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Thème « Musique de la France » 4 heures

Plan

  1. La préhistoire. V s. avant J.-C. – V s. après J.-C. La musique primitive.

  2. Le Moyen Age VI - XV s.

Les VIe-XI s. Les chants liturgiques.

Les XIIc-XIII s. Les œuvres profanes. La musique religieuse – naissance de la polyphonie.

Le XIVe s.: l'introduction de la mesure.

Le XVe s.: le triomphe du contrepoint.

3. Les Temps modernes (XVIe-XIXe s.). Le XVIe s.: la musique de luth; l'épanouissement de la «chanson française».

Le XVII s.: les débuts de l'opéra; la musique d'orgue et de clavecin.

Le XVIII s.: le développement de la musique profane; l'établissement des bases de l'harmonie moderne, la naissance de l'opéra-comique.

Le XIXe s. (première moitié): la période de stagnation; la musique à programme:

Le XIXe s. (deuxième moitié): le renouveau; l'opéra lyrique; le développement de la musique symphonique, la musique de théâtre; l'opérette.

4. L'époque contemporaine (XXe s.):

la période de transition: la génération de 1900;

la nouvelle musique;

l'entre-deux-guerres: la musique moderne (1915-1939);

l'après-Seconde-guerre: la musique d'avant-garde

la musique concrète et électronique

la musique sérielle et dodécaphonique

la musique aléatoire;

la musique calculée.

La Préhistoire

Ve s. avant J.-C. - V s. après J.-C.: la musique primitive

Les Gaulois ont laissé peu de choses de leur musique. Les historiens di­sent qu'ils se réunissaient dans les assemblées publiques et chantaient des chants de guerre. Ils avaient des poètes nommés bardes qui chantaient en s'accompagnant de la lyre des poésies — louangeuses pour leurs amis, satiri­ques pour leurs ennemis. En revanche, l'Armorique – partie de la Gaule formant aujourd’hui la Bretagne - moins bien conquise par les Romains et moins assimilée, a conservé quelques traces de musique primi­tive: les bardes – poètes celtes qui chantaient les héros et l’amour - et les druides – prêtre celtes- jouaient sur la harpe celtique les mélodies qui accompagnaient leurs poèmes religieux ou didactiques. Quelques-uns nous sont parvenus (comme la ballade des Trois moines rouges, par exemple) par les traditions orales, et ce sont les plus anciennes mélodies d'origine gauloise ou celtique qu'on connaît aujourd'hui.

Le Moyen Age (VI-xVe s.)

Les VIe-XV s.: les chants liturgiques

Les premières mélodies notées (IXe s.) ont un caractère liturgique. La li­turgie chrétienne adopte le chant antiphoné, alterné à deux chœurs. Des écoles de chant s'ouvrent à Chartres et à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (XIe s.).

Le chant établi en France est corrigé, refait et codifié par le pape Grégoire Ier le Grand et reçoit le nom du chant grégorien.

Bénédictin, Grégoire a eu comme abbé à fonder dans son monastère l'école des chantres (Scola cantorum). Devenu diacre puis archidiacre, il a eu la direction des chanteurs de l'Eglise romaine. Il crée le recueil appelé Antiphonaire contenant les chants de la messe. Quand il devient pape, il donne à la Scola cantorum sa constitu­tion. Dans son Antiphonaire le pape Grégoire a recueilli des morceaux de musique antérieurs, les a dis­posés, en assignant à chaque pièce sa place dans le cycle de l'année liturgique.

Le chant grégorien est le chant de l'Eglise universelle, imposé à tout chrétien sujet de Rome.

Parallèlement à la musique liturgique, on voit se développer une musique libre — les cantilènes appelées hymnes — dans lesquelles on peut reconnaître une origine populaire ou l'invention de l'artiste. Le plus ancien compositeur d'hymnes latines aurait été un Gallo-Romain, saint Hilaire, évêque de Poitiers, mort en 367. Certains hymnes ont pour auteur Robert II le Pieux, roi de France. Il ne faut oublier non plus qu'il y avait aussi la musique des fragments prosaïques, et que le fécond écrivain de proses au Moyen Age, celui qui leur donne la première forme régulière, c'est Adam, abbé de Saint-Victor, qui vivait au XIIe siècle.

Dès le IXe siècle, l'Eglise organise des représentations qui donnent plus tard naissance aux mystères. Les historiens les ont appelées drames liturgiques. A partir du XIe siècle ces drames deviennent nombreux et remplis de musique.

Les XIIe et XIIIe siècles

Aux instruments venus des Romains ou des peuples barbares se sont joints ceux que les croisés ont rapportés d'Orient ou qu'on a empruntés aux Arabes d'Espagne — ce sont les luths et les guitares. La musique se constitue administrativement: elle a ses écoles, ses confréries, ses corporations et ses chefs.

LES OEUVRES PROFANES

De ses longs et lointains voyages, les guerriers de Palestine reviennent transformés. Ils avaient vu bien des peuples divers, connu bien des mœurs nouvelles, des besoins d'art leur sont nés, la musique et la poésie deviennent pour eux non seulement une distraction mais une nécessité. Ceux qui étaient restés en France se plaisent aux récits de ces belles aventures. Le règne des conteurs est commencé, suivi bientôt de celui des chanteurs.

On voit se développer l'art des troubadours, trouvères et ménestrels, pères des compositeurs, chanteurs et instrumentalistes de nos jours. Pour les pastorales et les chansons d'amour, pour les romances, les lais, les serventois et les pastourelles est usitée la musique à voix seule. A la musique savante de ce temps — motets, conduits, rondels — les troubadours et les trouvères réservaient le déchant à plusieurs parties qu'ils employaient à l'église aussi bien qu'au théâtre. A la fin du XIIIe siècle, les trouvères se dégagent complètement de l'Eglise: Ils mettent en scène des histoires d'amour, des petits tableaux populaires, des aventures villageoises. Un célèbre trouvère, Adam de la Halle (1240-1287) écrit la pièce Jeu d'Adam qui peut être considérée comme le premier des opéras-comiques. La musique y est formée de couplets et égayée de danses.

Les trouvères et les ménestrels se donnent entre eux des fêtes, organisent des concours qui portent le nom de puy de musique. A Bourg-en-Bresse, à Lyon, à Genève, à Cambrai, à Arras naissent des écoles de ménestrandie fonctionnant pendant le carême, à l'époque où il est interdit aux trouvères, aux troubadours et aux ménestrels de se faire entendre.

En 1321, les ménétriers obtiennent le droit d'établir leur corporation. Ils ont, dans diverses villes de France, un chef qui prend le nom de roi des ménétriers. Cette charge, plutôt administrative qu'artistique, subsistera jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.

LA MUSIQUE RELIGIEUSE: NAISSANCE DE LA POLYPHONIE

Jusqu'à 1150, la musique reste monodique, exécutée par une seule voix, n'admettant que l'unisson ou l'octave. Le chant grégorien est homophone. La plus grande invention de l'époque est la musique destinée à plusieurs voix, qui est connue sous le terme de polyphonie. Cet art de faire entendre ensemble des parties différentes s'accorde bien avec les dimensions des cathédrales gothiques nouvellement construites. C'est Pérotin (1197-1238) organiste à Notre-Dame de Paris, qui est aux sources de ce nouveau langage musical.

Pérotin a mérité le surnom de Grand: il compose des triples et des quadruples où il superpose trois ou quatre voix.

Le XIVe siècle: l'introduction de la mesure

Le chant grégorien ne comporte pas la mesure et se contente du rythme. Les règles du mètre viennent de Jean de Garlande (entre 1220 et 1232), auteur du premier traité de musique mesurée.

Les premiers essais de musique mesurée appartiennent à Guillaume de Machaut (1300-1377).

Secrétaire de Jean de Luxembourg, roi de Bohème, Guillaume de Machaut parcourt l'Europe à la suite de son maître et termine ses jours comme chanoine à Reims. G. de Machaut est resté dans l'histoire comme chef d'école reconnu par les poètes et les musiciens de son temps, qui a créé ou perfectionné les genres: ballade, virelai, rondeau.

Le dernier des trouvères de France, Guillaume de Machaut, était un excellent mélodiste, auteur de pièces polyphoniques avec beaucoup d'éléments folkloriques. Il écrit non seulement des compositions profanes, mais aussi 23 motets et la messe du sacre de Charles V (1364), une messe entière à quatre voix, ce qui était nouveauté à son époque.

Le XVe siècle: le triomphe du contrepoint

La langue contrapuntique perfectionne ses finesses dans l’œuvre de Josquin des Prés (1440-1521).

Josquin des Prés a été au service de Charles le Téméraire, chantre pontifical (Rome, 1486-1496), puis a séjourné à Nancy, à la cour de René II d'Anjou, duc de Lorraine. En 1503-1515, il est maître de chapelle du roi Louis XII. Josquin des Prés est considéré par ses contemporains comme le plus grand maître de son temps. Martin Luther lui rendit hommage en écrivant qu'il fait ce qu'il veut des notes, tandis que les autres font des notes ce qu'elles veulent.

Pour la postérité, Josquin des Prés demeure le plus grand polyphoniste français. Une place considérable de son oeuvre est occupée par la chanson (plus de 70 oeuvres): certaines sont écrites à 3 voix, selon la formule des polyphonistes du XVe siècle, mais le compositeur s'évade des canons établis et compose pour 4, 5 et 6 voix. Il prend souvent des chansons en vogue pour servir de thème à ses messes.