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Textes complémentaires Gros plan sur les constructeurs français

L’état de l’économie française aujourd’hui suscite des commentaires contradictoires. Sa modernisation accélérée ou ses résultats commerciaux dans l’agroalimentaire provoquent l’admiration des spécialistes; tout comme les prouesses technologiques réalisées dans certains secteurs de pointe (énergie nucléaire, transport ferroviaires, aviation, espace, logiciels). Mais d’importantes lacunes subsistent (filière bois, textiles, optique et son, etc.) qui pèsent sur le bilan global d’une économie toujours fragile. A l’issue des «Trente Glorieuses» - ces années d’expansion continue, comprises entre 1945 et 1975 - la France, comme tant d’autres pays, fut touchée par la crise énergétique qui mit fin à l’euphorie de la croissance. Aujourd’hui, la nouvelle donne économique, fondée sur une plus grande intégration à l’Europe et sur un secteur tertiaire et financier envahissant, engendre des déséquilibres importants illustrés par l’ampleur du chômage, qui concerne aujourd’hui un actif sur dix (2,5 millions de personnes) ou par le déficit persistant du commerce extérieur.

A la fin des années 80 la France dépendait à 56 % (pour cent) de l’étranger pour son approvisionnement énergétique (pétrole, gaz naturel et charbon), chiffre élevé mais toutefois inférieur de 20 points à ce qu’il était en 1970, lorsque l’énergie nucléaire civile ne fournissait qu’un appoint de 1 % à la production nationale d’électricité, contre 70 % en 1987, un véritable record mondial.

Si le pays est, à juste titre, réputé pour ses parfums, ses vins fins et ses produits griffés, il se situe aussi en bonne place pour la pharmacie et l’industrie automobile (en nette reprise), les communications et les biotechnologies, tandis que les industries ferroviaire et aéronautique se placent à l’avant-garde mondiale. La réussite du train à grande vitesse (T.G.V.) symbolise les succès de la première alors que la seconde, en association avec des partenaires européens, occupe le premier rang en Europe pour la construction d’hélicoptères et d’avions de ligne. Le consortium Airbus, le groupement Arian espace ou le projet d’avion spatial Hermès résonnent comme autant de succès. Enfin, la puissante industrie d’armement, malgré les réserves morales qu’un tel commerce de mort peut susciter, exporte chaque année avions, obus, missiles... A l’inverse, certaines branches comme la chimie minérale, la machine-outil, les textiles et la chaussure ou la filière bois contribuent à alimenter le déficit du commerce extérieur.

Le tissu industriel français, constitué essentiellement de petites et moyennes entreprises (P.M.E.), reste dense même si on assiste parfois au déclin de l’entreprise familiale. Il est vrai que la production cède parfois le pas aux affaires et on assiste alors, grâce à l’ingéniosité de financiers experts, à la construction de véritable groupe qui ne cessent de se restructurer soit par concentration soit par diversification. Si l’investissement étranger pénètre en France, la réciproque est également vraie, et ce n’est pas seulement le cas dans les pays où le coût de main-d’œuvre est bas.

Le commerce extérieur connaît un déficit chronique. Jusqu’à la moitié des années 80, celui-ci était dû, en grande partie, à la facture énergétique qu’alourdissait la cherté combinée du pétrole et du dollar américain. Si aujourd’hui cette cause n’a pas disparu, le solde déficitaire des échanges industriels en est devenu le principal responsable. Plusieurs raisons à cela: l’effort d’investissement des entreprises qui achètent les machines-outils nécessaires, notamment en Allemagne, dont la France est le premier client; on les achète par les ménages de produits de consommation que l’industrie française ne peut pas toujours produire sur-le-champ.

En 1989, la France perd toujours des parts de marché au profit de compétiteurs plus agressifs (Allemagne, Italie, Japon, voire Corée du Sud). Si, grâce aux invisible (tourisme et services) la balance reste tout juste positive, il ne faudrait cependant pas que s’alourdisse le déficit du commerce extérieur.

La France, 1990

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