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Qui_lira_rira.doc
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13.03.2016
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Rira bien qui rira le dernier

I1 y avait plus de deux heures que Michel restait là, avec sa vieille voiture, à attendre un client.

Personne ne se donnait la peine de jeter un coup d'oeil à l'écriteau où l'on pouvait lire: Voiture d'occasion à vendre.

Michel n'avait évidemment pas indiqué le prix qui n'était pas encourageant. Il voulait vendre sa vieille voiture très cher pour s'en acheter une autre, plus moderne, plus confortable, et surtout plus rapide. Mais pour se payer une nouvelle auto, il lui fallait d'abord trouver un client pour la vieille; et celui-ci ne se présentait toujours pas. La vérité était que la vieille voiture ne valait pas son prix. De temps à autre, quelqu'un s'approchait, regardait le volant, les roues, et le moteur pour poser toujours la même question:

  • Combien est-ce qu'elle coûte, votre bagnole ? Michel disait le prix, et alors l'homme s'écriait:

  • Mais vous êtes fou!

Les autres véhicules qui se trouvaient au marché des voitures d'occasion ce jour-là avaient eu la chance de trouver tout de suite des acheteurs; la sienne restait sur place.

Tout à coup, Michel aperçut un paysan qui se tenait debout à quelques pas de lui. Il avait sur la tête un grand chapeau qui lui cachait la figure, Michel, cependant crut voir dans ses yeux les signes du plus vif intérêt.

- Voyons, Monsieur, approchez-vous, Vous pouvez toujours voir la voiture; vous n'êtes pas obligé de l'acheter.

L'homme s'approcha.

  • Est-ce qu'elle marche ? demanda-t-il.

  • Certainement.

  • Mais est-ce qu'elle marche bien ?

  • Elle roule plus vite que les trains les plus rapides, et puis elle est très bien équipée. Et Michel se mit à présenter les différentes pièces de la voiture: le moteur, le volant, les roues...

  • Et ça qu'est-ce que c'est? questionna le paysan en montrant les freins.

- Ce sont les freins qui servent à ralentir. Quand vous êtes dans un endroit dangereux, vous ralentissez, n'est-ce pas ? Et alors vous utilisez les freins.

Michel voulait donner à son client des détails plus précis, mais celui-ci ne l'écoutait point. II restait indifférent com­me si les explications techniques ne l'intéressaient pas du tout. Puis soudain il demanda:

- Combien est-ce qu'il coûte, votre „taxi" ?

„Voilà le client qu'il me faut" se dit Michel qui s'était aperçu que l'homme ne savait même pas comment était faite une voiture, et qu'il n'avait aucune connaissance de sa valeur. Il décida de profiter de son ignorance pour de­mander le prix double.

L'homme consentit.

  • D'accord, Monsieur, je le prendrai, votre „taxi".

  • Il faut payer tout de suite.

  • C'est que je n'ai pas mon argent. Je l'ai laissé chez moi. Aussitôt rentré, je réglerai le compte. Mais, voyez-vous, j'ai manqué le dernier train, c'est pourquoi je voudrais rentrer chez moi en voiture.

— Très bien, Monsieur, montez donc.

  • Je ne sais pas tenir le volant.

  • Alors comment voulez-vous partir?— Je voulais justement vous demander de me ramener chez-moi.

Michel n'avait aucune envie de faire le voyage, mais les affaires sont les affaires.

  • D'accord, répondit-il en se mettant au volant et il le questionna:

  • Vous habitez loin?

  • Ni très loin, ni très près.

- Dans les environs de la ville ?

— Pas tout à fait... Enfin, vous verrez. Il faut tourner à droite et prendre la grande route que vous voyez devant vous.

Et voilà nos deux hommes qui roulent sur la chaussée. Le voyage était long. En cours de route, on dut s'arrêter pour prendre un repas à l'auberge. C'est Michel qui paya. La nuit venait et on n'était pas encore arrivé. Michel com­mençait à avoir assez de ce voyage dont on ne voyait pas la fin. De temps en temps, il répétait sa question:

- C'est encore loin?

- Nous sommes déjà tout près de mon village.

  • A combien de kilomètres?

  • Je ne les ai pas comptés... Et le paysan, voyant l'im­patience de Michel, se mit à parler pour le distraire.

- Les gens d'aujourd'hui sont si peu polis! Quand on fait signe aux chauffeurs, ils ne s'arrêtent pas pour vous prendre. Il faut marcher à pied. Et les voyages par le train coûtent si cher! Les gens du village ont trop peu d'argent pour les payer. Quant aux autobus, ils sont toujours bon­dés. Il n'y a jamais de place libre. Quelle époque!.

Il faisait nuit lorsqu'on arriva enfin au village. La famille du paysan se montra très hospitalière. On invita Michel à se mettre à table et le repas était bon. Cependant Michel commençait à s'inquiéter. „Quand est-ce que je rentrerai chez moi" ? Mais lorsqu'il parla de partir, les fermiers lui proposèrent de passer la nuit à la ferme.

Le lendemain, au petit déjeuner, Michel rappela au paysan qu'il fallait régler les comptes.

Celui-ci le regardait comme s'il ne comprenait pas.

- De quel compte parlez-vous, Monsieur? Vous ne me devez rien, puisque c'est moi qui vous ai invité. Gardez votre argent, je n'en veux pas. Nous sommes hospitaliers, nous autres ...

  • Je parle de ce que vous me devez pour la voiture, dit Michel qui croyait à un malentendu.

  • Comment pourrais-je acheter votre „taxi"! s'est écrié le paysan. Je n'ai pas assez d'argent. Je suis pauvre. Allez donc faire un tour dans la ferme pour voir... Ne croyez pas que nous avons la vie facile comme les gens de la ville. Nous travaillons du matin jusqu'au soir et ne pouvons même pas acheter une machine à laver ou un ré­frigérateur.

  • Alors pourquoi parler de l'achat d'une voiture! s'écria Michel. C'est comme ça que vous tenez parole? Et pour­tant vous m'avez dit qu'aussitôt rentré, vous régleriez vos comptes. Il me faut de l'argent. Vous devez me le donner.

Le fermier l'écoutait patiemment en le regardant avec un petit sourire, comme s'il voulait se moquer de lui. Puis quand Michel s'arrêta de parler:

— Que voulez-vous, Monsieur, répondit-il. J'ai déjà dé­pensé assez d'argent pour aller à la ville par le train. Je n'avais pas la possibilité de monter dans l'autobus qui est toujours bondé pour rentrer chez moi. Les gens qui circu­lent sur la route avec leurs autos ne veulent pas s'arrêter pour prendre un pauvre homme comme moi. Alors, en vous voyant avec votre bagnole, je me suis dit tout de suite que cela ferait mon affaire.

Mots et expressions à retenir

écriteau (m) – надпись, табличка

voiture (f) d'occasion – машина

encourageant - поощряющий

voiture (f) ne valait pas son prix – машина не стоила этой цены

volant (m) – руль

roue (f) – колесо

bagnole (f) – (разг.) машина

véhicule (m) – транспортное средство

frein (m) – тормоз

ralentir – замедлять; тормозить

profiter de l'ingnorance de – воспользоваться невежеством

régler le compte – расплатиться, рассчитаться

impatience (f) – нетерпение

distraire – развлекать

bondé – битком набитый

hospitalier (- ère) – гостеприимный

réfrigérateur (m) – холодильник

machine (f) à laver – стиральная машина

pourtant – однако

dépenser de l'argent – потратить деньги

cela fait mon affaire – это мне подходит, это меня устраивает

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