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Economie industrielle –L3 EG

Economie industrielle - Tuteur : Sylvie Rochhia

Chapitre 3 : l’économie industrielle internationale Section 1 : Pouvoir de marché et concurrence internationale

Jusqu’à présent, nous nous sommes intéressés à des analyses dont la concurrence s’exerce exclusivement entre des firmes de même nationalité (c’est-à-dire un contexte d’économie fermée). Cela était justifié jusqu’aux années 1950, puisque les firmes américaines étaient dans une situation telle que la concurrence étrangère était négligeable. A partir de 1947, la croissance des échanges internationaux est très vive, avec la première libéralisation des échanges internationaux grâce au GATT, le développement de la multinationalisation des firmes (nord-américaines, puis européennes et japonaises) : dans ce cadre, il convient désormais de raisonner en économie ouverte.

La dimension internationale a été prise en compte dans l’analyse de l’économie industrielle dès les années 1960, en critiquant les résultats trouvés jusqu’à présent sous les hypothèses de concurrence parfaite (notamment l’homogénéité des biens, le nombre infini de firmes et les rendements croissants). La fin des années 1970 marque la systématisation du positionnement de l’analyse dans un cadre ouvert. Dans les années 1990, il existe un ensemble de travaux qui constitue ce que l’on appelle désormais l’économie industrielle internationale, dont l’objet est d’appliquer à l’économie internationale les modèles précédemment développés par l’économie industrielle.

Cette approche repose ainsi sur un enrichissement de l’économie internationale par l’économie industrielle.

Dans cette plaquette, nous nous plaçons sous un angle où l’introduction de la concurrence imparfaite dans l’analyse du commerce international est étudiée en rapport avec l’impact que peut avoir la concurrence au sein d’un secteur où il existe un pouvoir de marché.

Il apparaît nécessaire de reprendre le modèle de Cowling et Waterson lorsque le marché sectoriel est approvisionné à la fois par les firmes nationales et par des exportations. Une fois relâchée l’hypothèse de concurrence pure et parfaite, nous assistons à une modification des mécanismes des prix internationaux.

1. Détermination du taux de rentabilité dans un marché ouvert à la concurrence internationale

Les hypothèses sont ici identiques à celles du modèle de base, à l’exception près que les importations sont introduites, de manière exogène (ceci constitue une simplification certes importante mais qui permet de rester proche du modèle de base de Cowling et Waterson).

La fonction inverse de demande dans ce type de marché est donnée par :

,

est la production domestique destinée au marché domestique des firmes concernées et où caractérise le niveau des importations,

et la fonction de profit de la firme domestique (notée ) est donnée par :

,

est la production destinée au marché domestique de la firme et où est le coût inhérent à la production.

La maximisation des profits conduit à la définition de deux types de variation conjecturale, contrairement à la situation d’économie fermée: la firme domestique qui fait varier sa production doit envisager d’une part les réactions de ses rivales domestiques, tout comme celles de ses rivales étrangères vendant sur son marché. Mathématiquement, on peut expliciter la réponse des concurrents anticipée par la firme à une variation des quantités qu’elle produit :

,

est l’opinion de la firme sur les réactions des firmes domestiques à une variation de sa production et où est l’opinion de la firme sur les réactions des importateurs à une variation de sa production.

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