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La musique d'orgue et de clavecin

En parlant de l'école française de l'orgue, on ne pourra passer sous silence le clavecin et les clavecinistes car les maîtres de cette époque étaient virtuoses à la fois sur les deux instruments. Les plus grands organistes de cette époque sont: Champion de Chambonnières (1601-1672), Clérambault (1676-1749), Daquin (1694-1772) qui, а six ans, touchait l'orgue devant Louis XIV, Mme Elisabeth Jacquet de Laguerre (1669-1729), auteur d'un opéra (Céphale et Procris, 1694) et des cantates, musicienne qui se distinguait par l'improvisation sur l'orgue et sur le clavecin, aussi bien que la famille des Couperin.

François Ier Couperin (1631-1691) et son fils Louis écrivaient pour l'orgue; l'autre fils, François II, dit le Grand (1668-1733) est devenu célèbre par ses compositions pour clavecin.

François II Couperin est l'auteur du traité « L'art de toucher le clavecin (1717) » et de 240 pièces (sonates et rondeaux). Après François II le Grand, sa fille Marguerite-Antoinette, qui a la charge de claveciniste de la Chambre du roi, titre qui n'avait jamais été porté par une femme avant elle, est la plus remarquable interprète des oeuvres de son père.

Le XVIII siècle: le développement de la musique profane

En ce siècle laïque, sceptique, antireligieux, la musique profane vient au premier plan de la vie culturelle: l'opéra continue d'évoluer, on voit naître une nouvelle forme de spectacle musical qui est l’opéra-comique, on assiste à la parution de l'orchestre moderne.

L'opera

Le XVIIIe siècle prête à la musique d'opéra de sa grâce, de son élégance. Parmi les compositeurs les plus connus seront nommés André Campra (1660-1744), auteur de l'Europe galante (1697), Jean-Joseph Mouret (1682-1738), André-Cardinal Destouches (1669-1749).

L'ETABLISSEMENT DES BASES DE L'HARMONIE MODERNE

Le plus grand nom de l'époque est celui de J.-Ph. Rameau, qui rend à la haute musique dramatique toute sa splendeur.

Dans les années trente-quarante, le genre pompeux de l'opéra français commence à fatiguer le public, et voila qu'en 1752 une troupe italienne, conduite par Manelli, obtient l'autorisation de jouer les ouvrages de son répertoire.

C'est Jean-Jacques Rousseau qui continue la lutte pour l'art démocratique. Le prestige du vieil opéra français est soutenu par Christophe Willibald Gluck (1714-1787), qui quitte Vienne pour venir s'installer à Paris (1774). Voulant appliquer ses théories de musique expressive à la grande tragédie française, il choisit, entre tous, Racine. Il met en musique les poèmes raciniens. Gluck n'a pas, comme Mozart, Beethoven ou Wagner, introduit d'éléments nouveaux dans la conception générale de l'art dramatique, mais il y a apporté le naturel, la simplicité et l'émotion juste, de la largeur et de la souplesse dans la mélodie, de la liberté dans l'harmonie, plus de couleur dans l'orchestre.

L'opera-comique

Les acteurs italiens de la Foire avaient su se faire aimer du public lorsqu'un ordre de roi vint les chasser de France. Leurs confrères français profitent de leur départ, s'approprient de quelques pièces de leur répertoire et continuent des représentations. Leurs succès excitent la jalousie de la Comédie-Française et de l'Opéra qui veulent les faire taire, en interdisant de prononcer le texte, mais ils tournent la difficulté en jouant les pièces par écriteaux: l'acteur fait les gestes, il sort de sa poche un rouleau sur lequel est écrit le texte qu'il aurait dû chanter; un petit orchestre de huit musiciens joue la musique; quelques personnes apostées dans la salle commencent à chanter la chanson, et tout le public les suit. Pareil théâtre ne pouvait durer bien longtemps puisque des pièces à écriteaux ne se chantaient que sur des airs connus. Bientôt les théâtres de la Foire traitent avec l'Opéra et reçoivent le droit de chanter à leur guise. Alors apparaît un musicien nommé Gilliers qui compose pour le théâtre de la Foire. C'est en 1714 qu'apparaît pour la première fois le titre d'opéra-comique. Mais Gilliers n'était pas le seul compositeur de la Foire, des musiciens comme J.-J. Mouret (1682-1738) et N. Bernier (1664-1734) écrivent pour le théâtre de la Foire des couplets et des ensembles.

L'opéra-comique était un nouveau genre de théâtre lyrique qui offrait au public une musique simple et facile où la parole avait sa place à côté du chant, une intrigue sentimentale: on disait un «drame bourgeois lyrique». La critique le situe au rang des petits genres ou demi-genres.

En se défendant toujours contre les attaques de la Comédie-Française et de l'Académie royale qui se reconnaissent dans ses parodies, l'Opéra-Comique connaît le triomphe lorsqu'elle trouve pour directeur (1743) Jean Monnet (1703-1785) qui transforme la salle, commande des costumes et des décors à Boucher, réunit un excellent orchestre, une troupe parfaite de comédiens, de chanteurs et de danseurs.

En 1762, la Comédie-Italienne revient en France et l'Opéra-Comique englobe les Italiens: la Comédie-Italienne recueille les principaux artistes de l'Opéra-Comique. Les plus célèbres compositeurs de cette époque sont Philidor, Gossec, Grétry.