
- •О.Б. Полянчук краткий курс лекций по лексикологии французского языка
- •031202 − Перевод и переводоведение
- •Пояснительная записка
- •Thème №1. Objet d’étude de la lexicologie. La lexicologie comme science.
- •Critères, permettant de délimiter le mot.
- •Objet – notion.
- •Notion − forme acoustique du mot.
- •Devoirs d’autocontrôle.
- •Thème №3. La signification lexicale. Structure de la signification lexicale.
- •Il faut tenir compte de la différence entre la signification lexicale et grammaticale.
- •Il faut également tenir compte des rapports entre la signification lexicale et la notion.
- •La microstructure de la signification lexicale.
- •Devoirs d’autocontrôle.
- •Thème № 4. L’évolution sémantique. La polysémie. La structure sémique d’un mot polysémique.
- •4. Types de variantes lexico-sémantiques.
- •Thème №5. Les causes et les mécanismes de l’évolution sémantique.
- •2. Les causes linguistiques (intralinguistiques) de l’évolution sémantique.
- •Causes sémantiques.
- •Causes affectives de l’évolution sémantique.
- •5. La métonymie.
- •Dévoirs d’autocontrôle:
- •Thème №6. La structuration du vocabulaire. La théorie des champs sémantiques.
- •Devoirs d’autocontrôle.
- •Thème №7. Séries lexicales du vocabulaire français.
- •Absolus relatifs
- •Thème №8. La formation des mots.
- •Il ne faut pas confondre les suffixes homonymiques: -eur (acteur) et -eur (longueur).
- •Thème №9. La phraséologie.
- •Thème №10. Les emprunts.
- •Devoirs d’autocontrôle:
- •Литература:
Thème №10. Les emprunts.
Problèmes à étudier:
La définition des emprunts.
La classification des emprunts d’après l’élément emprunté.
La classification des emprunts d’après la source.
1. Outre les sources internes de l’enrichissement du vocabulaire (évolution du sens, formation des mots) il existe la source externe – les emprunts. Les peuples entrent en contacts divers, ce qui a pour conséquence les emprunts. Ch. Bally dit que l’emprunt est le témoignage des échanges culturels. La quantité d’emprunts est expliquée par l’influence de la radio, de la télévision, de la presse, de l’internet. Les notions (ou les objets nouveaux) pénètrent dans la langue avec le vocable nouveau. Ce vocable est toujours lié au concept. Mais il y a des cas quand l’objet est connu par le peuple, mais les mots qui existent ne peuvent pas satisfaire le peuple. Dans ce cas il emprunte. Par exemple, le mot illitré ne suffit pas, alors ont recourt à l’emprunt à l’italien: analphabétisme.
On appelle emprunts uniquement les mots et les éléments des mots, pris par le français à des langues étrangères, ainsi qu’aux langues des minorités nationales habitant le terretoire de la France qui sont introduits après l’époque de la formation du français comme langue indépendante (vers le 9-ème siècle).
2. On peut classer les emprunts, en se basant sur les critères différents. Du point de vue de l’élément emprunté on distingue:
L’emprunt lexical – quand on prend le mot tout entier en recevant un objet nouveau ou une notion inconnue jusque - là par le peuple. Par exemple, colibri – de la mer de Caraïbes, kangourou – de l’Australie, tomate – de Mexique, soya – de Manchourie.
L’emprunt morphologique. Ce sont les emprunts affixaux (surtout suffixaux). Par exemple, -aud, -ard – sont des suffixes d’origine germanique; -ing – d’origine anglaise; -esque – de l’italien; -tion – du latin.
L’emprunt sémantique représente le cas où on prend à l’étranger des significations nouvelles qui s’ajoutent aux sens anciens des mots traditionnels. Convention, parlement ont pris le sens politique à l’anglais.
Une façon particulière d’emprunter est celle d’adopter non seulement le sens, mais aussi la forme interne du vocable étranger. Ce type d’emprunt s’appelle les calques. Par exemple, gratte-ciel – sky-scraper (angl.); plan quinquennal – пятилетний план (russe); journée-travail – трудодень (russe); choux-fleur – cavolfiore (it.).
Ce ne sont pas tous les mots empruntés qui coïncident avec ceux de la langue donneuse. Au moment de sa pénétration dans la langue le mot est monosémique. On choisit une des significations du mot polysémique de la langue donneuse. Par exemple, le mot chauffeur signifiait en français:1) кочегар, 2) водитель. Le russe prend la deuxième signification. Le mot russe совет a beaucoup de significations, mais en français il n’a qu’une signification (structure administrative).
Dans la langue il existe les faux emprunts. Ce sont les mots qui ont la forme des emprunts, mais la signification est autre. Par exemple, speaker – le président du parlement (angl.), mais en français le sens est celui qui parle à la radio; recordsman – regisseur du son (angl.), mais le françis donne à ce mot le sens celui qui bat les records.
L’emprunt peut être direct ou indirect selon qu’il se fait directement d’une langue à une autre ou par l’intermédiaire d’une autre langue. Par exemple, le mot hussard est venu en français par la chaîne suivante: l’hongrois – l’allemand – le français.
De la même manière les mots caravane, orange sont entrés en français par l’intermédiaire du persan et de l’arabe.
Il arrive qu’un ancien mot français, étant emprunté par une langue étrangère, est de nouveau emprunté par le français avec un sens nouveau. Par exemple, le mot sport signifiait en anglais jeu, amusement. L’ayant emprunté, le français lui a contribué le sens compétition, jeu sportif. Ce sens a été réemprunté par l’anglais. De même le mot français ensemble, pris par le russe, lui a donné le sens groupe d’acteurs, musiciens. Ce sens est pris à présent par le français. J. Deroy les appelle “emprunts aller - retour” [Deroy 1956].
D’après le degrès de l’adaptation des emprunts on distingue:
Les xénismes: mots à faible adaptation qui figurent comme des mots étrangers: izba, vendetta.
Les mots qui ne se distinguent plus des mots français: bouledogue.
On peut classer les emprunts d’après la source de leur apparition. Elle remonte à l’origine des mots empruntés. Chaque période du développement du français est caractérisée par le nombre et la qualité des emprunts car cela dépend de l’histoire des rapports culturels avec d’ autres pays à une époque donnée, des guerres et des autres facteurs extralinguistiques. On va en parler en ordre chronologique.
les emprunts aux langues classiques. L’emprunt au latin a commencé à l’époque de la formation du français et continue jusqu’à nos jours. Les emprunts pénètrent par les oeuvres des écrivains classiques latins, traduits en français. Ils se rapportent d’habitude au vocabulaire de l’église ou de la jurisprudence: église, contrat, autorité.
Quand aux emprunts aux langues grecques, beaucoup ont pénétré par l’intermédiaire du latin: église, école, golfe, plat.
Pourtant il existe des emprunts directs au grec. Ce sont des termes spéciaux: mélodie, hygiène, agronomie. Au 16-ème siècle à l’époque de la Renaissance de la culture et de l’art antique, de la science, l’influence du latin et du grec se fait sentir. Les auteurs empruntaient pour combler les lacunes de la langue maternelle:
-
Latin
Explication
Assimiler
Exister
Social
Structure
Déclarer
Grec
Hypothèse
Sympathie
Politique
Aristocratie
Thème
Démocratie
On constate à cette époque un grand nombre d’affixes empruntés: -ation, -ité, -ible, -isme, contre- etc.
les emprunts aux langues orientales. Les mots empruntés à l’arabe sont des noms concrets désignant les produits et les objets d’orient, car ces mots étaient empruntés avec des objets arabes: animal, coton, jupe, girafe etc.
Ce sont encore des mots liés au développement des mathématiques: algèbre, chiffre.
les emprunts aux langues romanes. Avant tout, c’était l’italien. Pendant la période de la Renaissance, le capitalisme se développait. Les arts ont trouvé leur essor, ce qui s’est refleté sur la langue. Le français a emprunté beaucoup de mots se rapportant à l’art. Par exemple, les termes de l’architecture: mosaïque, arcade, pilastre, façade; les termes littéraires: madrigal, sonet, burlesque; beaucoup de termes d’arts tels que: musique, danse, ballet, fugue, violon, choeur, compositeur; l’art militaire: bastion, canon, cartouche; termes de commerce et d’industrie: banque, banqueroute, crédit, carton, parfum; les mots de la vie de tous les jours: appartement, cabinet, cadre, parasol, bizarre.
Au 16-ème, 17-ème, 18-ème siècles on voit apparaître l’emprunt à l’espagnol. Ce sont les termes militaires, artistiques et littéraires: casque, camarade, flotille, cabaret, romance, sérénade.
On voit également des mots coloniaux d’origine arabe: tabac, maïs, cacao, chocolat qui sont entrés dans la langue française par l’intermédiaire de l’espagnol. En somme, l’espagnol a donné environ 300 mots. On trouve aussi des emprunts du portugais au 16 -ème et 17 -ème siècles, liés aux produits exotiques: acajou, bambou, mandarin (du malais), banane (d’un dialecte de Guinée).
les emprunts aux langues germaniques. Au 16-ème siècle les mercénaires allemands étaient employés à l’armeé française. Les relations commerciales et culturelles plus régulières se sont fixées.
Les termes de guerre ont apparu: sabre, bivouac, halte. On voit aussi les termes de musique et de danse: accordéon, valse; des noms des objets et des produits vulgarisés par les allemands – des termes de la vie quotidienne: was ist das? – vasistas, loustic (gai).
L’influence anglaise c’est prononcée au 18-ème – 19-ème siècles. Celà s’explique par l’intérêt au régime parlementaire, l’influence de la littérature et de la philosophie anglaise.
Ce sont avant tout les termes politiques: vote, budget, ordre du jour (sur le modèle order of the day), boycotter, interview, leader.
On trouve aussi les termes techniques et industriels: rail, tramway, travelling, pipe-line; les termes,liés aux sports: boxe, sportswoman, skating etc.
Puis, une vraie anglomanie atteint la langue française. Celà est expliqué par la mode. On trouve les mots, tels que look, gin, rock, barman, sandwich, spleen, star, five-o-clock, sweater, gangster, manager, superviser etc. Il y a également l’emploi abusif des radicaux savants latins et grecs. L’emprunt n’est pas utile quand son emploi est dicté par la mode et s’il ne sert pas les buts de l’enrichissement de la langue. Il faut l’ utiliser dans une mesure raisonnable.
Au 18-ème siècle commencent les emprunts du russe: archine, boyard, samovar, vodka. Après la révolution d’octobre on voit apparaître: komsomol, Soviet, oudarnik, lunik par adjonction du suffixe - ik par analogue avec spoutnik.
On voit aussi beaucoup de calques: plan quinquennal, émulation socialiste.
Le mot collectif a reçu le sens russe de groupe de personnes.
Il faut ajouter que la globalisation joue le rôle de catalyseur en ce qui concerne les emprunts.