
- •C) étude comparative des langues romanes
- •Schéma 1. Comparaison des mots
- •Schéma 2. Le présent de l’indicatif
- •Schéma 3. Comparaison de l'article défini:
- •Schéma 4. Comparaison des pronoms personnels:
- •2. Le latin parlé
- •A) sources de l'étude du latin parlé
- •B) romanisation de la Gaule
- •C) théorie des strats
C) théorie des strats
L'envahissement des provinces passe à côté de l'introduction de la langue latine mais pas du latin classique mais du latin parlé, populaire. Quant au latin classique, il reste la langue officielle, la langue des documents, la langue des écoles. Pendant la conquête les Romains se sont confrontées avec la population qui parlait des langues différentes. Parfois ces langues diffèrent très sensiblement du latin. En Espagne le latin s'esf confronté avec la langue ibérique, en Gaule avec la langue celtique, au Sud de la Gaule avec la langue ibérique etc.
Qu'est-ce qui arrive quand le latin se rencontre avec ces langues? Les langues du pays commencent à disparaître sous l'influence du latin. D'abord elles disparaissent dans les villes, restent plus longtemps dans les villages. Ce processus de la disparition des langues du pays est très inégal, parfois vite, parfois très lent. La langue celtique a existé à côté de la langue latine pendant cinq siècles. C'est que c'est le latin qui fait disparaître les langues du pays et pas l'inverse, s'explique par le caractère très intence de la romanisation. Dans le vocabulaire du latin parlé entrent les mots des langues du pays. Dans quelques provinces il y en a davantage, dans les autres — moins.
Le nom-même de Paris est aussi d'origine celtique, du nom des tribus celtiques Parisii. Auparavant la capitale portait le nom de Lu tèce.
Déjà au IIIième siècle de n.e. commence la crise de l'Empire romain ce qui emmène à la chute de l’Empire Romain de l’Ouest au Vième sciècle de n.e. Les révoltes des esclaves passaient aux côtés des tribus barbares qui ont commencé à envahir les provinces romaines depuis le IVième s. de n.e. Une province romaine après l'autre se détachait de Rome. En 476 le chef des tribus germaniques Odoacre renverse le dernier empereur de l'Emgire romain de l'Ouest Romulus Augustulus et cette année est admise par les historiens comme l'année de la chute de l'Empire romain. Sur le territoire de l'Empire romain de l'Ouest apparaissent de nouveaux états, de nouvelles nationalités. Tous ces événements historiques fondent de nouvelles conditions pour le développement de la langue latine. La communication entre les provinces romaines a presque cessé, la culture romaine s'affaiblit, les traditions du latin classique écrit s'oublient et comme conséquence cesse son influence normative sur le développement du latin parlé. Dans les provinces où la romanisation n'a pas été intence comme par exemple en Bretagne, en Rétie du nord, les tribus envahisseurs n'ont pas rencontré la culture latine et sur ces territoires de nouvelles nationalités romaines n'ont pas apparu. Mais là où la romanisation a été très intence et où le latin a evincé les langues des territoires, les tribus germaniques rencontrent une très haute culture romaine, en la détruisant ils assimilent la langue de la population. Le latin, bien que la langue des vaincus, reste la langue-vainqueur, continue à se développer d'après les lois de son système.
Chaque province romaine commence à vivre sa propre vie. Les divergences de la langue augmentent et déjà au IXiime s. elles sont si grandes qu'on peut parler de l'apparition de nouvelles langues — langues romanes — à la base de l'origine desquelles est le latin parlé.
Il y a plusieurs théories consacrées au problème de la création des langues romanes. Une des théories expliquant la formation des langues romanes est la théorie des strats, proposée par le linguiste allemand Schuchardt et développée par le linguiste italien Ascoli. D'après cette théorie la raison de la différence des langues romanes est le substrat de la langue, c’est-à-dire l'influence de la langue du pays sur laquelle le latin s’applique. Par exemple la formation de la langue espagnole est influencée par la tangué ibérique, la formation du français — par la langue celtique etc.