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Франц. лекции по синтаксису.docx
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2. La proposition interrogative

La proposition interrogative se caractérise par des marques grammati­cales spécifiques, qui la distinguent des autres types communicatifs :

1) L'inversion du sujet pronominal :

L'avait-Il dit ? Ne Г avait-il pas du ? Il ne savait plus.

2) La reprise du sujet nominal :

Mais les yeux n'avaient-ils pas une expression nouvelle ? ...

3) La formule interrogative est-ce que devant le sujet :

Est-ce que vraiment je suis coléreux ?

4) Les mots (pronoms et adverbes) interrogatifs :

Que venez-vous faire à Cassis ? ; Pourquoi vous me parlez sur ce ton ?

Dans la langue orale, c'est l'intonation qui devient une marque très im­portante de la proposition interrogative. Seule la courbe mélodique peut, dans certains cas, distinguer les propositions interrogative et énonciative : Il a repris connaissance ?

Les propositions interrogatives sont divisées généralement en deux types :

1) celles qui expriment l’interrogation totale (общевопросительные) celui qui parle demande si une action a lieu ou non. Ce genre de proposition ne contient pas de mots interrogatifs et la réponse à ce type de question se construit avec les mots oui et non.

2) celles qui expriment l'interrogation partielle (« частновопроcительные ») - la question porte sur le sujet et les termes se­condaires. L'interrogation partielle est exprimée au moyen des mots interrogatifs, notamment les pronoms (si la question porte sur le sujet et les compléments d'objet) et les adverbes (si la question porte sur les compléments circonstanciels) : Qui est-ce qui t’en avait donné l’idée? Qu'est-ce que vous en pensez?

3. La proposition impérative

Les propositions impératives s'opposent aux propositions interrogatives et ènonciatives par ce qu'elles contiennent la forme de l'impératif. La mar­que formelle des propositions impératives en français est l'absence du pronom personnel sujet dont la présence est obligatoire dans tous les autres types de propositions à deux termes. Mais la notion de proposition impérative est plus large que celle de l'impératif en tant que forme verbale. Ainsi, la proposition impérative peut contenir d'autres formes du verbe, notamment l'infinitif (Ne pas fumer), le futur simple (Vous irez chez Mme N.), de même que les substantifs, les adverbes et d'autres parties du discours : Silence! En avant !

Dans la langue orale, les propositions impératives se distinguent des propositions interrogatives et ènonciatives par une intonation particulière.

Il résulte de cet exposé que chaque type communicatif de proposition se caractérise par des indices formels spécifiques.

  1. Les types structurels de proposition. La proposition a un terme.

Le classement des propositions à un terme est basé le plus souvent sur la nature morphologique du terme essentiel. D'après ce critère, les propositions monorèmes sont divisées en trois groupes : nominales, verbales, adverbiales.

Les propositions nominales dont le terme essentiel est un substantif (moins souvent un pronom) sont les plus variées quant à leur valeur sémantique et modale. Les plus nombreuses sont les propositions existen­tielles qui sont utilisées pour décrire, en forme laconique, les personnes et les faits, les objets, les actions, les sentiments, les paysages, les événements ayant lieu à un moment donné.

Ex: Journées courtes, longues nuits. (Bazin); Premier vendredi de décembre. Premier gel (B a z i n); Deux lettres au courrier : une de Pierre, Г autre de Jérôme. (Troyat).

Les monorèmes descriptifs sont utilisés surtout dans la langue littéraire pour créer un décor :

Ex : Autour d'elle, le froid, la brume, des buissons noirs, des feuilles pourrissantes. (Troyat).

Dans les monorèmes négatifs l'existence d'un objet (nom de chose ou nom de personne) est niée dans telle ou telle situation :

Mercredi, plus rien. (Bazin); Pas de salle de bains, pas de cabinet de toilette (S i m e n о n).

Une autre espèce de propositions nominales est représentée par les monorèmes démonstratifs dans lesquels le terme essentiel est accompagné de mots démonstratifs : voilà l’hiver.

On relève aussi les monorèmes vocatifs (Mon cher ami /), et d'autres.

Un type particulier des monorèmes nominaux est celui qu'on appelle en russe « назывные » et qui apparaît en titres, dans les enseignes, les étiquettes, etc. : « Introduction », « Pharmacie », « Fruits et légumes ». Certains linguistes ne les considèrent pas comme des propositions.

Les monorèmes verbaux sont généralement subdivisés en deux groupes, selon que leur terme essentiel est l'infinitif ou le verbe à la forme per­sonnelle.

Les propositions monorèmes à l'infinitif expriment l'ordre et la défense : Ne pas entrer ; Aller droit, elles peuvent marquer aussi différentes valeurs affectives :

Ex : Lire ses poèmes à haute voix, devant quelqu'un. Quel rêve! (Mauriac); Vendre ? M en aller ? Mats je ne pourrais pas vivre ailleurs. (Troyat).

Les monorèmes à la forme personnelle de l'indicatif ne sont pas typiques au français, mais ils sont très répandus dans la langue russe : светает, морозит, не спится, стучат.

En français les propositions de cette espèce sont représentées par les constructions impersonnelles avec le pronom il : Il gèle ; Il fait jour ou bien par les propositions au sujet indéfini : On frappe, on vous demande. Cette différence entre les deux langues s'explique par le fait que la forme personnelle du verbe en français est accompagnée obligatoirement par un pronom sujet dont la présence confère à la proposition les qualités d'un dirème (bien que certains savants en partant de l'unicité syntaxique du verbe avec le pronom considèrent les constructions impersonnelles du type il gèle comme propositions à un terme).

Les monorèmes verbaux du français sont représentés essentiellement par les propositions impératives, dans lesquelles l'absence du sujet constitue leur marque formelle : apportez les livres.

De l'avis de plusieurs grammairiens français, l'impératif est un monorème (Approchez !), mais la présence du vocatif (Approchez, mes enfants !) change le monorème en dirème.

Les monorèmes adverbiaux ont pour terme essentiel l'adverbe : En haut et en bas. Vite!

Parfois on relève aussi les monorèmes adjectivaux : Parfait. Impossible. Inutile. Adorable un jour, insupportable le lendemain. (« Elle »). D'autres les rapportent aux monorèmes adverbiaux.

La particularité des propositions monorèmes est qu'elles servent souvent à marquer une appréciation :

Merveilleux enfants tahitiens ! Jamais un cri ! Jamais une lar­me! (M с т \ e).

Tous les types de propositions monorèmes peuvent être développés, c'est-à-dire contenir les termes secondaires qui servent à déterminer ou compléter le terme essentiel :

Affaire Inattendue. Matinée gagnée. (Bazin).

Du point de vue de leur fonction communicative, les monorèmes peuvent être ramenés — à un des trois types communicatifs :

— énonciatives : L'affaire. Le français (Simenon)

— interrogatives : Et Denis ? Et le café ? ... (T r о y a t)

— impératives : Une petite place, s'il vous plaît ! (Troyat).

Il importe de distinguer les propositions à un terme et les propositions à termes réduits. Les propositions réduites (ou incomplètes) sont des propositions ellyptiques, c'est-à-dire celles où manquent un ou plusieurs termes : Quand partez-vous f - Demain. Quel genre d'homme est-ce? - Un artiste.

La proposition à un terme, étant syntaxiquement indépendante, peut aussi bien précéder la proposition avec laquelle elle se trouve en rapport sémantique :

Théâtre, cinéma ? Les distractions ne manquaient pas à Paris, (Troyat).

Donc les propositions à termes réduits portent un caractère occasionnel et peuvent être ramenées à une proposition complète (dirème); les propositions à un terme représentent des structures grammaticales particulières, elles forment un type de proposition à part. L'emploi des propositions réduites est le plus fréquent dans les dia­logues où elles forment des répliques à des questions.