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La musique serielle et dodecaphonique

On doit à A. Schonberg (1874-1951) la rupture définitive avec le système tonal et l'invention de la série dodécaphonique, se fondant sur une succession de 12 sons de la gamme chromatique (dôdeka — mot grec désignant «douze»). La technique de composition est basée sur la règle d'après laquelle aucune note ne doit être réentendue avant le déroulement des 11 autres afin de ne pas polariser la mélodie. En France, la technique sérielle a été pratiquée par Pierre Boulez (le Marteau sans maître, 1955) qui, vers la fin des années cinquante, sera intéressé par les expériences de la musique aléatoire dont il deviendra un grand promoteur.

LА MUSIQUE ALEATOIRE

Cette technique est née des expériences de l'Américain John Cage et de l'Allemand Karl Stockhausen, qui recherchaient l'élargissement de l'univers sonore dans l'introduction d'éléments de hasard dans la composition ou l'interprétation. La nouvelle liberté dont jouit l'exécutant n'est pas une liberté d'improvisation, elle n'est que le droit de choisir parmi la liste de constructions établie d'avance par le compositeur, celle qui convient. On fait de l'interprète une sorte de chauffeur qui peut suivre les chemins tracés par le compositeur — d'après des signaux placés а l'avance — dans plusieurs directions.

Pierre Boulez (né en 1925)

Elève de Messiaen, il développe à sa manière la technique sérielle. Dès 1967, il intervient comme chef d'orchestre en Allemagne, aux Etats-Unis (Orchestre philharmonique de New York), en Angleterre (Orchestre de la BBC), dans notre pays. Dans ses compositions des années 1960-1970, il cherche à concilier la rigueur mathématique de la construction et la liberté de choix de l'interprète (Structures pour deux pianos, Pli selon pli). Boulez fait paraître la revue Domaine musical (1954-1974) où il révèle des oeuvres d'avant-garde. Boulez découvre le poème de Stéphane Mallarmé Un coup de dés jamais n'abolira le hasard et sa conception du Livre comme structure à différents niveaux dont l'interprétation demande la présence du hasard dans le choix de l'interprète. Et le compositeur se propose comme idéal la mise en musique des principes mallarméens. Ses partitions comprennent plusieurs variantes de l'interprétation parmi lesquelles pourra choisir l'exécutant.

LA MUSIQUE CALCULEE

Née aux Etats-Unis (1956), cette musique consiste à choisir les sons pour une composition à l'aide de machines à calculer électroniques. Elle est pratiquée en France par Michel Philippot (1925-1996) et Pierre Barbaud. On trouve parmi eux Jannis Xenakis (né en 1922), Grec naturalisé Français, auteur de Diamorphoses (1958); Herma (né en 1961), а qui on doit l'UPIC (machine à composer en dessinant, à l'aide d'un ordinateur), une des inventions technologiques qui semblent riches d'avenir (1980).

LES MOUVEMENTS MUSICAUX DANS LES ANNEES 1970-1990

La vie musicale est caractérisée par une expansion considérable. Certains critiques parlent d'un boom musical: les concerts, les festivals, les représentations lyriques n'ont jamais été aussi nombreux, la demande aussi forte. L'élan créateur s'est diffus à travers de nouvelles formes de pensée faisant une place importante à l'improvisation et au hasard.

La renaissance de l'art lyrique se concrétise par la mise en chantier d'un nouvel Opéra-Bastille (1989). Ce mouvement a pris aussi une grande ampleur dans toute la province française, notamment à l'Opéra de Lyon (dès 1969), et dans les festivals d'Aix-en-Provence, d'Orange et d'Avignon (pour le théâtre musical contemporain). Des ateliers lyriques, pour de petites formations (Colmar, Tourcoing), ont commencé leur travail.

A Paris même, à côté du palais Garnier, le théâtre musical de Paris— Châtelet donne, depuis 1981, des saisons lyriques. Cette vogue considérable s'attache essentiellement au répertoire classique.

Les années 1980 ont aussi été caractérisées par une découverte des richesses oubliées de la musique ancienne qui, depuis 1976, a bouleversé le paysage des concerts et de l'interprétation, avec des foyers très actifs comme les Instituts de musique ancienne d'Ile-de-France et de Lorraine.

En 1982, la Direction de la musique du ministère de la Culture lance l'idée de la création de la Fête de la musique en choisissant le jour du 21 juin: il s'agissait de révéler l'ampleur de la pratique musicale dans le pays, de montrer la part qu'y prennent les musiciens amateurs et de marquer la reconnaissance publique de toutes les formes d'expression. En 1983, pour renouveler et amplifier le succès de la première expérience, la direction de la musique a édité des fiches de construction d'instruments, fait publier dans la presse des partitions chorales et diffuser sur les ondes des accompagnements de concertos. En 1984, quelques villes d'Europe ont accepté de s'associer а la fête, et en 1995, 80 pays d'Europe s'y sont mis.

Un dépliant du ministère de la Culture, publié pour ce jour de la musique du 21 juin, dresse un programme de cette fête. En voici quelques éléments.

Les commandements du ministère

«Faites sonner votre lieu de travail, votre quartier, votre village, les cours, les places, les jardins, les rues, les autobus, les métros et les trains...

Installez-vous sur le trottoir, mais aussi dans les gares, les écoles, les kiosques, les gymnases, les mairies, les hôpitaux, et, bien sûr, les salles des fêtes et les théâtres.

Produisez-vous partout où l'on ne vous attend pas.

Organisez défilés et cortèges en musique. Jouez avec les sons de montagne en montagne. Descendez les rivières en radeau musical. Sonnez les cloches à toute voilée, faites siffler les sirènes et vibrer tous les sons possibles dans l'espace.

Des précautions: ne reculez pas devant certaines difficultés».