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lhistoire du franais Boldina.doc
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Боддина Л.А.

История французского языка. Краткий курс лекций/ Л.А. Болдина. — Ростов н/Д: Феникс, 2006. — 160 с. — (Высшее образование).

COURS 1. Introduction à l'étude théorique de l'histoire de la langue française

Matière de programme:

  1. Objet de l'étude de l'histoire de la langue française

    1. origine de la langue française

    2. classification des langues romanes

    3. étude comparative des langues rômanès

  2. Le latin parlé

    1. sources de l'étude du latin parlé

    2. romanisation de la Gaule

    3. théorie des strats

1. Objet de l'étude de l'histoire de la tangue française:

L'histoire de la langue c'est une science linguistique, dont l'objet est l'étude d'une lahgue dans son développement historique. L’histoire de la langue c'est un des plus importants domaines dont la théorie et la pratique de la langue doivent se former. L’étude de l'histoire de la langue est nécessaire non seulement pour connaître l'étape passée du développement de cette langue, mais aussi pour comprendre et expliquer son état contemporain.

Le sens et la forme de la langue et compréhensible seulement quand on peut voir son origine et son développement. L'histoire de la langue française nous donne la possibilité d'étudier les lois de son développement et aussi comprendre son système, sa différence des autres langues. L'histoire de la langue étudie:

      1. L'origine de la langue, c'est-à-dire quand et comment cette langue est née, quelles conditions politiques, économiques avaient influencé sa naissance.

      2. On étudie aussi son développement ultér ieur depuis le moipent de sa formation jusqu'à son état contemporain.

      3. Un des principes les plus importants de l'histoire de la langue c'est l'étude de l'histoire de la langue liée avec l'histoire du peuple, porteur de cette langue. L’étude de l'histoire de la langue est impossible sans l'étude de l'histoire du développement du peuple, car toute langue ne se développe pas hors du temps et du territoire, mais dans les conditions historiques coricrètes, C'ést ces conditions qui déterminent l'originalité d'une langue, ces particularités. L'histoire du peuple nous aide à comprendre plusieurs particularités du développement dé la langue et parfois expliquer les faits particuliers de ce développements Par exemple l'existence dés dialectes, la formation de la langue écrite littéraire, la formation des langues nationales peuvent être comprises seulement si nous connaissons les conditions historiques dans lesquelles passent ces processus.

Dans les oeuvres des historiens de la langue on peut voir l'autre approche à l'évolution de la langue. Un des exemples c'est une des branches de la science linguistique «L'école sociologique» et les théories de Ferdinand de Saussure (1857-1913, linguiste Suisse, étudie les langues indo-européennes, les problèmes de la linguistique générale. Lui, prémier à proposé de considérer la langue comme un système, «une structure», a départagé la linguistique de la langue et la linguistique du discours. L’oeuvre principale — «Cours de linguistique générale» (1916). F. De Saussure est le fondateur de la linguistique structurale en Europe). L'école de F. De Saussure a beaucoup influencé le développement de la linguistique. Actuellement beaucoup de théories linguistiques continuent les idées et les théories de ce linguiste. Mais quant à l'histoire dé la langue, ses théories diffèrent beaucoup des théories des autres linguistes. Il partageait la linguistique en linguistique intérieure et linguistique extérieure. Il croyait que là linguistique extérieure – histoire du peuple, les faits politiques et géographiques, les dialectes; la diffusion des langues — ne sont pas nécessaires pour la linguistique intérieure. A la suite de cette opposition, la langue et son évolution sé voient détachées du milieu où la langue se dévelloppe.

A présent presque tous les linguistes dans notre pays et à l'étranger reconnaissent en étudiant une langue, un grand rôle des faits sociaux influençant cette langue. Parfois cette influence est indirecte, c'est-à-dire elle ne touche pas la structure de la langue. Par exemple la formation d'une langue nationale est étroitement liée avec les faits sociaux, mais la structure de la langue ne change pas. La langue devenant nationale garde sa structure. Mais parfois les faits sociaux portent influence sur la structure de la langue. La base de la langue française écrite littéraire c'est le groupe dés dialectes de l'ouest et ce fait-même est conditionné par les causes sociales — c'est ces régions de la France qui jouaient un grand rôle politique dans le développement du pays et du peuple. Si les dialectes des autres régions du pays étaient à la base de la langue écrite littéraire, par exemple de la Picardie, la langue aurait eu d'autres règles de prononciation, d'autres conjugaisons des verbes etc. Il faut souligner que les faits sociaux jouent un grand rôle dans les contacts entre les langues différentes. Ils peuvent changer les normes de la prononciation, les variantes dans les normes de la morphplogie, de la syntaxe et du vocabulaire peuvent aussi apparaître. Comme exemple on peut citer la langue française au Canada, en Algerie. C'est la même langue qui diffère beaucoup de la langue en France dans la grammaire, le lexique, la prononciation. Il faut quand- même souligner que, tenant compte d'un grand rôle des faite sociaux, il ne faut pas oublier que les lois du développement de la langue et de la société sont différentes. La langue c'est un fait social tout à fait à part et il se développe d'après ses propres lois intérieures et non pas d'après les lois du dévéloppement de la société. Cela signifie que la structure grammaticale et le vocabulaire peuvent sentir l'influence des faits sociaux mais ils se développent d'après leurs propres lois. Le lexique, le vocabulaire sont les plus sensibles. La grammaire et la structure grammaticale de la langue et la prononciation peuvent changer pendant des siècles mais ces changements ne sont pas liés avec le développement de la société c'est pourquoi ils évoluent beaucoup plus lentement.

L'objet de l'étude de l'histoire de la langue peut être la langue à la forme patrlée, représentant l’unité de tous les dialectes. C'est l'objet de l'étude de la discipline linguistique spéciale — là dialectologie historique.

L'objet de l'étude de l'histoire de la langue peut être la langue à la forme écrite, alors on étudie seulement les dialectes qui sont à la base de la formation de la langue écrite littéraire.

Qu'est-ce que l'histoire de la langue étudie?

Elle est partagée en deux grandes branches qui sont très différentes par leur volume et leurs conténu.

1ère branche l'introduction — étudie les questions qui sont liées avec le problème de l'origine de la langue française. Cette branche parfois est indépendante et porte le nom de «l'introduction à l'étude des langues romanes».

Dans notre cas nous n'étudions qu'une partie de cette science, où on envisage l'origine de la langue française et on étudie les liaisons des langues romanes avec la langue-mère, l'histoire de la langue française comme la langue indépendante romane.

2ème branche — l'histoire de la langue française — a comme objet de montrer ce que c'est que la langue française depuis les premiers monuments littéraires écrits, connus aux savants, jusqu'à nos jours. L'histoire d'une langue est l'étude de son évolution. Il est évident que le français parlé de nos jours n'est plus le même qu'il y a 50 ans, au début du siècle et diffère beaucoup de la langue parlée en France il y a cent ans.

La langue contemporaine c'est le produit d'une longue évolution historique, au cours de laquelle la langue est soumise aux changements différents, conditionnés par les causes différentes.

Ces changements touchent tous les côtés de la structure de la langue, mais ils agissent dans ces structures différemment. L'évolution historique de chaque niveau dépend des causes concrètes et des conditions concrètes qui déterminent les changements dans le système du vocabulaire, dans sa phonétique et dans sa structure grammaticale. Etudier l'histoire d'une langue, ça veut dire — connaître son évolution.

a) Origine de la langue française

Le français fait partie des langues romanes qui sont issues d'une source commune, le latin. Aussi portent-elles le nom des langues néolatines présentant le développement du latin, sur différents territoires et dans diverses conditions historiques.

La question sur l'indépendance des langues romanes a longtemps provoqué des différends parmi les savants et même à présent il reste quelques questions litigieuses dans ce domaine.

Le nom même des langues romanes est tiré de l'adjectif «romanus» du nom de la ville Roma.

b) classification des langues romanes

La première classification, basée sur des principes scientifiques est donnée par le linguiste allemand Fridrich Christian Diez (1794- 1876, étudiait les langues romanes, leur grammaire et leur étymologie, a posé les bases de leur étude comparative. F. Diez est un grand connaisseur de la langue ancienne provençale et de la poésie des troubadours). Dans son oeuvre connue «Grammaire des langues romanes» il a classifié pour la première fois 6 langues romanes:

1. le français

2. le provençal

3. l'espagnol

4. l'italien

5. le portugais

6. le roumain

Depuis, la classification de F. Diez, au cours du développement de la philologie romane changeait et se complétait. Ainsi le linguiste italien Ascoli a ajouté à la classification de F. Diez encore 2 langues:

  1. le franco-provençal

  2. le ladin (ensuite on va l'appeler le rhétho-roman, parlé dans le Tyrol et le Frioul de la Suisse.

La classification suivante c'est la classification de Gröbert, savant allemand qui a ajouté encore une langue — le catalan (parlé en Catalogne).

Vilhelm Meyer-Lübke, le savant allemand a ajouté 2 langues — le sarde et le dalmate, mais il ne reconnaît pas comme la langue romane le catalan.

Les savants différents ont donné les classifications différentes mais à la base était toujours celle de F. Diez. Comment expliquer cette divergence des points de. vue? Les savants différents ont mis à fa base de leurs classifications les critères différents en répondant à là question: quelle langue et pourquoi est reconnue comme une langue indépendante.

Pour F. Diez l'essentiel c'est l'existence de la langue écrite littéraire. Il croyait que si une langue a sa forme écrite, c'est-à-dire sa littérature, c'est une langue indépendante. Le critère mis à la base de la classification du linguiste Ascoli, c'est le critère phonétique. Il croyait que si une langue a ses particularités phonétiques et ces particularités ne sont pas propres aux autres langues, c'est une langue indépendante. Gröbert a proposé le critère da la «compréhension mutuelle». Si les gens ne se comprennent pas, ils parlent les langues différentes. Meyer- Lübke a mis à la base de sa classification le critère de l'indépendance politique du peuple.

Chaque critère mis à part ne peut être décisif pour décider la question de l'indépendance d'une langue. Il faut envisager le complexe de tous les critères, il faut tenir compte des particularités grammaticales, de système phonétique et du lexique.

Il existe dans la linguistique contemporaine deux classifications des langues romanes. D'une part elles sont réparties suivant la théorie des strats (substrat et superstrat — on va en parler plus tard) en 4 groupes:

1. langues gallo-romanes formées sur les territoires peuplés jadis par les Gaulois — le français, lé provençal, le catalan;

2. langues daco-romanes sur le territoire de l'ancienne Dacie à l'Est des Karpates — le roumain, le moldave, le dalmate;

3. langues ibéro-romanes dans le péninsule Ibérique — l'espagnol, le portugais;

4. langues italo-romanes — l'italien, le sarde. le rhéto-roman.

A présent la plupart des linguistes reconnaissent la classification unique des langues romanes qui compte 11 langues:

1. 1e français

2. le provençal

3. l'espagnol

4. le portugais

5. le catalan

6. le sarde

7. l'italien

8. le rhéto-roman

9. le roumain

10. le moldave

11. le daltnate (la langue morte qui a existé jusqu'au l7ème siècle)

La langue rhéto-romane existe à présent. Elle a ses particularités: elle est composée de trois groupes dialectaux, situés dans; les endroits, différents:

a) au sud-est de la Suisse, dans la région Graubunden

b) dans les montagnes de Tyrol

c) au Frioul (la partie nord de l'Italie).

Quelques linguistes ne reconnaissent p'as la langue roumaine. On partage toutes les langues romanes en deux grands groupes:

1. Langues romanes de l'ouest:

a. le français

b. le provençal

c. l'espagnol

d. le portugais

e. le catalan

f. les dialectes du nord de l'Espagne

2. Langues romanes de l'est:

a. le roumain

b. le moldave

c. les dialectes du sud de l'Italie

Ce partage est basé sur les critères morphologique, phonétique et lexical qui différent un groupe de l'autre. Dans ces groupes il y a une langue qui provoque beaucoup de discussions c'est la langue catalane. Tous les savants la reconnaissent comme une langue indépendante mais à quelle langue elle est plus proche au provençal ou au portugais, c'est ça qui provoque les questions.

Les langues romanes de l'ouest sont à leur tour partagés en 2 groupes: lies langues gallo-romanes et les langues ibéro-romanes.

C) étude comparative des langues romanes

Toutes les langues romanes sont les langues-soeurs d'après leur origine. Elles ont une source comrmme — la langue- mère. Cette source commune — c'est la langue latin. Le terme-même – les langues romanes — montre qu'elles ont une source commune - «lingua romana», c'est-à-dire — la langue de Rome. A .l'époque de l'Empire Romain c'était la dénomination officielle de la langue à Rome et dans ses provinces. Il est facile de voir et de prouver que toutes les langues romanes ont une source commune en faisant l'analyse comparative de leur système phonétique, du lexique et du système mor- phologique. Il faut souligner que seule la similitude du lexique n'est pas une preuve, les mots pareils peuvent être le résultat des emprunts. Le plus démonstratif dans ce cas, ce n'est pas le vocabulaire, c'est la morphologie (les flexions, les terminaisons). Pour le voir nous allons comparer les mots les plus employés, les notions les plus importantes pour la vie, par exemple les pronoms, les noms de nombre, les adjectifs les plus employés.

Schéma 1. Comparaison des mots

Le latin parlé

L'italien

L'espagnol

L'ancien français

Le provençal

Le roumain

amore (m)

amore

amor

amour

amor

amor

gotta (gutta (latin classique)

gotta

gota

gote

gota

guta

muru (m)

muro

muro

mur

mur

très

tre

très

treis (3)

très

trei

cantare

cantare

cantar

chanter

cantar

canta

dormire

dormire

dormir

dorrrtir

dormir

dormi

puru (m)

puro

puro

pur

pur

pur


La similitude essentielle dans le système morphologique des langues romanes est en ce que le système des terminaisons dans ces langues continue le système des flexions latines, plus ou moins variées. Comparons les temps simples et notamment le présent de l'indica tif:

Schéma 2. Le présent de l’indicatif

Le latin parlé

L'italien

L'espagnol

L'ancien français

Le provençal

vendo

vèndo

vendo

vënt

vent

vendes

vendi

vendes

vënts

vends

vendet

vende

vende

vënt

vent

vendemos

vendiamo

vendemus

vëndomus

vendem

vendetes

vendete

vendetus

vëndez

vendetz

vendut

vendomo

vendem

vëndent

vendon


Attention:

Ce n'est qu'en français que les sons nasaux existent, c'est la particularité de la langue fançaise. Il y a les voyelles nasalisées au portugais.

La même similitude existe aussi dans les temps composés, le fait- même de l'existence des temps composés prouve leur origine commune. Tous les temps composés dans toutes les langues romanes ont la même structure — le verbe «habere» — иметь, et lé participe passé. On peut voir la similitude des langues romanes encore dans le système nominatif, tout d'abord dans la détermination du substantif. Toutes les langues romanes déterminent le substantif àl’aide de l'article, qui dans plusieurs langue a la meme forme :

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