
- •О.Б. Полянчук краткий курс лекций по лексикологии французского языка
- •031202 − Перевод и переводоведение
- •Пояснительная записка
- •Thème №1. Objet d’étude de la lexicologie. La lexicologie comme science.
- •Critères, permettant de délimiter le mot.
- •Objet – notion.
- •Notion − forme acoustique du mot.
- •Devoirs d’autocontrôle.
- •Thème №3. La signification lexicale. Structure de la signification lexicale.
- •Il faut tenir compte de la différence entre la signification lexicale et grammaticale.
- •Il faut également tenir compte des rapports entre la signification lexicale et la notion.
- •La microstructure de la signification lexicale.
- •Devoirs d’autocontrôle.
- •Thème № 4. L’évolution sémantique. La polysémie. La structure sémique d’un mot polysémique.
- •4. Types de variantes lexico-sémantiques.
- •Thème №5. Les causes et les mécanismes de l’évolution sémantique.
- •2. Les causes linguistiques (intralinguistiques) de l’évolution sémantique.
- •Causes sémantiques.
- •Causes affectives de l’évolution sémantique.
- •5. La métonymie.
- •Dévoirs d’autocontrôle:
- •Thème №6. La structuration du vocabulaire. La théorie des champs sémantiques.
- •Devoirs d’autocontrôle.
- •Thème №7. Séries lexicales du vocabulaire français.
- •Absolus relatifs
- •Thème №8. La formation des mots.
- •Il ne faut pas confondre les suffixes homonymiques: -eur (acteur) et -eur (longueur).
- •Thème №9. La phraséologie.
- •Thème №10. Les emprunts.
- •Devoirs d’autocontrôle:
- •Литература:
Notion − forme acoustique du mot.
Dans ce cas nous sommes en présence du problème lié au signe linguistique. Ce terme a été proposé par Ferdinand de Saussure qui a déterminé le signe linguistique comme l’unité du signifiant (forme sonore) et du signifié (côté idéal, sens). Il s’agit des rapports entre la forme et le contenu qui représentent un lien dialectique. Ils sont liés comme “le verso et le recto d’une feuille de papier” [Saussure 1978: 31]. Le signifiant – c’est une envelope sonore à laquelle on reconnaît le sens du mot. Le lien entre le signifiant et le signifié s’est formé au cours des siècles, ce qui veut dire que c’est un lien naturel, non arbitraire. Mais on ne peut pas considérer les mots comme signes de n’importe quel code. Si les signes d’un code sont tout à fait arbitraires, conventionnels (les signaux rouges et verts pour la circulation), les mots ne surgissent pas en résultat d’une convention. Le mot se forme indépendamment du désir de quelque personne, il change au cours des siècles selon les lois de la langue. Ce n’est pas un acte autoritaire. Il y a une différence du signe linguistique avec les autres signes:
Son caractère universel: il sert à décrire tous les domaines de l’activité humaine.
Il n’est pas artificiel, il se crée au cours des siècles.
L’existence de plusieurs niveaux dans le cadre du signe linguistique: phonétique, grammatical, lexical.
Sa productivité.
Son caractère expressif et émotionnel.
Si nous revenons à l’image du triangle sémantique, nous pourrons voir, en nous basant sur tout ce qui vient d’être dit, que la forme acoustique du mot est liée au dénoté par l’intermédiaire de la notion.
3. Forme acoustique du mot − objet (théorie de la nomination).
Les rapports entre l’objet et la forme acoustique du mot peuvent être étudiés dans deux directions:
En partant de l’objet vers sa forme phonique.
En partant de la forme phonique vers l’objet.
Le premier aspect d’étude constitue l’objet de la branche de la lexicologie qui s’appelle l’onomaséologie (ou théorie de la nomination), le deuxième aspect représente l’étude sémaséologique. Dans ce châpitre nous allons étudier le premier aspect.
La théorie de la nomination pose au centre de ses intérêts la question: comment les objets reçoivent-ils leurs noms? Depuis longtemps, dès l’apparition de la linguistique les savants se posaient la question sur le rapport de la structure phonique du mot avec l’objet qu’il désigne. Il y avait des opinions que l’aspect sonore du mot reflétait les qualités (les propriétés) des objets. Aujourd’hui il est tout à fait évident que les sons, la structure phonique du mot ne peuvent pas refléter les propriétés de l’objet nommé. Si la structure phonique du mot reflétait les propriétés de l’objet, les mots de toutes les langues sonneraient de la même manière. Si les sons лошадь, собака appartiennent à l’objet, qu’est-ce que viennent faire ici les mots cheval, chien etc ? Quand on donne un nom à un objet on s’appuie sur quelque particularité connue de cet objet, sur ce qui existe déjà. Cette particularité devient “un représentant” de cet objet. La particularité choisie comme base de dénomination n’est pas nécessairement essentielle. Voilà pourquoi il arrive que chaque peuple choisit différentes particularités. Par exemple, prise au courant – розетка, портной – порты, tailleur – tailler, стол – стоять, table – planche, летучая мышь – chauve-souris, снегирь(рус) – зимовка (серб.) –pivoine(фр.). A. Darmesteter souligne: “Le nom n’a pour fonction de définir la chose mais seulement d’en éveiller l’image. Et à cet effet le moindre signe, le plus imparfait, le plus incomplet suffit, du moment qu’il est établi entre les gens parlant la même langue, qu’ un rapport existe entre le signe et la chose signifiée” [Darmesteter 1979].
La forme phonique du mot ne reflète pas les qualités de l’objet, il n’y a pas de liens organiques entre eux. Mais quand le mot apparaît (au moment de son apparition) le mot caractérise en quelque mesure sous un certain angle la chose signifiée, parce que la dénomination est basée sur une des particularités de la chose.
La première signification, celle qui est propre au mot au moment de son apparition est appelée signification étymologique [Sauvageot 1964]. Du point de vue d’aujourd’hui nous voyons des mots où nous pouvons distinguer les traces de la particularité qui leur avait donné son nom et un autre groupe, ceux où cette particularité est oubliée. Le mot robinet provient du nom propre robin (surnom des moutons, les robinets étant souvent ornés d’une tête de mouton). Alors, un mot dont le sens s’explique par sa forme, par sa structure, par ses éléments composants – c’est un mot motivé. Si la signification lexicale d’un mot peut être expliquée et comprise à l’aide de sa signification étymologique, le mot est motivé par sa forme, sa structure. Si le mot a gardé sa signification étymologique et l’image ou la particularité sur laquelle se base la dénomination est vivante, alors on dit que le mot est motivé, ou, ce qui revient au même, qu’il possède sa forme interne qui est transparente.
La motivation peut-être:
Naturelle ou phonétique (absolue). Ces mots sont représentés par les onomatopées – imitations des bruits: cou-cou, brouhaha. Leur sens est expliqué par la réalité. Selon V.G. Gak cette motivation n’est pas tout à fait absolue. Pour le prouver il cite les onomatopées différentes qui transmettent l’aboiement d’un chien dans les langues différentes. Par exemple, wau-wau (allem.), bow-bow (angl), oua-oua(fr.), bu-bu (ital.). [Гак 1977].
Relative ou intralinguistique. Ce type se subdivise en deux groupes:
la motivation morphologique, quand le mot est motivé par les éléments qui le composent. Ce sont les mots à structure morphologique transparente. Par exemple, chanteur, feuillage, travailleur, vendeur.
la motivation sémantique. le sens dérivé s’explique par le sens propre. Le bras de l’homme – le bras d’un fauteuil, le pied de ’homme – le pied d’une montagne.
Parfois la forme interne des mots des langues différentes exprimant la même chose peut être la même: le bras d’un fauteuil “ручка кресла”, le pied d’une table “ножка стола”, la dent d’une peigne “зубец расчески”. Les faits de la similitude des formes internes apparaissent à cause des mêmes associations psychologiques chez les différents peuples. Dans d’autres cas la forme interne des mots des langues différentes n’est pas la même, elle revêt un caractère national. Портной - tailleur, ручка сковороды – la queue d’une poêle, шляпка гвоздя – la tête d’un clou, рукав реки – le bras d’un fleuve. La particularité qui a donné son nom à l’objet s’appelle l’indice de la nomination. Elle peut être oubliée, peut tomber en désuétude, c’est-à-dire on oublie la motivation des mots. Cet oubli est causé par l’emploi du mot, les changements phonétiques et sémantiques. Par exemple, le mot moineau était motivé par le mot moine (il y avait l’association avec un petit moine à cause de la couleur grise de son habit). Mais avec le temps le rapport avec cette image s’est effacé, la motivation s’est oubliée. Ce processus s’appelle la démotivation.
La motivation est superflue dès que le mot devient unité. Au cours du développement sémantique des mots, ils perdent leur motivation. C’est un processus constant. Les mots anciens ne sont pas motivés (eau, faire, chaise). Les néologismes sont toujours motivés (спутник, dénucléarisé). Les mots polysémiques ne sont pas motivés, tandis que les mots monosémiques le sont. Le mot motivé sert de base pour la formation des mots nouveaux. La démotivation a lieu sous l’influence des facteurs différents parmi lesquels il faut citer premièrement le phénomène de l’étymologie populaire. Ce phénomène est dû à la formation de deux mots français différents à la base du même mot latin. Par exemple, le mot latin causa s’est développé par la voie dite “populaire” (avec tous les changements phonétiques qui se produisaient au cours de l’histoire du mot), en donnant le mot français chose. Plus tard les français, sous l’influence des nécessités du développement de la langue dite “savante”, ont dû emprunter encore une forme du même mot latin – cause. Alors, nous avons deux mots différents, le mot chose, étant nommé mot populaire et le mot cause – mot savant. Ces mots ont reçu le nom de doublets éymologiques. Citons quelques exemples encore: directum – droit, direct ; auscultare – écouter, ausculter ; pumbicare – plomb, plonger.
Les divergences entre les doublets peuvent être tellement prononcées que le lien phonétique et surtout sémantique entre eux peut se rompre. Ce phénomène a donné à certains savants l’idée qu’on ne peut pas considérer les doublets comme des mots motivés. Par exemple, A. Sauvageot, en se basant sur cette idée, prétend que le vocabulaire français en somme n’est pas motivé, car sa partie considérable est représentée par les doublets [A.Sauvageot 1964]. V.G.Gak avance un point de vue contraire. Il estime que le degrés de la motivation des mots peut s’expliquer par le niveau de l’instruction des gens et comme nous pouvons, en utilisant le dictionnaire étymologique, reconstituer la parenté des mots – doublets, ces derniers deviennent pour nous motivés [Гак 1998]. Cela veut dire que de cette façon le vocabulaire français peut être considéré comme motivé. Par exemple, un rouge-gorge – un oiseau qui a une gorge rouge, un tournesol – une plante qui tourne sa “tête” vers le soleil, un tremble – un arbre dont les feuilles tremblent, un perce-neige – une fleur qui pousse en émergeant de la neige.
Le peuple tend à rapprocher les mots dont la forme interne est opaque pour les rendre plus clairs. On attribue au mot une signification ou une motivation toute neuve. Si l’on oublie la forme interne du mot, on assosie ce mot avec d’autres qui sonnent pareillement et qui ont la signification proche. Ce fait est appelé “étymologie populaire”. Comme on voit, l’étymologie populaire consiste en déformation des mots inconnus. Elle est consacrée par l’usage, favorisée par une vague ressemblance avec un mot mieux connu. Le peuple l’utilise pour assimiler l’inconnu. Les faits de l’étymologie populaire se trouvent surtout dans le langage populaire, surtout dans celui des hommes illitrés. Par exemple, полуклиника, спинжак, полувер, подскриптум, contre-danse.