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Duma_2_Economie d'entr.doc
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1.2. La stratégie, les apports de Clausewitz et Sun Zi à l'art de la guerre

Etymologiquement, « stratégie » viens du grec STRATOS et AGOS (armée, conduire). A l'origine, la stratégie militaire correspond donc à un état de guerre et correspond à l'art de conduire les forces armées à la Victoire : c'est donc l'art de réfléchir aux moyens qui seront nécessaires pour gagner. D& ce point de vue, l'approche de Clausewitz (contemporain de Napoléon) suppose que le but de la guerre est de gagner en dominant l'ennemi en cherchant à le détruire. Par un engagement total et de longue durée, il s'agit de d'affaiblir les troupes adverses et de les soumettre. L'approche de SUN ZI est quelque peu différente et consiste 'simplement' à faire abandonner l'ennemi, y compris sans combattre. Il s'agit alors de s'adapter à la stratégie de l'adversaire pour le décourager. Plus récemment, l'emploi d'ames nucléaires a amené une extension du concept de la stratégie à des situations de non-guerre : il s'agit plus de faire planer une menace que de s'engager dans un conflit. Pour CLAUSEWITZ, la stratégie est une phase qui a lieu avant le combat : elle choisit le terrain, le moment et les moyens à engager. Elle correspond" aux manœuvres que l'on entreprend sur le champ de bataille pour faire en sorte que le combat ne soit engagé qu'en position de supériorité. La stratégie établit le plan de guerre et fixe les principales actions à conduire. La tactique consiste, elle, une fois le combat engagé à combiner les moyens au mieux.

Le texte de Sun Zi « l'art de la guerre » (-5 siècles avant J.C.) repose sur 13 articles décrivant une philosophie originale qui s'attache davantage à déjouer les plans de l'ennemi et à assurer sa propre protection qu'à rechercher la destruction de l'adversaire. Il s'agit alors de remporter la victoire en s'adaptant aux dispositions et mouvements des troupes adverses.

Les fondements de l'art militaire

Il ne faut jamais perdre de vue 5 variables :

i) la doctrine (DAO) ou l'harmonie qui existe entre le peuple et les dirigeants et qui

fait que le peuple combattra jusqu'à donner sa vie. «elle fait naître l'unité de pensée ; elle nous inspire une même manière de vivre et de mourir et nous rend intrépides et inébranlable dans les malheurs et devant la mort »

ii) le ciel ou le jeu des forces naturelles qui produisent le froid, le chaud et les perturbations de l'atmosphère

iii) le terrain (c'est-à-dire les particularités topographiques) et la facilité ou la difficulté de le parcourir, les chances de vie ou de mort qu'il offre

iv) le général et sa compétence, ses qualités humaines, son courage et son sens de l'équité

v) la méthode, c'est-à-dire le « savoir ranger ses troupes, n'ignorer aucune règles de la subordination et les faire rigoureusement observer, connaître les attributions de chacun de nos subalternes, posséder tous les moyens par lesquels on peut atteindre un résultat »

La doctrine crée ou non la mobilisation des hommes vis-à-vis de la stratégie. La connaissance du ciel et du terrain permet de prévoir les moments les plus favorables pour ordonner le mouvement des troupes. Les qualités du général et de l'organisation évitent que des dissensions graves ne surviennent.

Avant de s'engager dans la guerre, il faut l'étudier (c'est-à-dire faire des plans) afin de comprendre parfaitement la situation. Une évaluation rationnelle de son opportunité est donc à mener en se posant SEPT questions :

  • lequel des deux souverains possède le DAO ?

  • lequel des deux généraux est le plus capable ?

  • qui aura le ciel et le terrain pour lui ?

  • qui possède la meilleure méthode et la meilleure organisation ?

  • quelle armée est la plus puissante ?

  • quels sont les soldats les mieux entraînés ?

  • qui distribue avec le plus de clairvoyance récompense et châtiment ?

Le principe de l'art de la guerre reste la duperie : « vous profiterez de la dissension qui surgit chez vos ennemis pour attirer les mécontents dans votre parti en ne leur ménageant ni les promesses, ni les dons, ni les récompenses. Vous cacherez à vos adversaires l'étant dans lequel sont vos troupes : parfois vous ferez répandre le bruit de votre faiblesse, ou vous feindrez la peur pour que l'ennemi, cédant à la présomption et à l'orgueil, ou bien vous attaque imprudemment, ou bien, se relâchant de sa surveillance, se laisse lui-même surprendre ».

La façon de conduire la guerre

Lorsque l'on a vérifié que toutes les chances sont de notre coté et que la logistique est assurée, Sun Zi propose de mener le combat rapidement, afin de préserver des vies humaines, d'éviter que l'ardeur des soldats ne se ramollisse et que l'argent et les provisions ne s'épuisent. Il recommande aussi de bien traiter les prisonniers et de chercher à les assimiler.

La stratégie employée : la neutralisation des plans de l'adversaire

L'auteur recommande de s'attaquer aux plans de l'adversaire avant toute chose. « Sans bataille, immobiliser l'armée ennemie, voilà qui est excellent ». On y parviendra « en évitant toutes les ruses de l'ennemi, en faisant avorter ses projets, en semant la discorde parmi ses partisans, en le tenant toujours en haleine, en le privant des secours étrangers qu 'il peut recevoir et en lui enlevant toute possibilité d'entreprendre rien qui puisse être avantageux pour lui ». La stratégie de Sun Zi s'intéresse donc à un moment de la guerre qui se situe dans l'entre-deux de la manœuvre menaçante et du combat, l'avantage étant obtenu en ayant une bonne connaissance de l'ennemi et de soi-même.

La préparation du combat

Le passage essentiel de l'article IV est celui qui dit qu'on n'est vaincu que par sa propre faute comme on n'est victorieux que pas la faute de l'ennemi. Le succès vient de l'attention à éviter la moindre faute : il faut avoir tout prévu, avoir paré à toues les éventualités, connaître les avantages et les inconvénients de sa situation et de celle de l'adversaire, savoir ce qu'il est exactement possible de faire, jusqu'où on peut aller et ne pas commettre de faute ou en commettre moins que l'ennemi.

L'habileté dans le commandement des troupes

Il s'agit d'organiser la hiérarchie des officiers, de répartir les hommes dans les unités et de définir un langage adéquat pour transmettre les ordres le long de l'organigramme. Si tout cela est en place, l'ordre d'assaut ne représente aucun effort énergétique : « les troupes se lanceront en avant comme des galets ronds qui descendent en roulant du haut de la montagne »

Le bon chef est celui qui a su acquérir auprès de ses troupes une autorité incontestée, qu'aucun événement ne peut abattre, qui garde dans les moments de surprise une absolue maîtrise de soi «pour qui la promptitude dans la décision n'est que le fruit de la méditation préalable jointe à une longue expérience ». Sa puissance est de faire ressortir le courage et l'intrépidité de la poltronnerie et de la pusillanimité et d'engendrer la force dans la faiblesse.

La manœuvre du plein et du vide

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