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Les médias et l’État
Les rapports entre les médias et l’État semblent animés de mouvements contradictoires. Au nom d’une information libre, pluralistes, peu onéreuse pour l’usager, la presse demande à l’État de prendre des mesures d’aide économique. Mais au nom de la liberté de l’information, elle ne tolère aucune tentative de contrôle plus ou moins directe. Pour préserver la qualité des programmes ou les impératifs éducatifs et culturels, on souhaite maintenir la présence de l’État dans l’audiovisuel. Mais comment conserver alors une indépendance totale vis-à-vis du pouvoir politique? Les relations entre les deux parties sont donc très subtiles et on comprend fort bien que les professionnels de l’information soient vigilants vis-à-vis d’éventuelles tentatives de contrôle.
L’État fixe le cadre juridique des différents médias, accorde des aides économiques, investit dans les industries de communication.
Dans le domaine politique, l’influence de l’État se fait surtout sentir pour l’audiovisuel. Il a toujours souhaité des directeurs de l’O.R.T.F. puis des présidents de chaînes proches du pouvoir et suivi de près les contenus de l’information. On connaît la phrase de G. Pompidou: «La télévision, c’est la voix de la France».
Jusqu’en 1982, le monde des médias était coupé en deux. D’un côté, le domaine de la presse écrite, secteur privé où l’État intervenait par des aides directes ou indirectes aux journaux. Il a été fréquemment appelé au secours par des journaux afin d’endiguer la concentration de la presse ou de garantir l’expression du pluralisme en aidant les petits organes d’information qui drainaient peu de publicité.
De l’autre côté, l’audiovisuel, où depuis la Libération l’État avait un quasi-monopole, les chaînes de radios et de télévisions appartenant au service public.
Tenant compte de nombreuses critiques et des évolutions sociales, la loi de 1982 sur la communication audiovisuelle a mis fin au monopole de l’État sur les ondes, légalisé les radios locales privées, permis la création de chaînes privées de télévision, de réseaux câblés, de services télématiques. Elle a créé la Haute Autorité de la communication audiovisuelle, qui nomme les présidents de chaîne. Une société d’économie mixte, mi-privée, mi-publique, s’est mise en place dans tous ces domaines avec un service public de la radio et de la télévision confrontées à la concurrence du secteur privé ( radios locales, chaînes privées… ). L’État ne s’est retiré qu’en partie. Il apparaît derrière Canal Plus, dont le promoteur est la société Havas qu’il contrôle à 50 %. Il est également associé aux collectivités locales et aux entreprises privées dans les sociétés de télévision par câbles. Il contrôle les radios périphériques.
Un virage important a été pris mais ce processus de libéralisation, de constante évolution, suscite un débat de fond.
Pour les uns, il convient que l’État se retire presque complètement du monde des médias (ne conservant par exemple qu’une chaîne de télévision à dominante culturelle ou éducative). Son intervention minimale devient alors synonyme de démocratie.
Pour les autres, il s’agit d’établir une coexistence stimulante entre un secteur public de qualité qui échapperait à la logique publicitaire et un secteur privé dynamique.
En Grande-Bretagne, l’État intervient fort peu dans les problèmes de la presse. Les journaux refusent, comme une aliénation inacceptable, toute idée d’une aide de l’État, à la mode française, qu’ils assimilent à une perte de leur dignité et de leur indépendance : la presse doit tenir seule sur ses propres pieds ; dans un domaine comme dans un autre, les entreprises qui survivent sont celles qui sont prêtes à relever le défit du changement.
Cette méfiance vis-à-vis de l’État ne va pas sans réels avantages. Il est indéniable que la presse anglaise, dans son ensemble, se montre beaucoup plus critique, beaucoup moins révérencieuse vis-à-vis du pouvoir que la presse française ou que la presse belge. La liberté d’expression dont jouit la BBC est enviée par tous les professionnels français de l’information audiovisuelle, et l’on passe si, au moment de la guerre d’Algérie, les réalisateurs avaient projeté, malgré les «recommandations expresses» du gouvernement, un reportage sur les maquis algériens et sur la torture, ce que vient précisément de faire la BBC à propos de l’Irlande du Nord.
Nouveaux regards sur la France, 1999