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Фаткулина р. Ф.

УЧЕБНОЕ ПОСОБИЕ

ПО ДОМАШНЕМУ ЧТЕНИЮ

ПО КНИГЕ П. ГАМАРРА

"МЫ ЕДЕМ В ПАРИЖ"

ИЖЕВСК -2008

ГОУВПО УДМУРТСКИЙ УНИВЕРСИТЕТ

ИНСТИТУТ ИНОСТРАННЫХ ЯЗЫКОВ И ЛИТЕРАТУРЫ

NOUS ALLONS À PARIS

d' après PIERRE GAMARRA

УЧЕБНОЕ ПОСОБИЕ

ПО ДОМАШНЕМУ ЧТЕНИЮ

ПО КНИГЕ П. ГАМАРРА

"МЫ ЕДЕМ В ПАРИЖ"

Составитель: ФАТКУЛИНА Р. Ф., к.п.н.,

доцент кафедры романской филологии ИИЯЛ

Ижевск-2008

ПРЕДИСЛОВИЕ

Учебное пособие по повести Пьера Гамарра "Мы едем в Париж" предназначено для лиц, изучающих французский язык в вузе (на младших курсах), в старших классах школы, на интенсивных курсах или самостоятельно.

Целью настоящего пособия является совершенствование навыков чтения, практики общения на иностранном языке по поводу прочитанного, а также развитие навыков устной и письменной речи. Пособие состоит из глав книги современного писателя Франции Пьера Гамарpа, содержит сноски с некоторыми лингвистическими и страноведческими комментариями, словарь, а также разнообразные задания, предложенные автором пособия после каждой главы книги. Задания нацелены на активизацию лексико-грамматического материала, на расширение словарного запаса; творческие задания.

Повесть, предложенная для домашнего чтения или для самостоятельной работы представляет собой аутентичный текст, отражающий культурные реалии Франции, особенности бытования французов, а также является источником совренного французского языка.

Автор

Chapitre premier

Ce matin de juillet à Villeneuve-sur-Berlurette n'annonçais pas une journée ordinaire. Une fièvre sourde animait la paisible bourgade garonnaise.* Que se passsait-il?

Cela ne rappelait ni la rumeur des matins de vendanges ou de moisson, ni le joyeux vacarme des jours de foire ou de fête locale. L'ombre regnait encore et, sous les platanes de grand-place où chuchote une très vieille fontaine, il faisait presque noir. C'était un temps rêvé pour taquiner le goujon et le barbeau.* Mais nulle silhouette de pecheur n'apparaissait. Ni M. Vernéjou, maître d'école, ni François Cantaloup, ni Ferdinand Berthomieu, deux grands amis de la Berlurette, ne se trouvaient ce matin-là au bord de la rivière. Seuls, les clapotis des eaux vertes, les ''plocs'' * des gouttelettes tombées des arbres, ou des sauts des chevesnes à la surface, troublaient la fraîche tranquilité de la rivière.

Encore une fois, que se passait-il?

En observant mieux, on decouvrait que l'école communale, le Café des Platanes et des Sports (Tricoire, Propriétaire), l'épicerie Labatut et quelques autres maisons du village, formait les foyers principaux de l'agitation. * On y entendait des appels, des exclamations ... Allons! ... Vite!... Ton mouchoir! ... Mange encore un peu... Finis de déjeuner... Tu as le temps ... Tu sera le dernier ... etc ... etc ...

Des pas précipités allaient et venaient le long des façades, dans les cuisines, dans les allées des jardins. Et en s'approchant, on entendait d'étranges dialogues.

    • As-tu le saucisson?

    • Bien sûr.

    • Où est-il?

    • Là, près du dentifrice ...

    • Tu es fou! Le saucisson aura goût * de dentifrice et le dentifrice aura goût de saicisson! Ne mets pas les gâteaux secs à côté du cirage! Ah, cet enfant! ...

    • Et mon béret, où est mon béret?

    • Sur la tête! A propos *, et les oeufs durs?

* la paisible bourgade garonnaise– мирное селение, расположенное в долине реки Гаронны

* C était un temps rêvé pour taquiner le goujon et le barbeau.– Это было чудесное время для ловли пескарей и усачей.

* les ''plocs'' – звук, производимый падающей каплей

* En observant mieux, on decouvrait que l'école communale, le Café des Platanes et des Sports (Tricoire, Propriétaire), l'épicerie Labatut et quelques autres maisons du village, formait les foyers principaux de l'agitation.– если присмотреться поближе, можно было обнаружить, что ... являлось главными очагами возбуждения.

* aura goûразг. зд.будет пахнуть

* A propos– кстати

    • Ils sont là, dans les souliers neufs,

    • Des oeufs dans les souliers! A quoi penses-tu?

    • Et mon tricot bleu?

    • Ton tricot bleu? Attends. Je vais te donner un coup de peigne. Demande à ton père l'adresse de ta tante Augusta.

    • Est-ce que je prends l'imperméable?

    • Evidemment.

    • Et le manteau?

    • Je me demande? * Tu ne vas pas dans le Midi, ne l'oublions pas. Dans le Nord, le temps n'est jamais sûr. Où est ton cache-nez?

    • Je ne peux pas fermer ma valise.

    • Appelle ton père. Où est ton père?

    • Sur la place. Il regarde le moteur.

    • Quel moteur?

    • Le moteur de la camionnette à Tricoire. Il s'emballe.*

    • Il s'emballe? Ce n'est pas possible ... Laisse-moi refléchir. Que manque-t-il? Si je te donnais quelques tranches de jambon et des biscottes?

    • Je ne peux pas fermer la valise.

Après ces questions pratiques, on venait à d'autres sortes de recommandations.*

    • Ne quitte jamais le groupe. Ne t'arrête pas à toutes les vitrines, comme tu fais à Toulouse. Si tu te perds, explique-toi. Donne ton nom, celui de M. Vernéjou et l'adresse de l'hôtel.

    • N'aie pas peur.

    • Si tu te perds dans le métro, adresse-toi à un employé.

    • On ne peut pas se perdre dans le métro. D'abord, nous avons étudié le plan. M. Vernéjou nous l'a montré.

    • Mon pauvre enfant! Tu ne vas pas à Villeneuve! Fais bien attention en traversant les rues.

    • On ne risque rien.

    • Tu plaisantes!

    • On ne risque rien, je te le répète, à cause des clous. Il s' agit de traverser dans les clous après avoir regardé les feux.* Quand le feu est au rouge,

on passe dans les clous. M. Vernéjou nous a expliqué tout ça au tableau noir.

* Je me demande?разг.Что за вопрос?

* Il s'emballe– Он вертится слишком быстро.

* on venait à d'autres sortes de recommandation.– перешли к указаниям другого рода

* Il s' agit de traverser dans les clous après avoir regardé les feux. – Нужно переходить улицу по пешеходной дорожке, посмотрев перед этим на светофор.

    • Enfin, bon, fais attention. Ecoute bien M. Vernéjou. Et ne mange pas trop vite. Ne te sers pas de tes doigts.* Et ne bois pas glacé. Pense à te laver les mains. Ne dépense pas ton argent bêtement. Ecris à tes cousins. Et donne-nous de tes nouvelles. Nous voulons savoir ce que vous faites. Si tu te sens fatigué, dis-le à Mme Vernéjou.

    • Je pourrai quand même acheter une glace de temps en temps?

    • Pas trop souvent. Et surtout, surtout, j'oubliais le principal, quand tu seras en haut de la Tour Eiffel, ne te penche pas!

Le lecteur perspicace aura sans doute pressenti ce qui causait toute cette agitation * à Villeneuve-sur-Berlurette, par ce joli matin d'été. Les élèves reçusau certificat * se préparaient à un bon voyage. M. Et Mme Vernéjou, leurs maîtres, les conduisaient à Paris. Ils devaient y passer une semaine. Le cafetier Tricoire, le célèbre possesseur du Café des Platanes et des Sports, les accompagnait.

Le cafetier-restaurateur Tricoire est bien connu et estimé dans la région. C' est un Méridional rubicond et légèrement bedonnant.Tricoire voulait absolument participer au voyage. D'abord, parce qu'il connaissait la capitale. Quand il avait été soldat, il avait passé queleques jours à Paris. Ensuite, parce que cela pouvait servir son prestige commercial.* Ensuite, Tricoire, – et ceci a son importance – était un cousin lointain mais un cousin tout de même d'Emmanuel Barbassou, qui avait quitté le Midi pour s'établir dans la capitale. Emmanuel Barbassou possédait un hôtel dans les environs de la gare d'Austerlitz:* l'Hôtel du Languedoc* et des Voyageurs Réunis.

Lorsque M. Vernéjou avait exposé au Conseil Municipal de Villeneuve son projet d'offrir un voyage aux ''certifiés'', Tricoire s'était écrié:

    • D'accord! Ces enfants sont gentils. Menons-les à Paris. Je connais Paris et je connais Barbassou.

    • Barbassou? Qui est Barbassou? S'étaient étonnés les gens.

    • Barbassou, voyons! Il n'y a pas trente-six Barbassou comme celui-là! Un des plus fins cuisiniers. Il lui vient des clients* des cinq parties du monde.

    • Barbassou! Je ne peux pas vous dire mieux! ...* Tenez, je lui écris, il nous réserve quelques chambres. Une pour les garçons, une pour les filles. Et il nous compte une pension au plus juste prix. En avant!

*Ne te sers pas de tes doigts.– Не ешь руками.

*Le lecteur perspicace aura sans doute pressenti ce qui causait toute cette agitation – проницательный читатель должно быть догадался, чем была вызвана вся эта суета

* reçus au certificat– сдавшие выпускные экзамены

* cela povait servir son prestige commercial – это могло поднять его авторитет в коммерческом мире

* la gare d'Austerlitz– один из вокзалов в Париже

* le Languedoc– Лангедок, одна из южных провинций во Франции.

*Il lui vient des clients– к нему приезжают посетители

*Je ne peux pas vous dire mieux!– Лучше не скажешь!

    • C'est un hôtel sérieux? avait demandait M. Vernéjou.

Le visage de Tricoire avait presque pâli d'indignation.

    • Sérieux? Vous voulez rire M. Vernéjou! C 'est un hôtel ... enfin pas très grand mais remarquablement tenu.* Et célèbre! Prenez un Parisien dans la rue, au hasard, et posez-lui la question. «L'Hôtel Barbassou, s'il vous plaît?» Il vous le dira. Barbassou à Paris c'est comme qui dirait* la Tour Eiffel, la place de la Concorde ou le Jardin des Plantes. On ne va pas à Paris sans rendre visite* à mon ami Barbassou.

    • Et tu penses, Tricoire, que Barbassou aura des chambres pour nos enfants? En pleine saison?*

L 'aubergiste avait eu un geste noble.

    • A des compatriotes, Barbassou ne refuse pas beaucoup. A moi, il ne refusera rien!

On se mit à réaliser le projet. Tricoire écrivit au célèbre Barbassou lequel répondit qu'il attendait les écoliers de la Berlurette. M. Vernéjou établit un budjet. Le conseil médita et le projet fut adopté. On imagine la joie des élèves du Cours Supérieur. Aucun d'eux ne connaissait la capitale. Ils allaient donc pouvoir explorer toutes ses splendeures*. Et ils ne regrettaient pas leur village et leur Berlurette. Après tout* ils ne partaient pas pour un endroit inconnu. Quelqu'un les attendait là-bas: Barbassou, le conquérant de Paris.

    • Au fond*, s'écriait Basile Flambuscat avec sa vivacité habituelle, à Paris nous sommes chez nous* puisque nous sommes chez Barbassou.

    • Bien sûr, approuvait ironiquement Jean Labatut. Paris c'est la banlieue de Villeneuve.

Mais le plus heureux de tous, c'était Tricoire, le brave Tricoire qui, tout en essuyant les tables de marbre de sa terrasse, chantait sur l'air de Manon, d'une voix de fort ténor:

Nous irons à Paris tous les dix ...

A Paris ...

Ils étaient dix en effet.

Je ne me permettrai pas de présenter M.Vernéjou, un excellent maître, estimé dans le canton et au-delà*, pour son savoir, son dévouement et ses mérites pédagogiques, ni Mme Vernéjou, sa femme, maîtresse infatigable de la petite classe.

* remarquablement tenu– содержащийся в образцовом порядке

* c'est comme qui dirait– это вроде

* sans rendre visite– не посетив

* en pleine saison– в разгар сезона

* ils allaient donc pouvoir explorer toutes ses splendeures – теперь они смогут ознакомиться со всеми ее (столицы) прелестями

* Au fond– в сущности

* nous sommes chez nous– мы у себя длма

* estimé dans le canton et au-delà– уважаемый в округе и за его пределами

Pour les quelques rares lecteurs qui ne connaissent pas encore les équipiers de la Berlurette, il convient de passer en revue brièvement* les héros de cette véridique histoire. Il y avait d'abord:

Jean Labatut, dit Petit-Beurre*, le fils de l'épicier, éternellement premier en rédaction, auteur de diverses pièces de théâtre, oeuvres de début sans doute, encore imparfaites, mais où éclatait déjà un talent prometteur*, imagination fertile*, langue prompte et malicieuse. Président de l'Association de la Berlurette.

Passons aux demoiselles.

Blanche Abadie, surnommée aimablement Blanche de Castille*, première en récitation, férue de poésie et de théâtre*. (Interprète principale des tragédies du précédent, grand talent). Charmante brunette, coiffée "à la queue de chevale". Bonne fille quoiqu'un peu moqueuse.

Henriette Caminade, dite l'Artiste, première en dessin d'art. Remarquable au fusain*, exceptionnelle à l'aquarelle, incomparable à l'huile. Yeux verts, cheveux plutôt cuivrés un peu en désordre (coiffure artiste). A l'époque où l'A.B.* s'occupait d'art théâtral, préparait les décors et grimait les interprètes. Oeuvres principales: Vue générale de Villeneuve, raisin et cassoulet (nature morte), Portrait de M.T. restaurateur (on y admirera l'emploi de vermillon). Les rives de la Berlurette (aquarelle), etc ... etc ...

Nous sommes à six*. Restaient quatre mousquetaires:

Ferdinand Berthomieu, dit Charlemagne*,dit le Géographe. Haute taille, brun chevelure superbe. Quelques poils follets sur le menton*. Un érudit en matière de géographie. Spécialité: l'hydrographie. Connaissait tout de la Berlurette: débit, régime, flore, faune ...

Francois Cantaloup, disciple du précédent. Grande taille, force peu commune*. Brun, tranquille. Bon comme du pain. Accompagnait le Géographe dans ses expéditions scientifiques sur les bords de la Berlurette. Ne refusait pas de l'imiter quand il taquinait le goujon.

* il convient de passer en revue brièvement– нужно кратко охарактеризовать

* dit Petit-Beurre– по прозвищу Petit-Beurre. Пети-Берт – сорт печенья.

* où éclatait déjà un talent prometteur – где уже проявлялся многообещающий талант

* imagination fertile –богатое воображение

* Blanche de Castille –Бланка Кастильская, французская королева XIII в.

* férue de poésie et de théâtre– любительница поэзии и театра

* Remarquable au fusain – замечательно рисует углем

* l'A.B.– Общество реки Берлюрет, созданное учениками выпускного класса (см. "Тайна реки Берлюрет" того же автора)

* Nous sommes à six– Мы перечислили шестерых

* Charlemagne –Карл Великий, король династии франков.зд.Шарлемань – прозвище Бертомье.

* Quelques poils follets sur le menton –На подбородке у него пробивался пушок

* force peu commune –обладавший незаурядной силой

Basile Flambuscat, dit le Sportif. Fameux en course de pied. Admirable au lancer de poids, extraordinaire pour l'ascension. Devise: "En avant, toujours en avant!" Rond, rablé, solide, visage coloré. Vif mais toujours serviable.

Michel Gratentour, dit l'Historien. Vocation un peu tardive mais qui s'était révélée à l'occasion du Certificat où il avait triomphé*. Oui, triomphé grâce à une composition exceptionnelle sur le règne de Louis XIII. Brun, taille moyenne. Signes particuliers: grande érudition au sujet de Marco Polo, le célèbre voyageur.

Six et quatre font dix.

D'accord me direz vous, mais vous oubliez Léon Delpech, le fils du facteur. Non, je ne l'oublie pas. Les dix voyageurs pour Paris n'étaient pas dix, en effet, ils étaient onze comme les trois mousquetaires étaient quatre. Seulement Léon Delpech avait failli ne pas suivre le groupe*. Il devait accompagner ses parents pour rendre visite à un oncle de Carcassonne*.

- Ah Carcassonne! lui dit Michel Gratentour, voilà un trésor histirique. La Cité est une merveille, un pur joyau.

Mais Léon ne l'entendait pas de cette oreille*. En dépit de son patriotisme meridional, il voulait connaître la Tour Eiffel. Il décida ses parent à ajourner le voyage carcassonnais. Au dernier moment, le facteur avertit M.Vernéjou que son fils Léon participerait à exploration de Paris. Tricoire dut modifer l'air de Manon:

Nous irons a Paris tous les onz'

A Paris ...

Les jours s'écoulèrent dans la fièvre.

Les préparatifs touchèrent à leur fin.

Paris était proche. Paris était là!

* Vocation un peu tardive mais qui s'était révélée à l'occasion du Certificat où il avait triomphé– Несколько запоздалое призвание, проявившееся на выпускных экзаменах, где он одержал блестящую победу.

* avait failli ne pas suivre le groupe– чуть было не отстал от своей группы

* Carcassonne– город на юге Франции

*Mais Léon ne l'entendait pas de cette oreille– Леон был другого мнения на этот счет

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