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Il avait raison celui qui a dit que l'agriculture est la mère et la nourrice des autres arts.
Xénophon De la ferme à l’exploitation agricole
Longtemps les économistes sont restés persuadés que la productivité était le privilège de l’industrie. L’exemple de la France, comme celui des autres pays développés, prouve que l’agriculture est aussi concernée.
Grace à la divercité de son climat et de ses sols, la France bénéficie de conditions très favorables à l’agriculture et occupe aujourd’hui le premier rang dans l’Union européenne pour ses superficies cultivées, la production totale et les exploitations.
Après avoir connu durant un siècle un réel immobilisme, l’agriculture française a subi un bouleversement spectaculaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce bouleversement a non seulement affecté les paysages ruraux et les structures de production, mais aussi les hommes et les mentalités.
Le nombre des exploitations a diminué de moitié en 25 ans. Cette concentration a permis d’accroître de plus de 10 ha la taille moyenne des exploitations. Pourtant de grandes disparités persistent entre les régions. C’est ainsi que la taille moyenne des exploitations dépasse 50 ha dans le centre et l’est du Bassin parisien alors que dans le Sud-Ouest et sur les littoraux méditerranéens elle reste souvent en dessous de 20 ha.
La concentration des terres a été favorisée par l’État soucieux de promouvoir l’apparition d’exploitations rentables et dynamiques. C’est ainsi que des indemnités viagères de départ sont accordées depuis 1963 aux agriculteurs âgés qui cèdent leur exploitation, par ailleurs des aides sont accordées aux jeunes exploitants qui s’installent (dotations aux jeunes agriculteurs). L’État encourage aussi l’association entre les exploitants sous la forme de groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC) et autres.
La progression des rendements, la surproduction mondiale et la très forte diminution de la population active agricole, passée pour la première fois en 2004 sous la barre du million, se sont accompagnées d'un développement rapide des jachères, en diminution cependant depuis le milieu des années 1990.
Une part importante de l'activité paysanne traditionnelle relève aujourd'hui de l'industrie agroalimentaire (alimentation du bétail, salaisons, fromages…). C’est pour la plupart une petite agriculture familiale plutôt pauvre et fortement endettée.
Le faire-valoir direct reste le mode d’exploitation le plus répandu, notamment dans le sud-ouest, le centre-est et l’est du pays. Il devance de peu le fermage qui a rapidement progressé et a été multiplié par trois depuis 1950.
Quant au métayage, il n’est plus qu’une survivance et ne subsiste plus que dans quelques régions du pays.
Plus vastes, les exploitations sont aussi mieux équipées. La révolution du tracteur a gagné tout le territoire en moins de 30 ans. Trois exploitations sur quatre possèdent actuellement un tracteur. A ces engins de plus en plus puissants s’ajoutent les moissonneuses-batteuses, les machines à traire, les arracheuses de pommes de terre et de betteraves et les machines à vendanger.
Cette mécanisation a permis d’accélérer et de rendre moins pénibles les travaux agricoles. Elle a aussi conduit à la disparition des animaux de trait et à une diminution accélérée de la main-d’œuvre.
L’essentiel du travail est fourni par le chef d’exploitation, assisté d’une main-d’œuvre familiale au sein de laquelle les femmes jouent un rôle important notamment au niveau de l’élevage.
Les progrès de l’agriculture résultent aussi du recours croissant à la chimie. La consommation d’engrais a été multipliée par six depuis 1950: elle se porte de plus en plus vers l’utilisation d’engrais composés, essentiellement phosphatés. L’emploi des pesticides, des insecticides et des produits anticryptogamiques a permis d’éliminer la plupart des maladies et des plantes parasites qui gênaient le développement des cultures.
Dans le même temps, les recherches génétiques ont permis de mettre au point de nouvelles espèces à haut rendement, ou des espèces plus résistantes ce qui permet de les diffuser sur l’ensemble du territoire.
L’élevage a aussi profité de la disparition des maladies grâce à la vaccination préventive et surtout à l’insémination artificielle qui a permis d’orienter le cheptel vers des espèces plus productives. Les résultats sont spectaculaires. Les rendements de la plupart des cultures ont plus que doublé depuis 1950.
La superficie agricole utilisée s’étend sur 31,5 millions d’hectares et couvre plus de 60 pour cent du territoire.
Les céréales fournissent toujours une bonne partie des revenues agricoles et surtout une large part des exploitations. Le blé demeure la culture reine. La France figure au 5e rang mondial et sa production a plus que triplé depuis un siècle, bien que la superficie ait diminué de près de 40 %. Présent partout, il privilégie cependant les terres riches du centre du Bassin parisien (Brie, Beauce), la Picardie, le Berry et le Toulousain. Les besoins de l’alimentation animale ont contribué au progrès de l’orge et du maïs qui ont vu leur superficie augmenter rapidement. L’orge accompagne le blé dans les rotations: quant au maïs, longtemps limité au sud-ouest, il a profité de l’hybridation, de l’essor de l’irrigation et du déficit européen pour gagner le Bassin parisien. Les autres céréales ont décliné. L’avoine est encore cultivée dans les pays de la Loire et en Bourgogne: le seigle provient toujours du Massif central.
La betterave à sucre est souvent associée aux céréales. La France en est le deuxième producteur mondial et sa culture progresse. Au contraire, celle de la pomme de terre décline, malgré l’ouverture de nouveaux créneaux dans son utilisation par les industries alimentaires.
Les fruits et les légumes placent la France au 2e rang de la Communauté européenne. La production est concentrée dans les régions méditerranéennes (comtat Venaison, Roussillon) et sur les sols fertiles des grandes vallées (Loire, Garonne), où se constituent parfois de grandes exploitations spécialisées. A la périphérie des grandes agglomérations, le fermage maraîcher complète l’approvisionnement.
Déficitaire en protéagineux, la France a développé la culture du colza, surtout au nord de la Loire, mais aussi celle du tournesol dans le Sud-Ouest, y ajoutant plus récemment le soja en Midi-Pyrénées et dans le couloir rhodanien.
La France figure aussi en bonne position pour la production animale, qui représente aujourd’hui plus de 55 % (pour cent) de la production agricole totale. Le cheptel bovin conserve largement le premier rang étant le plus important de l'Europe. L’élevage est surtout développé dans l’Ouest du pays (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire et Charente), où le climat océanique favorise la pousse de l’herbe. Bénéficiant des progrès techniques et d’une sélection plus rigoureuse, il a été progressivement orienté vers les races plus performantes, pour le lait ou pour la viande. L’élevage ovin, en déclin prolongé jusqu’en 1970, connaît une reprise depuis cette date. Le troupeau demeure cependant modeste comme d’ailleurs celui des caprins. Il profite d’une demande accrue en viande et en fromage, comme celui de Roquefort. Le troupeau est reparti pour l’essentiel entre quatre régions: les Causses pour la fourniture de lait, les Alpes du sud, spécialisées dans l’élevage des agneaux gras, le Pays Basque, la Corse et les prés-salés de Bretagne et de Normandie.
La production de viande augmente, elle provient surtout de l’Ouest et du Nord en ce qui concerne les bœufs et les vaches de réforme, de la bordure du Massif central et des batteries d’élevage industriel bretonnes en ce qui concerne la viande de veau.
Le troupeau porcin reste largement inférieur à celui de l’Allemagne, bien que la viande de porc, moins coûteuse, soit aujourd’hui plus consommée que la viande de bœuf. L’élevage familial traditionnel s’efface progressivement devant les grands élevages industriels essentiellement concentrés en Bretagne et dans le Nord.
La production de lait connaît actuellement un repli dans le cadre de la politique européenne de lutte contre les excédents. La France n’en demeure pas moins le 3e producteur mondial de beurre et le 2e pour les fromages, lesquels contribuent pour une bonne part à la renommée du pays.
L’aviculture a connu une évolution semblable. De grandes batteries d’élevage hors sol, utilisant massivement les aliments industriels, sont apparues en Bretagne et dans le Centre-Ouest. A côté subsiste cependant un élevage fermier de qualité, orienté vers des productions plus nobles, comme les foies gras d’Alsace ou du Sud-Ouest, ou encore les poulardes de Bresse.
Géographie de la France. Larousse, 2008
Notes
Xénophon d'Athènes – Philosophe et historien grec (vers 430 avant J.-C.-vers 355).
Talleyrand-Périgord Charles Maurice de – Homme politique français (1754-1838).
Palissy Bernard – Céramiste, écrivain et savant français (vers 1510-1590).
Charente [16] (département de la ) – Département du nord du Bassin Aquitain; préfecture Angoulême; sous-préfecture Cognac, Confolens; 3 arrondissements; 29 cantons; 424 communes; plus de 330 000 habitants. (Charentais). L’élevage bovin (pour le beurre surtout) et la culture du blé. Le vignoble est localisé principalement autours du Cognac. L’industrie emploie près du tiers de la population active. Elle est surtout représentée à Angoulême (fonderie, papeterie).
Causses (les) – Plateaux calcaires du sud et du sud-ouest du Massif central. Entraillés par les vallées des cours d’eaux qui les délimitent ils sont consacrés à l’élevage des moutons surtout pour la production du fromage de Roquefort
Bresse (la) – Région argileuse de l’est de la France, entre la Saône, le Doubs, le Juras et la Dombes. C’est une région humide où la culture céréalière a reculé devant les prairies et les plantes fourragères, liées à un élevage bovin pour le lait (beurre, fromage), cependant que se maintient le traditionnel élevage des volailles (poulardes)
Brie (la) – Région du Bassin parisien, entre la Marne et la Seine (habitants Briards). C’est un plateau calcaire recouvert partiellement de limon, qui permet la grande culture céréalière et betteravière à côté des prairies d’élevage pour l’embouche ou les produits laitiers (fromages). Le sous-sol recèle un peu de pétrole.
Berry (Berri) (le) (habitants Berrichons) – Région du sud du Bassin parisien, entre la Sologne et le Massif central, formée par la Champagne berrichonne, pays de céréales, d’élevage ovin et bovin, d’industrie métallurgique et textile. Région des collines portant des vignobles.