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Lа musique а programme: berlioz

Le genre de la symphonie a été élaboré par des compositeurs allemands (Haydn, Mozart, Beethoven), des musiciens français s'y adressent vers les années trente pour y introduire l'élément dramatique et pittoresque.

Hector Berlioz (1803-1869), un des créateurs de la musique à programme, est célèbre par la somptuosité de l'écriture orchestrale. Novateur, méprisant la scolastique dans tous ses aspects, il était mal compris de son temps.

On voit en Berlioz le successeur de Beethoven, en lui attribuant la puissance du sentiment dramatique. Il a agrandi la quantité d'instruments (de 77 à 100), en donnant plus d'importance aux groupes qui, jusqu'à lui, étaient non-autonomes (timbales, cuivres, percussion).

Le XIXe siècle (deuxième moitié): le renouveau

Le romantisme fait naître une pléiade de compositeurs qui, durant la deuxième moitié du siècle, préparent l'étape où tout sera changé: la forme, le système tonal, la mélodie, l'harmonie, l'orchestration. Les compositeurs renoncent aux poèmes anecdotiques et aux petites histoires, ils prennent pour collaborateurs des écrivains de prose ou de vers où ils trouvent de plus hautes inspirations (Goethe, Shakespeare, Lamartine).

L'OPERA LYRIQUE

Aux dernières années du XVIIIe siècle la capitale possédait, en dehors de l'Opéra, deux grands théâtres lyriques qui étaient l'Opéra-Comique et Feydeau. En 1851, Paris en reçoit encore un: le Théâtre-Lyrique. Il fait concurrence à l'Opéra dans le drame lyrique, en faisant connaître au grand public les oeuvres des compositeurs français: Faust (1859), Roméo et Juliette (1867) de Gounod, les Pêcheurs de perles de Bizet (1868), les Troyens (1864) de Berlioz1, Hamlet (1868) de Thomas, Samson et Dalila (1890) de Saint-Saëns.

La direction d'orchestre s'est affirmée comme discipline à part entière au début du XIXe s. Les compositeurs ont d'abord dirigé leurs propres oeuvres avant de voir s'affirmer des personnalités comme Mendelssohn ou Spohr en Allemagne, ou Habeneck en France, premiers grands chefs d'orchestre de l'histoire ouest-européenne.

L'Allemand L. Spohr fut le premier à utiliser une baguette (1815). Au XVIIe et XVIIIe siècle, on se servait d'une canne pour marquer les temps. Lulli se blessa ainsi le pied. La gangrène se déclara, et il mourut en quelques semaines (Encyclopédie des beaux-arts).

Le developpement de lа musique symphonique et instrumentale

Sous l'Empire, les professeurs du Conservatoire et leurs disciples fondèrent la Société des concerts du Conservatoire (1828) qui eut une influence immense sur la vie musicale du pays et qui dure encore. Le premier programme (9 mars 1828) indiquait l'exécution de la Symphonie héroïque de Beethoven.

Jusque vers 1861, les musiciens ne purent faire entendre des oeuvres instrumentales que dans concerts exceptionnels, montés à leurs frais ou par des éditeurs. Parfois on donnait des concerts au Conservatoire, mais ils sont devenus systématiques après l'ouverture des Concerts populaires (1861) sous la direction de Jules-Etienne Pasdeloup (1819-1887). Grâce à Pasdeloup la musique d'orchestre ne reste plus le privilège d'une élite. Les bas prix de la plupart des places permettent aux masses de venir écouter les oeuvres classiques ou modernes. On apprend à admirer les vieux maîtres, à aimer les nouveaux, les concerts permettent aux musiciens de se faire connaître. Depuis cette époque, d'autres concerts, ceux de Colonne et de Lamoureux se sont ouverts, ils vulgarisent la musique symphonique jusqu'à nos jours.

Parmi les compositeurs qui réintroduisent le goût à la musique symphonique, il faut nommer en premier lieu Camille Saint-Saëns.

Saint-Saëns est un grand érudit: il s'intéresse à la littérature, à l'astronomie, à la zoologie. Lié avec Liszt, avec Anton Rubinstein, il fait connaître en Europe Boris Godounov de Moussorgski. Saint-Saëns était un grand symphoniste: peu de compositeurs français en dehors de Berlioz avaient écrit des symphonies de quelque importance. Saint-Saëns eut le mérite d'avoir gardé la musique symphonique vivante en France, et il le fit grâce а sa Symphonie №3 avec orgue (1886).

C'est pour l'Angleterre que fut écrite la Troisième symphonie et c'est à Londres qu'en fut donnée la première audition (1886) sous la baguette du maître, avec un succès total. La symphonie est dédiée à Liszt, elle est somptueusement orchestrée, elle comprend des parties d'orgue et de piano à quatre mains — instruments qui sont surtout aimés par Saint-Saëns et qui trouvent tout naturellement leur place dans la symphonie.

Parmi les compositeurs qui préparent le chemin au XXe siècle, il faut nommer César Franck et Gabriel Fauré.

César Franck (1822-1890) compositeur d'origine belge, auteur de 30 ouvrages pour orgue, de 4 pièces pour piano et de 10 compositions symphoniques et vocales. Il a réalisé la transformation totale du système harmonique, en renouant avec la tradition de Bach et de la musique religieuse (les Béatitudes, 1869-1879). Sa musique est pathétique, ressemblant aux hyperboles de Hugo. Titulaire de la classe d'orgue du Conservatoire, il forme un groupe de jeunes compositeurs parmi lesquels on trouve Ernest Chausson, Guillaume Lekeu, Vincent d'Indy et Henri Duparc. Le dernier est entré dans l'histoire comme rénovateur de la mélodie française, auteur de l'Invitation au voyage, sur un poème de Baudelaire.

Gabriel Fauré (1845-1924), auteur de la musique de chambre, d'un Requiem (1887-1888), de l'opéra Pénélope (1913).

Fauré a poussé plus avant les recherches franckistes, en remettant à l'honneur les vieux modes grecs et grégoriens. Il excella dans la musique pour piano: Claire de Lune sur un poème de Verlaine. Il fut directeur du Conservatoire (1905-1920).

LA MUSIQUE DE THEATRE

L'évolution du genre symphonique au cours du siècle fait revenir au théâtre où sont nés des oeuvres à la fois symphoniques et dramatiques que l'on a appelés mélodrames. Ce sont des pièces de théâtre — des drames — dans lesquels la musique joue un rôle important, le plus souvent ils sont illustrés d'une ouverture et de quelques chœurs. On connaît dans ce genre l'Egmont de Beethoven, et parmi les oeuvres des compositeurs français — les Erynnies de Massenet pour la tragédie de Leconte de Lisle (1873) et l'Arlésienne, composée par Bizet, pour le drame de Daudet (1872).

L'OPERETTE

Dans le genre de vaudeville les anciennes habitudes ont été rompues par Jacques Offenbach (1819-1880), compositeur d'origine allemande naturalisé français, auteur d'un opéra fantastique (Contes d'Hoffmann) et de 54 opérettes (dont la Belle Hélène, Perichole, la Vie parisienne).

Créateur du genre de l'opérette française, Jacques Offenbach domine l'époque du Second Empire.

En 1855, il ouvre son théâtre — les Bouffes parisiennes — où, à la tête d'une petite troupe, il monte des bouffonades, spectacles satiriques qui répondent aux derniers événements politiques et quotidiens. Offenbach y compose la musique et le texte, intervient comme metteur en scène, chef d'orchestre, entrepreneur. Son spectacle Orphée aux enfers (1858) annonce la naissance de l'opérette française. A la différence de son homologue de Vienne, l'opérette française met en relief le texte (le récitatif), en laissant à la musique un rôle secondaire. Elle devient porte-parole de l'époque, en découvrant dans les vieux sujets le contenu moderne. Au milieu du XIXe siècle, l'opérette prend au théâtre la place laissée libre par l'ancien genre de l'opéra-comique.

Avec la fin du Second Empire, Offenbach est ruiné et ses opérettes quittent la scène de Paris et de province.

A la fin du siècle, on se rapproche de l'ancien vaudeville à couplet. Vient l'époque de Charles Lecocq (1832-1918), avec ses opérettes pleines de quiproquos, élégantes et légères (la Fille de Mme Angot, 1872, Giroflé-Girofla, 1874).