W. Rostow, conclue en 1994 par la réponse de David S. Landes quant à la nature accidentelle de la révolution industrielle (Landes, 1994).
Aujourd’hui, la majeure partie des spécialistes s’est ralliée à l’idée d’une rupture majeure au dépit de la croissance moderne et d’un enchaînement logique de causes et d’effets. La révolution a lancé la Grande-Bretagne, son promoteur, sur la voie de la croissance et de l’élévation continue du niveau de vie :
Tableau 3 – Taux de croissance annuels moyens du produit industriel pour la période 1801-1831 (en %)
Deane et Cole (1959) |
4,4 |
Jackson (1992) |
2,9 |
Crafts et Harley (1992) |
2,8 |
Cuenca Esteban (1994) |
3,2 |
Source :
Sans doute la croissance des années 1801-1831 a-t-elle été moins forte que ne le pensait Rostow, mais elle demeure supérieure à celle de l’ensemble du XIXe siècle.
S’est imposée également une vision diffusionniste » concevant la révolution industrielle comme une transformation quantitative et qualitative dans un grand nombre de domaines face à une vision « réductionniste », expliquant son succès par la réduction précoce des emplois dans le secteur primaire et la percée de quelques nouveaux produits (le coton) sur des marchés conquis plus ou moins par la force.
1 François Caron, Le Résistible Déclin des sociétés industrielles, Paris, Perrin, 1985, p. 20.
2 François Caron, Ibidem, p. 20.